Rin Backstage : Idols Forever !

Voici que débute avec ce premier article, une série de critiques ou analyses (comme vous voulez) des sorties Hentai de la collection 100% Sans Interdits de chez Taifu. Cette chronique est pour moi l’occasion idéale d’associer une passion dévorante pour le Hentai ainsi que le plaisir de vous faire découvrir une pléthore de titres, d’auteurs et de styles trop souvent laissés pour compte du fait de leur caractère assez cru. Autant être clair, il ne s’agit pas ici de poster du porno à tout bout de champ, non, ici sur Nostroblog le bon goût est le maître mot. Dans ces lignes nous allons tâcher de nous rapprocher au plus près de cet univers interdit qu’est le Hentai. Pas de panique donc, les plus pieux d’entre vous peuvent se rassurer, on restera soft c’est promis.

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En plus, leur logo pète la classe.

Avant toute chose, parlons un peu de cette collection encore très jeune, puisque lancée en mars 2013. Ayant débuté avec des titres sûrs dans le genre comme How Good Was I de Yamatogawa et My Lovely Bitch de Akewo Amatake, la collection peut se vanter de proposer du contenu d’excellente qualité (format 15cm x 21cm, comme pour les Hentai en vo et couverture glacée) et ce, sans censure, de quoi faire plaisir aux amateurs du genre. Depuis lors, elle ne cesse de continuer à nous surprendre en nous proposant un large catalogue de recueils aussi divers que variés à un rythme plutôt soutenu : un bon point pour l’éditeur.

Pour ce premier article, mon attention s’est posée sur Rin Backstage de Hiroshi Itaba, disponible depuis quelques mois déjà. Loin d’être connu en France (comme la plupart des mangakas versant dans le H, hélas), Hiroshi Itaba est l’auteur d’une vingtaine de titres reliés publiés entre 2000 et 2012 au Japon. Ses travaux font régulièrement apparition dans le Comic Namaiki ! et le Canopri Magazine (Magazines de prépublications, où sont éprouvés les travaux des auteurs avant d’être reliés ou non, voir en bas de l’article), lui assurant ainsi une certaine notoriété, une constante amélioration de son trait et un brassage continu des thématiques abordées dans ses titres.

En France, il s’agit d’une première pour l’auteur et, avec un tel background, une question me brule les lèvres, aura-t-il le même succès que sur l’archipel ? (Maître Taifu, si vous passez par-là, je suis curieux de le savoir !).

Revenons un peu sur le livre en lui même.

Article_Nostro_RinBackstage_1Rin Backstage se présente comme un one-shot de 12 chapitres nous contant les aventures d’un groupe d’idoles étudiantes assez particulier devant jongler entre vie amoureuse, vie étudiante et travail en studio. Le recueil compte facilement plus de 200 pages dont une amorce de 8 pages en couleurs pour nous introduire (pas de jeu de mots, s’il vous plait) ces ravissantes jeunes filles. Les histoires s’enchaînent avec vivacité, sans réel temps mort (on n’en attendait pas moins), avec leur lot de scènes osées. On ne dérogera pas aux genres Oppai (comprendre « gros seins ») et Harem dans ce volume, les deux étant les marques de fabrique de la maison Itaba.

Le style graphique, quant à lui est simple, efficace et accrocheur. Rin Backstage est un de ces Hentai où l’on sent que l’auteur prend vraiment du plaisir à dessiner. Le tracé se fait intense aux bons moments, cela se ressent et c’en est que plus apprécié. Néanmoins, on notera un certain manque de lisibilité lors des scènes les plus chaudes et ce à cause d’une mise en page complètement saturée. L’absence de ligne continue démarquant les dessins entre eux peut donner une impression de chaos et déstabiliser le lecteur. Gardons à l’esprit qu’il s’agit là d’un style à part entière qui essaie de faire passer la dynamique du moment avant tout, au détriment quelques fois de la fluidité de lecture. Après quelques chapitres de rodage, on s’y fait plutôt bien et on commence même à apprécier l’audace du mangaka. On prend rapidement goût à sa patte graphique et on s’étonne de boucler le manga assez rapidement.

En définitive, Rin Backstage est un Hentai bien sympathique qui saura, sans aucune prétention, nous familiariser avec un auteur qu’on aimerait trouver à nouveau dans nos librairies.

Il serait facile de conclure sur un avis sec, mais loin de moi l’idée de vous lâcher, au contraire, je vous encourage vivement à vous renseigner sur les autres travaux de Hiroshi Itaba. Il est toujours agréable et surprenant de voir comment naît le style d’un auteur, quelles sont les méthodes qu’il emploie pour le faire vivre et l’émanciper. C’est donc non sans un sourire aux lèvres que je me lancé dans mes éternelles recherches en quête de perles rares et j’ai pu ainsi vous rapporter deux titres intéressants.
Le premier, Sample, remonte aux débuts de l’auteur, et malgré un trait vieillot, présente les bases du dessin de Itaba et ce avec un découpage clair et net. Le second, Tsuma Kyouko, plus récent et donc plus élaboré, réussi à mettre en valeur la dynamique des scènes de façon plus efficace que Rin Backstage (peut-être est-ce dû au fait qu’il verse dans le Netorare (adultère) et donc impose une ambiance plus sérieuse). Bref, tous deux sont de bons points de départ si on veut se pencher plus amplement sur le parcours de l’auteur et étayeraient grandement le panel de ce dernier sur le catalogue de Taifu.

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Petite liste non-exhaustive des magazines de prépublication Hentai disponibles au Japon :

  • Comic Kairakuten
  • Comic Kairakuten Beast
  • Comic Mujin
  • Comic Penguin Club
  • Comic Angel Club
  • Comic Bazooka
  • Comic Canopri
  • Comic Megastore (et Megastore Alpha/H)
  • Comic Namaiki !
  • Comic Tenma
  • Comic Unreal

…et j’en oublie encore beaucoup, c’est pour vous dire.

5 réflexions sur “Rin Backstage : Idols Forever !

  1. Sympa comme article. C’est vrai que Rin Backstage est vraiment sympa, avec des héroïnes complètement perverses qui s’assument à 200%. Tout au plus regrettera t-on le côté « idol » assez light en définitive, vu que l’école reste un cadre un peu trop présent à mon goût.
    En tout cas, de ceux de la collection que j’ai pu lire, il se classe sans hésiter 2e derrière Power Play!.

    • J’ai pas encore lu Power Play (il est dans la pile de bouquins à lire) mais je dois aussi avouer que j’ai eu un petit coup de coeur pour Rin Backstage néanmoins, le numéro 1 reste pour moi Sex Festival de Kishizuka. Ce type a un dessin d’enfer. Jette un œil aux autres travaux d’Itaba, ça vaut vraiment le détour (j’ai déjà commandé les miens en vo, mais chuuuut).

      • Je viens d’aller me renseigner sur Sex festival, et me suis souvenue pourquoi je l’avais écarté celui-là: histoires courtes, un critère rédhibitoire chez moi.
        J’aime bien quand il y a un semblant de plot (« une histoire comme les autres avec du R-18 dedans » comme disait Spotty Ren), déjà que sur un tome entier c’est pas gagné, mais voir des persos un chapitre et passer à autre chose, bof.

        • C’est surtout surtout sa patte qui m’a fait craquer, après oui, le bonhomme est connu pour faire des histoires courtes, mais ça a son charme.
          En fait, c’est super difficile de classer les sorties de Taifu…

  2. Très sympa comme article, il faut dire que peu de personnes parlent du hentaï sur le net. C’est une bonne présentation de la collection de Taïfu et du one-shot en lui-même, j’y jetterai peut-être un coup d’œil. Personnellement j’aime beaucoup les travaux de Satoshi Urushihara.

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