Après un premier jet en 2015, le hashtag #4favmangas revient avec une présentation claire et concise de 4 titres favoris choisis par chacun des nouveaux membres du Nostroblog.
I. Andrea
Blame!
Nihei est un peu la plus grosse claque graphique de mon existence. A l’époque, je lisais encore beaucoup de bd françaises et Bilal m’avait beaucoup marquée. Blame! a d’emblée su me happer car les planches étaient somptueuses et aussi j’y retrouvais l’ambiance cyberpunk que je prisais bien. Le noir est ma couleur et Nihei me l’a rendue sublime. J’aime énormément les paysages urbains, citadins, de n’importe quelle époque, réalistes ou fictionnels. Avec Nihei, la ville est un corps, une entité aux ramifications infinies. J’ai voyagé dans le ventre du futur désenchanté, j’ai marché en équilibre sur des ossatures industrielles, suivi le réseau artériel des canalisations d’un corps qu’on croit à l’agonie, mais dont la vie mute, dans le noir, telles des cellules qui choisissent la non reproduction pour vivre éternellement. Kily, c’était moi. Avec sur les oreilles un casque qui crache de la cold wave, ça passe encore mieux.
Planetes
J’ai du mal à envisager de parler de Planetes en quelques lignes mais se prêter à l’exercice est intéressant. Pourquoi l’ai-je lu ? Parce qu’une couverture pareille m’a remise face à ma passion d’enfance : l’espace. Parfois c’est tout bête, hein… Un thème, une sensibilité particulière à un art visuel et hop, en une seconde la main saisi « l’objet » avec toute la force de la connexion neuronale qui la fait se mouvoir, au point que ça pourrait créer une étincelle de contact et c’est une grande aventure qui commence, au rythme d’un battement de cœur qui fait palpiter les tempes. A la lecture, j’ai non seulement ri, rêvé, jubilé, mais j’ai médité aussi. Car j’ai rencontré un auteur sincère, au travail de recherche contextuelle sérieux, mais surtout porteur d’un message lucide et profondément humain. Planetes c’est aussi de la hard science accessible (paradoxal, je sais), un chef d’œuvre métaphysique et humaniste, qui résume bien mon enthousiasme et les interrogations que je peux avoir devant la conquête spatiale (et plus largement les avancées scientifiques et technologiques, la fracture qu’elles créent au-delà du progrès). J’emporterai Planetes sur une île déserte. Je n’ai besoin que du ciel, parfois, quand je quitte la ville…
Vagabond
C’est essentiellement autour de trois paramètres que Vagabond est dans cette liste de Fav’. L’intérêt pour les arts martiaux, particulièrement ceux du sabre (et à ce titre, j’étais servie avec deux bretteurs légendaires parmi les meilleurs de tous les temps). Le dessin de Takehiko Inoue, que je vénère au-delà de tout. J’apprécie particulièrement l’art du maître concernant le dessin réaliste des yeux nippons. Je trouve ça juste magnifique. Et finalement, à l’époque où j’ai commencé à lire Vagabond, ce ravissement était d’autant plus grand qu’il correspondait à une attente sur ce point. Vagabond est l’adaptation d’un excellent roman (La Pierre et le Sabre) et je ne peux être qu’admirative devant la proposition personnelle d’Inoue, son parti-pris de faire de Kojirô un sourd muet et neuro-atypique (l’idée de génie qui donne tout son relief à ce parcours de personnage et qui va donner son intensité dramatique à la confrontation avec Musashi)
Pluto
C’est ma série préférée de Naoki Urasawa, celle où je me plaîs au fil des lectures à retrouver la quintessence de tout ce que j’apprécie chez cet auteur. La narration du manga Pluto est débarrassée de tout superflu qui encombrerait l’efficacité de la tension dramatique, l’ambiance thriller est parfaitement maîtrisée, l’enquête est immédiatement stimulante pour le lecteur et son rythme ne faiblit jamais, la caractérisation des personnages, même secondaires, est un petit bijou d’habileté, le dessin est particulièrement inspiré et enfin la « touche Urasawa » est complètement intégrée à l’héritage Tezuka. Avec son co-auteur, Takashi Nagazaki, Naoki Urasawa est à mon sens parvenu à saisir ce qu’il y avait de fondamental à transmettre. Via des théâtres d’action et des problématiques contemporaines, ils réussissent tous les deux à sublimer la réflexion universelle qu’avait déjà posée Tezuka, son pacifisme viscéral, bien que dénué de toute naïveté. Cette alchimie si réussie est pour moi l’expression même du chef d’œuvre. L’attachement aux sept robots les plus puissants du monde fut donc une aventure extraordinaire, unique dans mon expérience de lectrice. C’est même une des rares que j’ai trouvée aussi intense émotionnellement. Sans doute parce qu’elle sait aussi manier la pudeur, la suggestion et ne force pas le pathos. Et pourtant l’émotion est là. Et je me suis surprise à ressentir de l’empathie vis-à-vis d’un robot non humanoïde qui venait de perdre sa moitié, par exemple.
II. Damien
Keijo!!!!!!!!
En février 2016, je tombe sur un tweet du site Natalie qui a bouleversé ma vie de lecteur amateur et mateur : une adaptation animée d’un manga dont j’ignorai son existence : Keijo!!!!!!!!. Kezako ???????? Une série de compétitions sportives se déroulant sur des îlots aux formes multiples et sur lesquels des jeunes filles courtoises en bikini combattent au moyen de leurs attributs fessiers et mammaires. Sexiste ? Vulgaire ? Certains n’hésiterons pas à arguer le mauvais goût en ayant uniquement lu un synopsis de 140 caractères et vu un trailer. Mais si l’on s’aventure plus longuement dans cette œuvre, on constate que Daichi Sorayomi ne s’est pas contenté d’un simple titre fan-service : c’est d’abord, de son propre aveu, une série sportive où les codes du genre sont réutilisés et renouvelés (l’importance de chaque personnage comme dans le club de boxe d’Ippo, les techniques invraisemblables dans Captain Tsubasa, etc.). Une perle déviante où l’auteur déploie tout un armada de techniques dans des combats aussi dantesques que grotesques. On attend toujours qu’un éditeur français veuille bien sortir ses bourses et les poser sur la table de la Shôgakukan… !!!!!!!!
Prison School
En matière de fan-service, Prison School n’a pas à rougir. Au fil des tomes, le stylo numérique d’Hiramoto s’améliore et n’en fini pas de nous tourmenter sur le sort des 5 garçons inscrits dans un lycée comptant pas moins de 200 filles. Un soir, les larrons partent espionner les douches des filles mais se font pincer par le trio du Conseil Clandestin des Élèves (une corbac, une adepte du golden shower et une panty gatling) qui les enferme dans une prison située au milieu de la cour de l’établissement scolaire. Ce lieu renferme bon nombre de secrets, d’intrigues et d’évènements improbables qui aboutissent à un climax surprenant au bout de 24 tomes tandis que le 25e, prévu le mois prochain au Japon, démarre l’arc final d’un manga mêlant situations borderline, dessins léchés et girl power.
Claymore
Les femmes, parlons-en. Dans cette saga néo-médiévale, de jeunes filles subissent une opération pour devenir des êtres mi-humain mi-démon et partent en guerre armées de leur claymore contre des créatures diverses dont certaines sont d’anciennes consœurs. La force de ce titre dramatique tourne sur la destinée de plusieurs guerrières qui commencent à prendre conscience qu’elles sont manipulées et cherchent alors à découvrir leurs origines et le rôle de l’organisation chargée de les missionner pour assurer la paix dans le monde. Entre combats démesurés, amitié émouvante et dark-fantasy éprouvante, Yagi enchante son lectorat et offre une image noble et respectueuse de la guerrière, loin des bikini en côte de maille et autre armures ne recouvrant que 2-3 zones interdites.
Wolfsmund
En termes de pagaille médiévale, Wolfsmund offre une vision riche, chafouine et tragique des origines de la Suisse. Il fût une époque où des cantons refusaient d’être soumis à la maison des Habsbourg. Le début du récit tourne autour du château de Saint-Gothard régie par un des plus abominables méchants créé dans l’univers du manga : le seigneur Wolfram. Au travers de plusieurs destinées se dessine une rage qui enfle au fil des chapitres avant d’éclater en un conflit mémorable dans les consciences suisses. L’ancien assistant de Kentarô Miura nous a régalé avec son style incisif : 8 tomes, 8 pépites. Un titre historique injustement méconnu, mais doté de profondes qualités, que vous vous devez de ranger aux côtés d’Ad Astra, Cesare, Divci Valka, Hatchepsout, Pline ou encore Vinland Saga.
D’s©
III. Enwyn
Bonne nuit Punpun!
Pour faire court ? Bonne nuit Punpun! est l’un des mangas voire l’une des œuvres de fiction qui m’a le plus marqué dans ma courte vie. C’est incontestablement mon Asano préféré. Suivre la vie de cet oiseau qui n’en est pas vraiment un est une expérience brutale, noire, cinglante. Dans Bonne nuit Punpun!, l’auteur brosse le tableau d’une vie d’adolescent dont l’écho résonne en chacun de nous qui a déjà traversé cette période, que ce soit du plus petit détail à un évènement plus important. La lecture des derniers tomes est une expérience insupportable mais paradoxalement tellement jouissive. Dans ce genre d’œuvre, l’utilisation de l’impératif est exigé : lisez Bonne nuit Punpun!. À vos risques et périls
Eden : it’s an endless world
Eden est mon manga favori. Endo parcourt l’ensemble des questions qui me tiennent à cœur : la place de la science et de la religion ou encore l’homme et ses façades. Eden pourrait être résumé par deux idées qui -à première vue- s’opposent mais que Endo relie : la science et la religion. L’auteur ne cherche pas à y répondre à la manière d’un philosophe dont les chevilles auraient enflé, car il a bien conscience que ces questions ne sont pas résolubles, et propose de semer des indices. Néanmoins, réduire Eden à ces questions serait en réalité trop facile. Endo évoque également le problème de la sexualité, de la drogue, de la prostitution, de la famille et j’en passe car je pourrais encore continuer sur plusieurs lignes. Le manga a d’ailleurs déjà essuyé plusieurs critiques négatives à ce sujet. En effet, certains jugent que l’auteur traite finalement de trop de sujets pour les approfondir correctement. Comme vous l’aurez compris, je ne pense pas que ce soit le cas car la plupart des sujets sont brillamment traités et cet ensemble vaste est une mosaïque de propos qui reflète finalement notre réalité complexe. Bref, si vous kiffez vous poser des questions -pour rien- et n’en sortir sans aucune réponse, lisez Eden. Oui, sans aucune réponse peut-être mais je vous assure que vous en sortirez plus grand.
Hunter x hunter
Alors ça, c’est mon manga du cœur. Hunter x hunter occupe une place particulière car il est le premier manga que j’ai réellement lu (et vu). Donc une part de nostalgie est présente dans mon choix et je l’assume pleinement. Au-delà de cette nostalgie, c’est un manga incroyable. Si je devais citer un nekketsu dont je ne vois -quasiment- pas de défaut c’est bien celui-ci. Si ce n’est sa parution quand monsieur Togashi le souhaite. Passons. Je ne souhaite pas spoiler quoi que ce soit donc je vous dirais de le lire au moins pour l’arc Chimera Ant qui est l’une des plus grosses claques que vous recevrez dans votre vie de lecteur de manga.
La Plaine du Kantô
Deux garçons et 1 jupe. Kamimura conte l’histoire d’un jeune garçon de moins de 10 ans qui se lie d’amitié avec un autre garçon travesti de son âge. La Plaine du Kantô est souvent dans l’ombre de l’œuvre la plus connue de son auteur : Lorsque nous vivions ensemble. Et pourtant, ma plus grosse claque Kamimura-esque est bien La Plaine du Kantô. Ce manga représente parfaitement l’idée dont je me fais de son auteur, c’est-à-dire l’immoralité et un brasier sur l’autel des mœurs. Kamimura traite de façon remarquablement subtile l’homosexualité dans son ensemble, et pourtant de manière si crue lorsqu’il s’adonne aux scènes à caractère sexuel. Cette ambivalence est au cœur du travail de Kamimura et La Plaine du Kantô en est son meilleur exemple.
IV. Kartoon
La fille de la plage
On a tous une œuvre fétiche d’Inio Asano qu’on lit et qu’on relit, qui nous prend aux tripes et qui s’y blottit en boule. Pour moi, c’est cette histoire de collégiens dans un patelin paumé. Perdus dans l’adolescence, cette période où l’on se cherche sans vraiment se trouver, ils passent le temps ensemble, tantôt nus, tantôt habillés. A la recherche de leur corps et de leurs sentiments, ils s’expérimentent à la communion des corps. On plonge dans un voyeurisme omniscient où l’auteur ne fait fi de pudeur envers le lecteur : on est branlé entre les plaisirs charnels et les pulsions perverses. Catalyseur de leur relation, les coïts se suivent et se répètent, sans sens, octroyant un jouissance éphémère. Au delà d’une histoire de cul, l’auteur nous jette au visage par son dessin un tas d’émotions que l’on ressent, un tas de question que l’on se pose, un tas de chose qu’on vit quand on est jeune. Une œuvre qui devrait avoir une place de choix dans chaque bibliothèque pour un auteur au talent inquiétant qui met en noir et blanc ce que l’on a au fond de nous. On suffoque, on est happé, on perd pied et on se noie dans la mer qui borde ce petit village.
Carnets de massacre
Des successions d’histoires où l’on baigne dans le sang et les viscères. Shintaro Kago s’amuse avec l’anatomie des corps : un bras ou une jambe qui saute, un organe qui respire l’air frais ou qui s’approprie une propriété magique ; on ne s’ennuie pas pour un doigt durant ces deux tomes ! Le lecteur est remué entre répulsion viscérale pour cette horreur macabre et attirance malsaine pour cette érotisme grotesque. Coquin sur les flancs, l’auteur n’hésite pas à se moquer de la temporalité dans laquelle il place son récit ou d’inventer des légendes absurdes sur des objets iconiques de la culture nippone. Le vice est poussé à son apogée quand il articule une société de terreur à une jeune fille tout mignonne. Une œuvre qui va vous retourner l’estomac, vous l’extirper et vous demander de le croquer. Trypophobes s’abstenir.
Je ne suis pas un homme
Je ne suis pas un homme, je suis inhumain. Une simple phrase pour résumer la condition de Yôzô Ôba. Inspiré par l’écrivain Osamu Dazai, le déroulement de cette histoire passe sous la mine d’Usamaru Furuya. Ce jeune homme qui avait tout pour lui finira par ne plus rien avoir pour lui. Il troque une richesse contre un pauvreté, il échange un visage pure contre une face souillée, il perd un amour pour gagner une haine. On suit ses mésaventures, ses mauvais choix, ses blessures et on subit. Le récit est dur et long jusqu’au bout du trou où finit ce héros d’infortune. Incompris dans une société codifiée, vulnérable dans un monde de charognards, il est dépouillé de tout. Une déchéance, une décadence, une descente dans les pénombres qui vous donnera des frissons à chaque page. Une fresque troublante d’un homme dépossédé de son humanité lentement et progressivement.
Born to be on air!
Une série toujours en publication au Japon, le troisième tome le mois prochain en France et déjà dans le carré de cœur ? Ben oui ! Elle appartient au grand cru des mangas du quotidien de 2016, c’est dire ! Du coup, j’ai capté les bonnes ondes émises par Hiroaki Samura et ma fréquence cardiaque s’est agitée : toum ta, toum ta, toum ta… Un nouvel univers est couché sur papier : la radio. Une nouvelle époque est définie : la nôtre. Une nouvelle femme est née : Minare. Pleine d’énergie, armée d’un casque et d’un micro, elle décide de s’attaquer au monde hertzien. Ou plutôt se fait rouler par un directeur d’antenne qui décèle en elle un talent inné. Il lui offre un horaire, une émission, un studio et la propulse à l’antenne ! Animatrice singulière, Minare ne mâche pas ses mots et exprime tout ce qui lui passe sous la langue sans la tourner. Les auditeurs sont aux anges. Les lecteurs aussi. On rit, on est séduit et on suit cette fonceuse dans son aventure qui lui est destinée. Samura s’essaie à l‘Happy Mania et rend hommage à la grande Moyoco Anno.
V. Kevo42
Jojo’s bizarre adventure
Pourquoi aimer Jojo ? Pourquoi devenir fou pour Jojo ? Pourquoi lui consacrer sa vie, répandre la parole, devenir le paria de la communauté manga en rejoignant celle des plus forceurs parmi les forceurs ? Jojo’s bizarre adventure est la réalisation au sein d’un manga de baston à structure plutôt classique de l’union de tous les contraires :
- Tonalité longue du manga (on reconnaît Jojo à la moindre image) / Tonalité propre à chaque série (mais chaque série à sa propre ambiance)
- Lutte du bien contre le mal / Blague de caca de bébé invisible
- Héros les plus sérieux dans les tenues et les poses les plus incroyables
- La fougue de la jeunesse / le déclin des anciens
- Un principe d’action unique (les stands à partir de Stardust crusaders) /un renouvellement jusqu’à la folie Jojo’s bizarre adventure est la série de l’œil qui jouit.
Naruto
De tous les grands shonen classique, Jojo mis à part, pourquoi Naruto et pas un autre shônen ? Au-delà des combats et du charisme des personnages qui sont les éléments de base d’une série au très long cours, le manga de Kishimoto s’est toujours distingué à mes yeux pour deux choses : sa mélancolie et son histoire qui approfondit plutôt que de s’étendre. Dès le premier arc et le destin tragique de Haku et Zabuza, on a compris que Naruto n’était pas que mudras et invocations mais aussi émotion. C’est pour ces moments intenses, ces morts héroïques, ces destins brisés, ces réconciliations in fine, que l’on attendait les volumes. Naruto est aussi marquant de par sa structure. Assez rapidement, peut-être même dès le début, Kishimoto a compris que son œuvre ne serait pas celle d’un univers en extension permanente comme peut l’être One Piece, mais celle d’un univers que l’on s’approprie. Naruto et Sasuke sont les héros d’un monde qui les a privés de leur histoire et qui vont devoir mener l’enquête, résoudre les conflits des générations précédentes pour trouver leur place, car ils savent que « toute idée, humaine ou divine, qui prend le passé pour racine a pour feuillage l’avenir ». (Fonction du poète, Victor Hugo dans Les rayons et les ombres)
Kamakura Diary
Il est des œuvres qui portent la fougue de la jeunesse et d’autres qui arrivent à maturation comme un grand whisky. Kamakura Diary d’Akimi Yoshida est un manga publié à un rythme lent. Chacun des 7 volumes parus en 9 ans porte le poids d’un regard réfléchi sur le monde. On y suit quatre sœurs dans leur vie quotidienne au sein d’une petite ville traditionnelle de la campagne japonaise. Chaque chapitre mélange fil rouge de l’histoire et thématique propre, fonctionnant comme un épisode d’How I Met Your Mother réalisé par Ozu. Kamakura Diary est un manga qui laisse autant de place aux moments de bonheur, de tristesse et de grandes décisions. Les héroïnes sont jeunes mais la sagesse que l’on ressent est celle d’une autrice qui a passé les cinquante ans. Je vous recommande aussi vivement le film qui en a été tiré, Notre petite sœur, du grand réalisateur Hirokazu Kore-Eda.
Dans l’intimité de Marie
Il est difficile de choisir un quatrième manga, pas par manque de belles lectures, mais par la difficulté à exclure le reste. Faut-il mieux laisser la place à des lectures lointaines mais marquantes ? Ces quatre mangas ont-ils une vocation à l’universel ? Pour ce quatrième manga, je reste sur un coup de cœur récent et conditionné par la parution du dernier volume prévu pour fin avril. Meloku en avait fait une publicité mitigée à l’époque commençant déjà à l’époque son travail de lobbying pour la publication des Fleurs du mal. Pour autant, la série est devenue avec le temps passionnante. L’auteur, Shuzo Oshimi, y invente l’enquête introspective. Pour mettre fin au maléfice qui l’atteint, le héros Komori se mue en détective Freudien, passant au crible la vie de celle dont il habite malgré lui le corps, à la recherche d’indices sur les événements qui ont constitué sa personne puis fait disparaître son âme. Il y trouvera un nouveau regard sur lui-même et vivra une des histoires d’amour les plus étranges et touchantes lues dans un manga. On espère que le dénouement achèvera avec brillance de façonner ce diamant troublant.
J’ai découvert votre blog tout a fait par hasard grâce à Meloku, et j’en suis vraiment heureux !
Je voudrais remercier tous les rédacteurs, je prends énormément de plaisir à vous lire et vous avez ravivé en moi la passion du manga (et vous traitez aussi de sujets forts intéressants, chapeau les artistes)
J’étais un gros lecteur de mangas durant ma « jeunesse » (bon ça va, je suis encore jeune quand même) puis je me suis tourné vers des romans, ouvrages scientifiques, etc … Etant sortie de la « sphère manga », et ayant beaucoup à découvrir avec mes nouvelles lectures, je n’ai pas fait l’effort de chercher de nouveaux mangas plus adaptés à mes envies (plus matures, plus profonds).
Et la, BOUM, je tombe sur ce blog, je vois un article des 4 mangas préférés des bloggers et en tête d’article, je vois Pluto et Vagabond que j’adore. Je décide donc de lire le reste, et merde, vous me donnez envie de lire tout ça, Je navigue sur d’autres articles, j’y trouve des critiques très intéressantes sur des sujets variés, avec un point commun, toujours très plaisant à lire. Je découvre d’autres noms de mangas qui m’intéressent, et au bout de quelques heures, je veux lire des mangas. PLEIN de mangas. Une envie que je n’ai pas ressenti depuis des années.
J’ajoute donc un tas de nouvelles œuvres à ma liste de livres à lire dans un futur proche (en commençant par Blame et Planetes, merci Andrea).
Un blog sobre, beau, efficace traitant de sujets/œuvres profonds par des rédacteurs passionnés, cultivés; le tout bien rédigé. Ça fait plaisir à l’âme et aux yeux.
Encore une fois, merci à vous, je reviendrai régulièrement, avec un ami (oui j’ai voulu tester l’effet nostroblog sur quelqu’un qui est un peu dans la même situation que moi, et sur lui aussi ça marche !), je viendrai maintenant régulièrement sur ce blog et suis impatient de lire vos prochains articles
Haha c’est génial, merci beaucoup pour ton commentaire très motivant !
Ces mots font chaud au coeur et motivent pour continuer, merci Ucho (ce pseudo, en plus ♥)