FIBD 2018 : on prend les mêmes et on recommence

Cette année, Nostroblog était au 45e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et tout s’est très bien passé.

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C’est accompagné de Meloku (et rejoint plus tard par Andrea) que je me suis rendu à Angoulême le jour précédent l’ouverture officielle du festival pour cette fois profiter d’une visite guidée de l’exposition sur Naoki Urasawa, présentée par ce dernier et le directeur artistique du festival, j’ai nommé Stéphane Beaujean. Une visite réservée aux médias donc qui nous a permis de bien profiter de l’espace alloué à l’auteur et du temps nécessaire pour prendre de belles photos. Suite à quoi nous avons pu prendre le temps de faire un entretien avec l’auteur. Souriant, intéressé et très généreux dans ses explications, Naoki Urasawa nous a offert une chouette interview que vous pourrez retrouver dans les pages du prochain Animeland.

Naoki Urasawa exposition FIBD 2018

Naoki Urasawa présenté aux médias par Stéphane Beaujean

Et on passe à l’ouverture officielle du festival. Beaucoup de marche et de files d’attente au programme malgré notre vénéré badge Presse mais nous avons pu obtenir une dédicace de Hiro Mashima, autre mangaka de renom invité et très attendu par une assemblée de fans inconditionnels. Cosplays, fanarts et discussions passionnées (je suis vraiment gentil car en vrai je déteste LE SHIPPING DES FANBASES entre personnages) m’ont tenu compagnie dans la queue des dédicaces et c’est une jolie Lucy qui rejoint les trophées de Nostroblog.

Mais malgré le traitement de super-stars qui a été réservé à ces deux auteurs, car médiatiquement très populaires, c’est un autre mangaka qui a été à l’honneur de façon omniprésente et pour cause, on parle de MONSIEUR Osamu Tezuka. L’exposition dédiée à la carrière énormissime de l’auteur a été organisée par Xavier Guilbert et autant dire que notre confrère n’a pas mis les bouchées doubles mais plutôt les bouchées quintuples. L’exposition a eu un succès retentissant, la queue pour entrer au musée était impressionnante, les gens en sortaient béats, même certaines personnes complètement étrangères à l’artiste réussissaient à lier son œuvre à quelque chose de connu. Que ce soit Astro Boy qui a marqué toute une époque, Le Roi Léo connu pour son inspiration retrouvée dans Le Roi Lion de Disney, l’Histoire narrée à travers les 3 Adolf ou encore la longue liste de personnages et mangas que Tezuka a pu raconter et dessiner tout au long de sa vie, tout le monde a eu quelque chose à dire ou relever de cette exposition. Et le guide de l’expo est tout aussi sublime, un vrai chef d’œuvre qui reprend chaque planche et détaille l’idée derrière ces choix. Chapeau !

Hiro Mashima Fairy Tail dédicace FIBD 2018

Dessin de Joan pour Lucy, ou l’inverse je sais plus trop

Un autre vieux mangaka a été à l’honneur cette année avec une vidéo entretien d’une heure extrêmement passionnante : Kazuo Umezu. Visite de sa maison, la UMEZZ HOUSE, avec cet homme qui a tant à dire. Rétrospective sur sa carrière, sur l’apport qu’ont pu avoir ses mangas sur l’industrie et beaucoup de fun avec un Kazuo Umezu prenant la pose sur du rap.

Et en sortant de la salle de projection, l’on apprenait que le manga Je suis Shingo était récompensé du Fauve du Patrimoine, ce qui représente au passage de la joie pour le Lézard Noir que l’on salue et remercie pour :

Eldo Yoshimizu Lézard Noir Ryuko FIBD 2018

Le président de la république en plein travail

Les deux mangakas qui ont été les plus passionnants à rencontrer et interviewer à mon goût sont ceux présents pour et grâce à Stéphane Duval alias Lézard Noir, l’éditeur qui met les petits plats dans les grands. Entretien fleuve, dédicaces nombreuses et généreuses, disponibilité et humilité absolue des auteurs, ce fut encore une fois un plaisir. On retrouvait notre bien aimé et toujours aussi classe Eldo Yoshimizu, qui venait faire la promo du second et dernier tome de Ryuko… mais pas que, en dévoilant quelques scoops sur son prochain projet (à retrouver également dans Animeland).

Nouvelle tête et pas des moindres : Keigo Shinzô, l’auteur de Tokyo Alien Bros qui s’est terminé chez nous avec son récent tome 3. En attendant la publication prochaine de Holiday Junction, toujours chez Lézard Noir, c’est via un entretien avec Xavier Guilbert que l’on a pu découvrir d’autres facettes de l’auteur. Celle d’un fan de Taiyô Matsumoto qui devint mangaka très jeune, adapté au cinéma mais toujours la tête sur les épaules et des idées à ne plus savoir quoi en faire. Dans la veine des autres trentenaires de la nouvelle vague (Oshimi, Asano, etc.), ce mangaka a encore beaucoup à dire et nous ne sommes pas prêts d’arrêter d’entendre parler de lui et de son trait doux et rêveur.

Keigo Shinzô Lézard Noir Tokyo Alien Bros FIBD 2018

Keigo Shinzô, entretien passionnant entre passionnés

Pour conclure sur la partie manga, on notera la présence évidente des stands Pika et Kana pour leurs auteurs invités, malgré des stocks de livres en vente ridicules chez Kana, le stand Akata qui ne déroge pas à la règle et nous gratifie d’une bonne humeur toujours au rendez-vous, le stand Lézard Noir toujours aussi bien placé et jouissant d’une popularité évidemment générée par les dédicaces, et… c’est tout. Casterman, Glénat, Delcourt, Soleil et Panini avaient leur encart manga dans leurs stands généralistes et c’est à peu près tout. On notera l’absence d’éditeurs comme Kazé ou Ki-oon. Le Pavillon Manga ne comptant au final que 3 éditeurs de mangas, du manhwa/manhua, des manfras, autres projets annexes comme les figurines Tsume ou encore des stands de goodies autour du thème manga/anime. Bref, passablement décevant à l’image de l’expo Fairy Tail : malgré ses quelques bonnes idées (costume d’Erza, figurines d’envergure, ateliers interactifs pour les enfants), elle proposait très peu d’illustrations couleurs (une force pourtant de l’auteur) et surtout aucune planche originale ce qui en soit est relativement honteux lorsqu’on fait venir un auteur sur place.

Milon Manara Venise FIBD 2018

Milo Manara à l’honneur pour l’exposition sur Venise

En dehors du manga ça a été très calme personnellement et à juste titre, le manga était à l’honneur cette année donc ça nous a bouffé pas mal de temps. L’expo Alix m’en a touché une sans faire bouger l’autre (désolé de ne pas avoir 55 ans), l’espace Titeuf en plein air était sympa sans plus pour patienter devant l’Hôtel de Ville, l’expo Venise – sur les pas de Casanova était sublime avec quelques clichés du merveilleux Milo Manara. J’ai réussi à choper une dédicace de Bastien Vivès à l’occasion du premier tome de Lastman Stories. Et quoi d’autre ? Et bien encore une fois l’excellente bulle Nouveau Monde m’enchante de rencontres et découvertes. Des conversations et dédicaces en veux-tu en voilà avec Anne Simon chez Misma (qui a emporté le Fauve de la Meilleure Série pour Megg Mogg & Owl de Simon Hanselmann, présent l’an dernier) ou encore Raúlo Cáceres chez Tabou.

Et sinon en plus de tout ça le FIBD c’est surtout des rencontres avec des lecteurs que l’on connaît derrière un écran ou l’occasion de retrouver certains que l’on croise tous les ans. Quelque chose qui risque de ne pas changer tant les éditions du FIBD sont intéressantes avec d’ores et déjà une expo de Taiyô Matsumoto annoncée avec la venue de l’auteur pour l’an prochain. Autant dire qu’il faudra être au rendez-vous !

 

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2 réflexions sur “FIBD 2018 : on prend les mêmes et on recommence

  1. Rendons à César, etc. L’exposition Tezuka est le résultat d’un travail à quatre mains, avec Stéphane Beaujean, lequel s’est chargé de bien des sujets « lourds » (et logistiques). Du fait de son implication sur douze milliards d’autres sujets durant le Festival, c’est moi qui me suis finalement chargé des médiations (en particulier, les rencontres avec la presse), mais son rôle a été absolument essentiel dans le succès de ces différents projets, et du Festival en général.

    • Merci Xavier. Qui fait quoi, c’est pas grave, tant que c’est fait comme on aime. Par contre, plus gênant, une erreur s’est glissée dans le compte-rendu : l’expo Fairy Tail présentait 60 planches originales, et 40 tirages numériques. Il faut savoir que cet auteur ne dessine plus sur papier depuis le volume 14 de FT.
      A bientôt.
      S

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