Récemment, avec l’annonce d’une adaptation animée pour le manga Africa no salaryman que j’avais repéré il y a 3 ans, je me suis rendu compte que ma dernière liste de vœux était quasiment exaucé à 100%. Excepté celui cité précédemment, tous les titres sont sortis, et pratiquement à chaque fois chez l’un des éditeurs pronostiqués. Il est donc grand temps de refaire une liste. Et comme c’est mon anniversaire, les éditeurs vont être obligés de s’exécuter et de m’offrir – merci, merci – ces mangas tant attendus, eux aussi.
Manga
Kanon au bout du monde (et de sa vie)
Dernière nouveauté d’Akata, Kanon au bout du monde (ou « And he arrived at the Kanon ») est un seinen écrit et dessiné par Kyo Yoneshiro, fini en 5 tomes. Pour beaucoup, ce manga aura des airs de shôjo (je l’ai d’ailleurs trouvé au rayon shôjo), car comme indiqué en quatrième de couverture, la romance domine ce premier tome, avec de subtiles touches de science-fiction de temps en temps. Pas encore éprouvé de mélancolie, même si certains aspects du scénario devraient pouvoir insister sur ce ressenti à l’avenir.

Page d’ouverture du premier chapitre qui a servi pour l’annonce d’Akata.
Blue Flag, le shôjo qui était un shônen
Première fois depuis longtemps qu’un titre édité par Kurokawa m’intéresse. Ce n’était pas arrivé depuis l’arrivée surprise de Ryu Fujisaki dans le catalogue de l’éditeur, avec la saga de SF Les Héros de la Galaxie (dont faudra que je parle un jour, mais j’ai le temps parce que si le mangaka met vraiment 10 tomes pour un (1) roman on n’est pas prêt d’en voir la fin #HELP).
Aposimz, le cadeau du père Nihei
Tsutomu Nihei n’est pas un auteur qui m’est familier. Je ne connais son titre phare que de nom, Blame, et la réputation qui l’entoure. Plus le fait que Dorohedoro lui est souvent comparé, par son ambiance et son univers sombres et décalés… Avec la réédition en format Deluxe, je devrais bientôt pouvoir découvrir le manga qui a fait connaître Nihei. Il y a également eu Knight of Sidonia, avec son anime disponible sur Netflix. Une adaptation qui m’avait laissé sur ma faim, mais je n’ai pas pris le temps de comparer à la version papier… Cependant, aujourd’hui, je m’intéresse à son oeuvre la plus récente : Aposimz, la planète des marionnettes. Seulement 3 tomes au Japon, et déjà dispo en France, chez son éditeur habituel, Glénat. Lire la suite
Artiste
Malgré un contexte français et un thème culinaire, malgré mes sessions TOP CHEF hebdomadaires (bientôt la fin d’ailleurs, snif), le manga de Taro Samoyed, Artiste ~ un chef d’exception, ne m’intéressait pas des masses. J’ai tenté un peu par hasard, après avoir feuilleté le 1er tome en librairie. Le chara-design me plaisait bien, donc pourquoi pas.
L’attaque des Titans : avis d’un retardataire
Ce fut le manga de l’année 2013 pour certains : L’attaque des Titans, de Hajime Isayama. Publié en France chez Pika, avec déjà 22 tomes à son actif (et 23 dans son pays d’origine et toujours en cours alors que le mangaka avait annoncé finir avant le tome 20 mais bon, ça fait comme Dorohedoro, on est habitué).
Alors que tout le monde s’est jeté dessus avidement, alors que tout le monde a dévoré les deux premières saisons en partageant maintes screenshot sur Twitter sans la moindre gène, il faut toujours qu’il y en ait qui soient à contre-courant, genre « je vous laisse à vos shônen mainstream pendant que je lis mon seinen intelligent, raffiné et méconnu », le tout en sirotant un verre de vin et en se frottant la barbe de hipster. Ce relou, c’était moi (et le seinen, c’est L’ère des Cristaux).
De l’adaptation des couvertures
Souvent, lors de l’annonce d’un manga dont la parution approche, je m’intéresse à l’allure de la couverture, surtout pour le logo vf, la numérotation, ce genre de trucs. On peut avoir des déceptions sur certains logo, par exemple personnellement je trouve celui de Blood Blockade Battlefront affreux, mais ça va rarement au-delà (= le dégoût). Puisque normalement, il n’y a aucune raison de modifier l’illustration d’origine. Je dis bien, normalement… Il y a une lointaine époque, changer les couvertures d’une série pour la parution vf était monnaie courante (Karakuri Circus, Inugami chez Delcourt…). La justification est multiple. Problèmes de droits d’image (comme pour les photographies utilisées pour les couv’ japonaises de Detective Conan, en France chez Kana), un espoir peut-être un peu naïf de relancer des ventes trop faibles (Samidare chez Ototo ou les deux exemples de Delcourt cités plus haut), ou même pour briser la monotonie d’un fond toujours identique (Yu-Gi-Oh chez Kana, Fruits Basket et beaucoup d’autres shôjo chez Delcourt/Akata). Parfois, seul le premier tome subit une modification, avec une illustration qui doit mieux représenter l’ensemble de la série (Animal Kingdom chez Ki-oon, ou encore le relooking quasi intégral d’Ikigami chez Kazé Manga). Evidemment, l’éditeur cherche ainsi à adapter son livre au public français, espérant donc de bonnes ventes. Pourtant, le résultat n’est pas toujours réussi… Lire la suite
Manga au singulier #5
Et de nouveau le retour de cette rubrique tant appréciée, où l’on parle avec bonne humeur des premiers tomes de nouvelles séries sorties récemment, sans forcément rentrer dans les détails. Cette fois-ci, nous partons pour un voyage dans l’imaginaire et l’émotion (et parfois, les deux en même temps !).
To your eternity
Yoshitoki Oima est désormais une auteure qu’on connaît. Fort du succès de A silent voice (dont je vous avais parlé pour la sortie du premier tome) et en attente de son adaptation en long métrage d’animation, les éditions Pika lancent sa nouvelle série, To your eternity, après une prépublication au format numérique.
Au commencement « il » était une sphère.
L’ère des Cristaux : un anime, beaucoup de questions.
Alors que le tome 6 de L’ère des Cristaux (Houseki no Kuni) vient de sortir en France (il y a deux mois), le Japon s’apprête à accueillir le volume 7 en fanfare. En effet, on n’attendait rien de spécial exceptée l’édition limitée qui contiendra un mini-artbook de 32 pages, avec chacune des illustrations commentées par Haruko Ichikawa en personne, prévue dans deux semaines. Mais contre toute attente, voilà que le magazine Afternoon de Juillet (sortant le 25 Mai), dévoile LA news qu’on attendait depuis des lustres.
Pour ceux qui n’ont pas lu mes centaines d’articles sur le sujet, L’ère des Cristaux est un seinen de Haruko Ichikawa qui narre le quotidien mouvementé de Phos, le plus jeune mais surtout le plus maladroit des 28 gemmes qui habitent la Terre. Suite à divers cataclysme, l’humanité a disparu, laissant donc la place à ces êtres cristallins et agenres. Menacés par les Séléniens qui cherchent à les capturer pour en faire des bijoux, chaque jour est une bataille pour leur survie. Phos, notre héros, cherche encore sa place dans cette micro-société où tous ont un rôle prédéfini. Un jour, Maître Vajra lui confie la mission de rédiger une histoire naturelle…
Manga au singulier #4
Plus d’un an après le précédent numéro, voici le retour de cette rubrique tant aimée. Comme d’habitude, on sélectionne le premier tome de quelques nouvelles séries sorties récemment. Petite nouveauté, nous sommes plusieurs de l’équipe à exprimer ci-après nos avis. Au programme :
Je voudrais être tué par une lycéenne
[Meloku]
Adorant plus que tout Usamaru Furuya pour des ouvrages comme Litchi Hikari Club et Je ne suis pas un homme, j’attendais son retour en France avec beaucoup d’impatience. Et c’est J’aimerais être tué par une lycéenne qui ouvre le bal, un manga dont je ne doutais aucunement de la qualité avant de l’acheter (d’autant plus que je l’ai lu en vo). Bref, me plonger dans la logique maladive dépeinte par cet auteur m’a fait un bien fou tant elle est retranscrite avec justesse. Là où certains se moquent des fetish ou en rajoute, enlevant toute crédibilité à la déviance représentée, Furuya la met en scène sans juger. Bien sûr, il restera des crétins pour hurler « JAPOOON » mais qu’importe. Ce qui compte réellement c’est qu’il arrive à toucher les lecteurs passionnés par son aura malsaine. De plus, il brille par sa mise en scène qui fascinera les nouveaux venus et ce sera un immense plaisir de retrouver le tracé de son crayon pour les anciens lecteurs. Espérons juste que d’autres mangas de Furuya suivent, à commencer par Notre Hikari Club, afin qu’une nouvelle génération découvre cet artiste hors normes.