Qualifier Kids on the slope d’œuvre marquante est assurément le moins que l’on puisse faire tant la série de Yuki Kodama brille par bien des thématiques. Manga sur la jeunesse japonaise des années 60 qui se réunit autour du jazz, il évoque aussi bien l’ouverture au monde que l’expression des sentiments. La musique, le mélange culturel et l’amour constituent donc le cœur de cette merveille. Pourtant, l’ingrédient principal n’a toujours pas été abordé… Parce que oui, ce qui marque avant tout dans Kids on the slope c’est cette amitié si puissante entre deux garçons : Sentaro et Kaoru.
Si vous avez lu Kids on the slope en version française, vous êtes passés totalement à côté du diminutif donné par Sentaro à Kaoru : Bon. Et pour cause, la traduction française de Ryuko Sekiguchi et Patrick Honnoré a pris le parti d’adapter ce terme par « blanc-bec ». Le surnom d’origine est donc un dérivé de bonbon-dono, une expression venue du dialecte du Kansai pour qualifier Kaoru de petit gars naïf de bonne famille. Ce qualificatif est employé dès le second chapitre du manga, c’est-à-dire lorsque les deux garçons se retrouvent pour la première fois en salle de classe, et apparaît de nouveau tout au long de la série. Central dans l’histoire donc, il représente une des deux parties d’un lien que l’on appellera Sen / Bon, amitié indéfectible que nous allons expliquer dans ses moindres détails au cours de cet article.