Il n’est pas exagéré de dire que L’Ere des cristaux d’Haruko Ichikawa est l’un des mangas les plus séduisants et fascinants qui se publie actuellement. Ayant fortement gagné en popularité grâce son excellente adaptation animée par les Studios Orange, il est parvenu à gagner la fidélité de fans du monde entier. Il faut dire que l’œuvre a de quoi exercer une mystérieuse attraction. D’une qualité presque expérimentale, tant graphiquement que narrativement, nourri de l’influence du bouddhisme, L’Ere des cristaux brasse audacieusement les genres en y apportant un souffle d’une fraîcheur rare. Manga de science-fiction, récit initiatique dans un univers post-apocalyptique, conte philosophique et métaphysique, exploration poussée des profondeurs psychologiques, une chose est certaine : il est unique. L’Ere des cristaux est une vraie machine à produire de l’exégèse – théories, spéculations, prédictions, analyses de toutes sortes. Son univers est si singulier et si original qu’il est possible de noircir des pages sur le moindre sujet, ce qui est absolument réjouissant. Il est une porte ouverte pour la pensée, l’imagination et l’émotion. Beaucoup d’écrits très intéressants ont été déjà produits (vous pouvez en trouver sur ce blog même !). Pour ma part, je me dois dès à présent vous avertir qu’il ne faut pas s’attendre ici à quelque réflexion profonde et révolutionnaire sur l’œuvre, je n’en ai pas l’ambition. A la place, je vous propose d’explorer dans les deux premières pages du manga un élément graphique qui m’a toujours obsédée et auquel je souhaite consacrer toute mon attention.
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La VF et ses petits tracas
Aujourd’hui, on ne s’attaque absolument pas au sempiternel débat opposant la VO à la VF. Si la question de telle ou telle préférence déchaîne encore les passions de temps à autre, il faut bien reconnaître la vacuité du sujet et l’indifférence qu’il peut susciter chez ceux indifférents aux querelles de chapelles. Seule garantie – parcourue naturellement de quelques exceptions – celle de découvrir une œuvre dans son intégrité la plus totale dans sa version originale, puisque telle que pensée, conçue et dirigée en premier lieu.
Aussi le doublage français peut-il se révéler problématique, et pas seulement parce que les textes ont été mal adaptés, que les comédiens jouent n’importe comment ou qu’on a fait appel à Antoine Griezmann pour doubler Superman. En témoignent deux exemples parmi tant d’autres, dans lesquels une performance fondamentalement honnête sur la base de textes fidèles à la version d’origine agit pourtant contre ce que le film est censé véhiculer à ce moment-là. On le répète, il ne s’agit pas ici d’un réquisitoire contre la VF, et les petits soucis évoqués ne sont absolument pas rédhibitoires : chaque doublage est excellent dans sa globalité et il s’agit de deux films qu’il convient de découvrir si ce n’est pas déjà fait, peu importe la version choisie tant qu’elle colle le mieux à votre confort de visionnage. Mais le confort n’a jamais empêché un petit peu de réflexion, et ça tombe bien, on aime bien ça chez Nostroblog.


Le Top 3 2019 des Nostroblogeurs
Une année s’achève et une autre commence, l’heure est donc aux bilans sur Nostroblog, et quoi de plus ludique que dresser des petits classements commentés ? Certainement pas livrer des colis en terres désertiques et hostiles, déjà. Encore moins ronchonner car il y a trop de tops sur internet en ces temps de fêtes. Voilà. Alors amusons-nous et revenons sur cette année 2019 riche. Car même si on a moins été actifs sur le blog durant cette année, on n’a jamais cessé de s’adonner à nos activités préférées : lire et écrire pour moi, Joan, regarder des films et des séries ou se plonger dans des jeux vidéo pour d’autres. Mais tout cela, vous le découvrirez en lisant nos différents tops. Bonne lecture !
Retour sur les animes de l’hiver 2018 : Une saison en Enfer
Ayant visionné quelques séries d’animation durant cet hiver, Rose et Joan reviennent ensemble sur ce qu’ils ont retenu avec un programme bien chargé. Force est d’avouer que cette saison a eu son lot de séquences dramatiques dont on ne se remettra pas de sitôt, de scènes d’action survitaminées, ou même de comédies humaines dont la justesse des sentiments fait s’accélérer notre cœur. Et si certains animes ont brillé, d’autres n’ont malheureusement pas été à la hauteur attendue. Nostroblog s’associe donc avec Manga Suki afin de revivre aussi bien les moments forts de la saison hivernale que les déceptions à travers une longue discussion.
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Hey Nostroblog, qu’est-ce qui t’a plu en 2017 ?
L’heure du bilan collectif annuel a sonné. Et comme nous sommes des grosses feignasses anticonformistes de ouf, nous vous proposons nos top un peu plus tardivement que les années précédentes comme ça nous sommes sûr d’être lu et ne pas finir noyer dans les 500 bilans qui sortent entre le 30 décembre et le 2 janvier.
Comme tous les ans, nos tableaux de chasse augmentent tandis que nos comptes chèque pleurent de joie à l’idée de servir une noble cause.
Comme tous les ans, nous forçons chacun de notre côté pour vous ordonner inviter à découvrir une ou plusieurs œuvres marquante(s) sinon c’est le goulag en santiags et papysitting de Michel Sardou pendant 6 mois.
Comme tous les ans, nous sommes infoutus de pratiquer le crawl et le papillon. Alors nous nous laissons tomber à pic dans un océan d’œuvres diverses avant d’en remonter quelques-unes à la surface et de les brasser à tout va : Animation, bande dessinée, cinéma, jeu vidéo, manga, musique, littérature, télévision, théâtre, etc. . Autant de thèmes et supports abordés tout au long de l’année 2017 par l’équipe de la pistoche Nostroblog qui démontre à nouveau que ses nageurs et nageuses ont des goûts éclectiques et n’hésitent pas à faire de grands sauts vers l’inconnu (le tremplin situé à 10m de hauteur ne nous fait jamais peur sauf un jour sur deux) pour mieux se surprendre et s’émerveiller au quotidien.
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L’ère des Cristaux, épisode 1 : Phosphophyllite
Enfin ! L’attente fut longue, mais bel et bien récompensée. Après plusieurs mois depuis l’annonce, quelques PV et la joie tardive d’un simulcast vostfr (sur ADN, tous les samedi à 20h40), le premier épisode de la version animée de L’ère des Cristaux à été diffusé !
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10 bonnes raisons de regarder L’ère des Cristaux
Débutant le 7 octobre prochain, L’ère des Cristaux sera certainement l’un des animes phares de cet automne. Adaptée du manga de Haruko Ichikawa dont on ne cesse de faire l’éloge sur le blog, la série est réalisée par Takahiko Kyogoku pour le studio Orange, spécialisé dans les images de synthèse. Ainsi, L’ère des cristaux est entièrement en 3D CGI, un choix qui peut surprendre en bien comme en mal. Adorant le manga et étant séduit par les premières images, je vais tenter de vous convaincre de donner une chance à l’anime à travers 10 bonnes raisons. Vous êtes prêts ? C’est parti !
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Kids on the slope : les blogueurs prennent la parole
Kids on the slope : l’espace pour exprimer les sentiments
« La peinture et le jazz ont des points communs, j’en suis sûre. La peinture joue sur l’espace, le jazz joue sur le temps. Mais c’est toujours exprimer ce qu’on est dans le lieu présent et l’instant actuel, ici et maintenant. »
En empruntant ces mots à Junichi, Yurika dévoile au lecteur quelque chose qu’il peut retrouver dans le manga de Yuki Kodama : à travers ses compositions, l’auteure joue sur la distance et la gestion de l’espace afin de mieux lui faire comprendre ce que ressentent les personnages. Après avoir évoqué la notion de s’ouvrir au monde, nous allons nous plonger dans les dessins de Kids on the slope à travers quelques exemples pour en comprendre l’essence.
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Kids on the slope : s’ouvrir au monde
Débutée en 2007 dans les pages de la revue mensuelle Flowers, Kids on the slope est la première série de Yuki Kodama, auteure jusque-là cantonnée à des histoires courtes. Succès d’estime dont la reconnaissance arrive en 2012, soit l’année de la fin de sa publication, grâce au gain du Prix Shogakukan et a une adaptation en série d’animation réalisée par Shin’ichiro Watanabe.
Il faut dire que l’œuvre a de quoi marquer les esprits. Brillant par la justesse de ses relations entre les personnages, le thème du jazz dans le Japon de la fin des années 60 et le divin coup de crayon de Yuki Kodama, Kids on the slope regorge de qualités afin d’attiser la passion des lecteurs. Plus finement de par leur traitement, des thématiques d’ordre social ou culturel sont abordées à travers le manga. Elles sont en retrait tant les protagonistes et leurs états d’âme occupent le devant de la scène, quand bien même elles font partie d’eux. Cet article a donc pour objectif de se pencher sur la manière dont l’auteure nous convie à élargir notre horizon et s’enrichir d’autres cultures.