Si chaque année le manga est présent au festival d’Angoulême, cette année il l’est un peu plus que d’ordinaire. Et quoi de plus normal quand on sait que le président de l’édition est Katsuhiro Otomo, le papa d’Akira. A cet égard, sera présentée une exposition collective dans laquelle quarante-deux auteurs (dont un seul japonais, Jiro Taniguchi) rendent hommage au maître. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y aura également une exposition consacrée au magazine Hibana, une revue de prépublication récente, certainement la meilleure à l’heure actuelle, dont je vous parle régulièrement dans mes gazettes du manga. Et c’est Ayako Noda, dont Le monde selon Uchu (un manga qui prend conscience qu’il est un manga) sortira sous peu chez Casterman, qui représentera le magazine. Un choix surprenant, car ce n’est pas la première auteure qu’on remarque en ouvrant Hibana… Il est beaucoup plus difficile de passer à côte de Q Hayashida, Inio Asano et surtout Akiko Higashimura, plus talentueuse que jamais. Bref, ne boudons pas notre plaisir de découvrir en France Ayako Noda, d’autant plus qu’elle semble avoir des choses intéressantes à dire sur le manga.
Mais le festival d’Angoulême est également l’occasion de décerner des prix pour les meilleures BD de 2015. La compétition se divise en quatre catégories principales : la sélection officielle, jeunesse, patrimoine et polar. Des mangas sont cachés ça et là, d’autres sont oubliés, l’occasion pour moi de décortiquer cette liste.

L’affiche du 43ème FIBD par Katsuhiro Otomo