Publié originellement en ligne de septembre 2016 à avril 2018, Bibliomania est un manga atypique. Dessiné par Macchiro d’après un scénario signé Orval, un voile de mystère entoure ses jeunes auteurs quand bien même le dessinateur est présent sur Twitter. Le manga est publié en sens de lecture français également dans sa version japonaise et se conclut en seul tome comptant plus de 330 pages. Et même s’il est paru premièrement en ligne, il trouve tout son sens au format physique tant le livre est le sujet principal du récit.

En France, Bibliomania est publié aux éditions Mangetsu qui ont totalement retravaillé l’ouvrage. Au revoir la magnifique couverture japonaise, place à une version qui fait écho à un bouquin que l’on retrouve au cœur du récit. Naît alors un livre-objet merveilleusement réalisé pour lequel on peut citer Axelle Hautbout à la fabrication et de toute manière toute l’équipe est citée dans les crédits du manga. Il est d’ailleurs traduit du japonais par Anaïs Koechlin qui signe une adaptation remarquable et qui s’impose de plus en plus comme une référence du métier (c’est le cas depuis des années mais on ne le rappelle jamais assez). Le lettrage signé Catherine Bouvier est tout autant réussi, d’autant plus qu’il y a plein de jeux propres à l’adaptation graphique dans ce manga.
Bref, une réussite éditoriale mais que vaut ce manga hors norme à mi-chemin entre une relecture d’Alice au pays des merveilles et un conte horrifique ?
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