J’ai lu en diagonale, car ne connaissant pas le personnage et étant peu attiré par la longue liste d’exemples qui ne me parlent pas, un papier qui parlait d’un personnage de fiction des années 90 et qui était affiché comme « misogyne et homophobe ». Je me suis alors posé la question : « tiens, c’est pas la première fois que je vois quelque chose comme ça, est-ce vraiment utile de remuer des cadavres ? » Évidemment la personne ne cherche qu’à créer du buzz et du clic, un peu l’inverse d’un billet Nostroblog. Mais après réflexion, a-t-on en effet le droit, voire le devoir selon certains, de vouloir faire justice à des oppressions témoignées dans des fictions ? Au nom de cette croisade récente que connait notre ère (informatique) contre les inégalités, est-ce réellement utile et productif de chasser la sorcière à la retraite ? C’est une question intéressante à laquelle j’essaierai, avec les moyens du bord, de répondre.
Contexte ! Impossible d’instaurer de débat sans contextualiser. C’est comme demander leur avis à des adolescents sur la peste noire en 2015 : la moitié ne comprendraient pas la question et la réponse des autres serait un vague « bof, je m’en fous du moment que le Burger King est ouvert après le ciné ». Contexte, donc.
Nous sommes au Japon, un pays réputé pour ses sushis, ses geishas et… ses mangas, le carrefour culturel de l’Asie, à mi-chemin entre tradition et modernité. Non, je vous arrête tout de suite, c’était une blague et on va parler sérieusement. Le Japon : pays connu par ses clichés dont vous abreuve la télévision, mais surtout peuple méconnu et profondément touché par un malaise social permanent. Compétition dès le plus jeune âge (à l’école, à la maison, dans les clubs d’activité péri-scolaire), taux de suicide élevé, mal-être d’une jeunesse qui ne comprend plus ces mœurs d’une époque révolue, à l’ère d’une mondialisation qui leur fait miroiter la vie « relâchée » des occidentaux (ils font pas les 35h là-bas) ; et j’en passe. Et c’est dans ce méchoui de mauvaises choses que l’on retrouve le traitement de la femme. Des gens bien mieux éduqués que moi sur ce sujet en parleront avec davantage de précision et de détails, donc je ne vais pas lancer de discours sur la position de la femme dans la société japonaise. Or, comme beaucoup d’entre vous ont cliqué sur le petit lien de pub Twitter, vous me connaissez peut-être un peu, et vous savez que j’aime lire des mangas et regarder des séries d’animation japonaise. Beaucoup. Que je m’abreuve un peu tout le temps de cette culture japonaise, plus ou moins actuelle, et que je parle couramment le japo-non, mais j’aimerais bien. De ce fait je vais baser l’intégralité de cet article sur ma bonne vieille mémoire, de brèves recherches encyclopédiques (internet) en cas d’hésitation, et par conséquent si jamais je dis une connerie, venez me chercher à la sortie des cours pour me casser la gueule. Ou simplement en commentaire de ce billet de blog. D’avance, oui, les propos et pensées émis dans cet article sont miens et non pas ceux de ma voisine, bien qu’elle soit plutôt bruyante, entre nous, ni même des autres membres de ce blog.
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