La filmographie de Masaaki Yuasa ne cesse d’être plus fascinante et variée au fil des années. Après son passage en tant qu’animateur sur des séries comme Crayon Shin-Chan ou Chibi Maruko-Chan, Masaaki Yuasa débute sa carrière de réalisateur en 2004 avec Mind Game, un pur OVNI psychédélique adapté du manga éponyme de Robin Nishi. Ce grand film où différents moyens d’expression et techniques d’animation cohabitent pour illustrer les destins croisés de plusieurs personnes dans ce grand océan qu’est la vie a pourtant divisé le public à sa sortie. Même si le film a désormais un statut culte au point où la scène de course du film reste un modèle pour de nombreux étudiants en animation, Masaaki Yuasa décide à partir de Mind Game de faire des œuvres qui pourront toucher et plaire au grand public, sans jamais totalement y arriver. Même en faisant des compromis, en essayant de rentrer dans une moule et d’atteindre une forme de normalité, Yuasa reste Yuasa.
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Interview de Taiyô Matsumoto : l’art de se réinventer à chaque manga
À l’occasion du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, j’ai eu l’honneur de rencontrer l’immense Taiyô Matsumoto lors d’un long entretien. Cet auteur que j’ai adoré lire à travers des mangas comme Amer Beton, Number 5 ou Sunny se dévoile cette rencontre organisée par les éditions Kana et propose de revenir sur l’ensemble de son œuvre, une bibliographie en perpétuel mouvement, contrastée de récurrences qui nous fascinent depuis ses premières histoires. L’interview s’est déroulée avec nos confrères d’AnimeLand, Manga News, Journal du Japon et Bodoï, et les réponses ont été traduites par Yuki Takanami et Ilan Nguyên.
Lire la suiteFIBD 2018 : on prend les mêmes et on recommence
Cette année, Nostroblog était au 45e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême et tout s’est très bien passé.
FIBD 2017 : de la BD, des rencontres et de la marche à pied
Eh bien ça use les souliers. Et les économies aussi. Toutes ces tentations, ayant doublement plus d’impact car ne vivant plus en France, c’est pas vraiment un coup à se lancer dans des épargnes. Mais trêve d’anecdotes et reprenons depuis le début en nous mettant dans le vif du sujet : ANGOULÊME.
Interview d’Eldo Yoshimizu : le manga comme exutoire
Exposé en galerie avant de devenir un livre, Ryuko est le premier manga d’Eldo Yoshimizu, un artiste reconnu qui, à presque 50 ans, a décidé d’auto-publier sa bande dessinée. Diffusé en France chez Le Lézard Noir et sur une traduction de Miyako Slocombe, ce diptyque à l’accent vintage fait d’ores et déjà figure d’incontournable pour tout amateur de récits à l’action effrénée. Et ça tombe bien, car durant le Festival d’Angoulême, nous avons pu rencontrer l’auteur afin d’approfondir l’univers de son œuvre grâce à un entretien exclusif de près d’une heure, traduit par Asako Duval, que nous vous livrons ici.
Interview de Minetaro Mochizuki : l'évolution d'un mangaka
Il y a des auteurs de manga qui nous marquent plus que d’autres, qui nous fascinent et nous passionnent série après série. C’est le cas de Minetaro Mochizuki. J’en veux pour preuve l’article que El Tooms a consacré à Dragon Head, le manga avec lequel on l’a découvert en France, ou alors mon analyse de Chiisakobé, sa dernière série en date. Le Lézard Noir, qui l’édite chez nous, a eu la brillante idée de convier l’auteur au Festival d’Angoulême. Ainsi, et grâce à la traduction de Miyako Slocombe, nous avons pu interviewer ce mangaka que nous aimons tant.
Le Monde selon Uchu, le manga dont VOUS êtes le héros ?
Le Monde Selon Uchu, les bulles selon Noda ?
L’année 2016 sera peut-être bien sous le signe de la fraîcheur, et l’effet kiss-cool est entre les mains de Casterman et de son rejeton Sakka. La preuve en est avec du Deathco qui moissonne, du Samura multiplié, de l’agrégat Pandora et entre deux, une nouveauté en deux petits tomes dont le pilote sort dans les bacs ce mercredi 17 février. Baptisé Le Monde Selon Uchu, le premier titre de son auteure Ayako Noda aura pour mission principale de vous divertir mais aussi d’axer sa valeur ajoutée sur la notion de proximité avec son lecteur. Un peu comme si, en vieux de la vieille, vous vous apprêtiez à ouvrir un Livre Dont Vous Etes Le Héros. Les bulles et les cases en plus.
Le FIBD16 en images
Retour sur le 43ème Festival International de la Bande Dessinée à Angoulême (en coop’ avec le confrère Meloku) façon Nostro. Quelques quinze jours après et encore la tête dans les étoiles. Pour mon Like A Virgin sur un événement de cette envergure, je ne vais pas jouer la blase attitude. Équipé d’un appareil plus que potable et d’une SD XXL, l’occasion rêvée de faire voyager par procuration le plus grand nombre d’amoureux du genre.
Your Honor
Avant de démarrer la séance photo improvisée, je tiens à préciser que je n’ai aucun statut professionnel, ni quoi que ce soit ayant un rapport avec. Je n’ai également reçu aucune somme d’argent substantielle pour qui ou quoi que ce soit. La devise, c’est la mitraille et le fun.
Dragon Head : Destination Désolations

Dans Dragon Head, il y a de grands artistes.
« Attends Dragon Head, c’est lui ! »
Conquis et enivré par la chaleureuse entrée en matière de Shigeji et consorts dans Chiisakobé, j’ai voulu entretenir la légende considérant l’ancien titre de Minetaro Mochizuki, Dragon Head, comme l’un des plus marquants de sa génération. Son œuvre majeure en quelque sorte. Me voilà donc à entreprendre un moonwalk dans sa bibliographie, assoiffé d’en lire plus sur cet illustre personne.
Cerise sur le cupcake, Mochizuki est aligné au banc des invités lors du FIBD16. Rebond. Katsuhiro Otomo himself l’a décrit comme « le mangaka le plus doué de sa génération » : alors si le maître le dit, c’est qu’on est loin de la petite frappe du milieu.
Angoulême 2016, le manga et moi
Si chaque année le manga est présent au festival d’Angoulême, cette année il l’est un peu plus que d’ordinaire. Et quoi de plus normal quand on sait que le président de l’édition est Katsuhiro Otomo, le papa d’Akira. A cet égard, sera présentée une exposition collective dans laquelle quarante-deux auteurs (dont un seul japonais, Jiro Taniguchi) rendent hommage au maître. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il y aura également une exposition consacrée au magazine Hibana, une revue de prépublication récente, certainement la meilleure à l’heure actuelle, dont je vous parle régulièrement dans mes gazettes du manga. Et c’est Ayako Noda, dont Le monde selon Uchu (un manga qui prend conscience qu’il est un manga) sortira sous peu chez Casterman, qui représentera le magazine. Un choix surprenant, car ce n’est pas la première auteure qu’on remarque en ouvrant Hibana… Il est beaucoup plus difficile de passer à côte de Q Hayashida, Inio Asano et surtout Akiko Higashimura, plus talentueuse que jamais. Bref, ne boudons pas notre plaisir de découvrir en France Ayako Noda, d’autant plus qu’elle semble avoir des choses intéressantes à dire sur le manga.
Mais le festival d’Angoulême est également l’occasion de décerner des prix pour les meilleures BD de 2015. La compétition se divise en quatre catégories principales : la sélection officielle, jeunesse, patrimoine et polar. Des mangas sont cachés ça et là, d’autres sont oubliés, l’occasion pour moi de décortiquer cette liste.

L’affiche du 43ème FIBD par Katsuhiro Otomo