Holà holà ne partez pas. Ce qui va suivre est des plus intéressants, tant d’un point de vue cinéphilique qu’intellectuel. Vous êtes bien sur Nostroblog, une rédaction qui s’intéresse à des sujets très divers.
Il existe toutes sortes de documentaires, du reportage pour la télévision aux travaux un peu plus scriptés pour le cinéma. Le réalisateur Kazuhiro Soda plaide pour une mise en scène minimaliste du documentaire, qui doit saisir l’inconnu et transmettre un témoignage au plus près de la réalité. Auréolé du Soleil d’or du Festival Kinotayo pour OYSTER FACTORY (ex-æquo avec HAPPY HOUR), nous l’avons rencontré, avec son épouse, Kiyoko Kashiwagi, productrice du film. Notre échange s’est avéré très riche en réflexion sur le documentaire, sa place dans les archives de l’humanité, et à travers l’intention de M. Soda, on peut même déceler un vrai sens de la cinématographie, avec des obsessions et la transmission d’un message.
Nostroblog : Quand on regarde votre filmographie, on voit que vous êtes essentiellement un documentariste. Qu’est-ce qui vous attire tant dans les documentaires, que voulez vous faire passer comme message ?
Kazuhiro Soda : Eh bien, je suis devenu réalisateur de documentaires par accident. Je n’en avais pas l’intention à la base. J’ai déménagé à New York pour étudier la réalisation en 1993, à l’école de cinéma. En quatre ans, j’ai appris comment faire des films de fiction. Je ne m’intéressais pas aux documentaires à cette époque. Je n’ai pris aucun cours de documentaire !