Titre énigmatique du nouveau manga de Suehiro Maruo, Paraíso vient du portugais et signifie paradis. Une évocation religieuse amplifiée par le choix de la langue qui fait référence aux missionnaires portugais ayant été persécutés au Japon. Le titre fait écho à la religion catholique après deux mangas dans le même ton, à savoir L’enfer en bouteille et Tomino la maudite dont le titre original Tomino no jigoku signifie L’enfer de Tomino. Après l’enfer, Suehiro Maruo veut-il nous faire connaître le paradis ? Pas vraiment puisque Paraíso est un recueil de cinq histoires en lien les unes aux autres dans la lignée directe de Tomino la Maudite.
Maître de l’eroguro, du non-sens et du surréalisme, Suehiro Maruo est une figure atypique du monde du manga, son étoile noire dont chacune des œuvres suscite l’intérêt. Paraíso, sa dernière à arriver en France alors même qu’il dessine actuellement An Gura dans la revue Comic Beam, n’échappe pas à cette règle. On ne résiste pas à l’occasion de se plonger corps et âme dans son nouveau manga à travers un article.
