Season : éduquer le futur

Envouté par sa beauté et sa poésie dès les premières images, Season: A Letter To The Future a été la première claque ludonarrative et visuelle de début 2023. Il faut dire que tout a été réuni pour en faire un objet fascinant avant même de pouvoir y poser les mains dessus. Son trailer apparu au State Of Play de juin 2022 donnait l’impression d’un jeu, intriguant, arty, voire peut-être un peu prétentieux. Après avoir bouclé l’aventure, il faut reconnaître que les québécois de Scavengers Studio ont su faire une promesse et la tenir en réalisant une œuvre qui parle d’héritage et de patrimoine matériel et émotionnel.

Season: A Letter To The Future (ici Season) est le second projet développé par Scavengers Studio fondé en 2015 à Montréal (Canada). Après avoir lancé Darwin Project en 2018, un battle royal multijoueur, le studio a décidé d’effectuer un virage qu’on peut qualifier de radical, tant il s’éloigne en tout point de ce sur quoi ils ont travaillé.

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Norco : on dirait le sud.

Le générique de Norco défile, je repense aux dernières images avec lesquelles j’ai interagi et à ce trophée débloqué dont l’intitulé se termine par un smiley triste. La descente est rude après ces 6/7 heures passées à errer dans la Louisiane poisseuse de Norco. J’ai besoin d’en parler.

Après cette fin âpre, qui laisse un goût d’inachevé, j’ai appris qu’il en existait une autre. J’ai donc relancé une nouvelle run et j’ai eu cette alternative, plus apaisante, révélant d’autres éléments d’une histoire brillante. Le cœur, lui, reste toujours aussi serré.

NOTE : un pan entier du scénario du jeu ne sera pas abordé afin de conserver un peu de mystère.

Développé par Geography Of Robots et édité par Raw Fury (NightCall, DomeKeeper, Flateye…), Norco est sortie au printemps 2022 d’abord sur PC puis à l’hiver suivant sur les consoles Xbox et PlayStation dont la PS4 support sur lequel je joue.

Le joueur incarne Kay, une jeune femme qui vagabonde au coeur des États Unis et qui semble avoir pris ses distances avec sa famille. Originaire de la ville de Norco, Kay rentre au bercail lorsqu’elle apprend le décès de sa mère souffrante et dans la foulée, la disparition de son frère Blake. En retrouvant sa ville d’enfance qui vit au dépend de la raffinerie Shield, elle va tenter de retrouver son frère et reconstruire le passé de sa mère qui semble avoir marqué la ville de son empreinte.

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Odin Sphere Leifthrasir, reforger les légendes.

Le jeu vidéo poursuit son infatigable autoroute vers l’avancée technologique mais certains se lèvent de l’autre côté du lit et n’hésitent pas à afficher des motivations à contre-courant. Beaucoup de développeurs indépendants n’ont pas les ressources financières pour s’équiper de matériels gourmands et capables d’afficher des rendus réalistes. Fort heureusement on peut sortir son épingle du jeu des David et des Goliath. L’absence de puissance ne constitue en aucun cas un frein ou un précipice. Nombreux sont ceux qui ont réussi à se faire un trou en jouant sur d’autres tableaux que le bras de fer de la puissance. Thekla!, Playdead, Dennaton Games, Klei Entertainment, … la liste est loin d’être exhaustive. L’exemple est aussi vrai pour des studios à taille moins fine.

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C’est le cas d’Atlus. En son sein se cache parfois un développeur qui n’a pas froid aux yeux, Vanillaware. Son président Kamitani n’hésitant pas à aller au bout de ses projets et de ses idées. Si les pancartes « On veut continuer à créer des jeux en 2D et même en 2016 ! » existaient, ils seraient sans doute lui et son équipe, les premiers à les soulever. Parmi leur catalogue, l’un d’entre eux a marqué mon attention, Odin Sphere. Un jeu qui a voyagé et subi quelques opérations chirurgicales depuis sa naissance il y a près de dix ans sur Playstation 2. Devenu Odin Sphere : Leifthrasir et doté d’une nouvelle peau l’an dernier, il a de nouveau pu prendre l’air sur tout le reste des parcs de consoles Sony (Vita, PS3 & PS4). Plus qu’une peau neuve, c’est vraiment un nouvelle vie pour le JRPG. Plus long, plus fin encore, doté d’une bande son réajustée. Tout est là pour faire ressortir le meilleur du folklore dépeint.

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