Nouvelle année, nouvelle rubrique sur Nostroblog avec l’instauration d’un top 10 mensuel consacré aux sorties mangas. Le but de cette série d’articles est de revenir sans entrer dans les détails sur les nouveautés marquantes de chaque mois, histoire de ne pas passer à côté des petites pépites qui pourraient se noyer dans un océan de publications. Certains mangas abordés ici auront leur propre article plus développé, cette rubrique ayant pour unique vocation de partager des coups de cœur. Ce premier article de la série est donc consacré aux sorties de janvier 2023. Il se présente sous la forme d’un top 10 avec un bonus, mais ne prenez pas trop en compte le classement très subjectif car tous les titres mis en avant méritent le coup d’œil.
Comme la fin de chaque année, l’heure est au bilan. Et quand on doit dresser celui de la production manga en France, on est forcé d’avouer que celle de 2022 est une nouvelle fois exceptionnelle, aussi bien au niveau de la qualité que de la diversité. Parmi environ 200 nouveautés lues, il a été cette année encore compliqué pour moi de dresser un Top 20 tant de nombreux titres auraient mérité d’y figurer. Cependant certains mangas s’imposent tellement comme des évidences qu’il m’est impossible de les retirer, me facilitant ainsi cet exercice que je propose sous diverses formes depuis déjà 2010.
Voici mon classement des 20 meilleurs mangas publiés en France en 2022. Il s’agit bien évidemment d’une liste subjective, sélectionnant les titres en fonction de ceux qui me parlent le plus, que ce soit au niveau des dessins, de la narration, des thématiques, de l’histoire ou autre. Ne comptent que les mangas dont le premier tome est sorti cette année et sont exclus aussi bien les rééditions que les séries dérivées et suites sous un autre titre.
Plusieurs thématiques sont représentées, cependant on remarque toutefois que ma liste de cette année est marquée par deux genres en particulier : le polar et la science-fiction. Chose plutôt rare me concernant, mes préférences allant en général vers la tranche de vie quand bien même j’adore les récits de l’imaginaire. Mais elle n’est pas absente pour autant, puisque l’on retrouve dans ce classement des récits du quotidien, qu’ils soient doux ou tragiques. La liste est également composée de romance (souvent LGBT), de drame, d’horreur et d’eroguro. Bonne lecture, en espérant que vous fassiez quelques découvertes marquantes.
Pendant que je mangeais, l’autre jour, pendant la pause déjeuner… eh bien je réfléchissais aux limitations du genre cyberpunk, en me demandant surtout si on avait pas atteint une certaine limite. Si, avec le temps qui passe inexorablement, on était pas en train de ressasser le même archétype de cyberpunk des années 80, plutôt que d’actualiser le discours avec l’avancée sociale et technologique qu’il y a eu depuis ? Si, malgré la présence quotidienne de thématiques chères au cyberpunk dans nos vies, on était encore réceptif au sujet dans la fiction ? Ou alors si tout ça était désuet, vu et revu, obsolète même, et qu’il ne serait pas plutôt temps d’essayer quelque chose de nouveau plutôt que de recycler ad nauseam les mêmes ingrédients en espérant un résultat différent ?
Il est avant tout primordial de faire le distinguo entre deux écoles à mon avis différentes du cyberpunk. D’une part les précurseurs, qui ont défini le genre dans les années 1980/1990 en lui donnant ses codes et en lui apportant ses lettres de noblesse. Puis, par la suite, disons vers la fin les années 2000 jusqu’à présent : la nouvelle vague qui, tantôt nostalgique tantôt poussée par une envie de creuser plus loin, va tenter parfois maladroitement d’imiter sans égaler ou bien d’innover à sa manière. Je vais tenter de tout développer comme je le peux (ayez de la patience) avec mes modestes connaissances, n’étant pas un absolu expert en la matière, bien qu’elle me passionne et que je me nourris beaucoup du genre cyberpunk, je n’ai pas encore tout vu et tout lu. Allons-y.
La transition entre 2018 et 2019 est bien évidemment synonyme de la période des tops et des bilans. Aujourd’hui les Nostroblogueurs (parmi ceux qui se sont remis des fêtes, du moins) se sont réunis pour dresser la liste de leurs coups de cœur de l’année. Au programme de nombreux mangas, des séries, des films ou même des jeux vidéo !
Pour tout vous dire, Une Sacrée Mamie est le genre de manga que je n’aurai même pas pris la peine de regarder sur un étal et encore moins de retirer d’un facing en librairie. Je n’ai rien contre les grands-mères et les générations précédentes, loin s’en faut. Pas seulement parce qu’elles ont fait pipi avant moi. Je ne suis juste pas vraiment dans ma tasse de thé avec le manga mis en avant comme familial. Une Sacrée Mamie ne devrait pas déroger à mon ego de conduite. Ces bons vieux préjugés laissent toujours une amertume particulière lorsqu’au final un contre-exemple vient les briser en mille morceaux. Toujours empressé de prendre mes volumes manquants et de lorgner sur le même type de lectures, j’en oublie des fois que des titres tout en simplicité ne tablant que sur le casting mères, filles et fils, rivalisent avec les trucs les plus fouillés et complexes qui soient.
Le prêt de l’intégrale de la série m’a convaincu d’autant plus vite de cette vérité. Affirmation qui existe heureusement pour beaucoup d’autres titres qu’Une Sacrée Mamie. Là, comme ça à chaud, je ne fais sortir de mon chapeau que du Yotsuba& ou du Mes Voisins les Yamada. En creusant beaucoup ressortent. Les titres dits familiaux sont loin d’être une cible de niche. Ils traitent du sujet dans toutes les mesures et sous tous les angles possibles. Il y en a pour toutes les bourses. Ici, aucune ardoise à régler pour onze tomes chargés en chapitres. L’avantage du prêt m’évitant d’avancer piécettes et me dotant du tout à portée de main. Nul risque, nulle attente. Que demande le peuple ? Après digestion, intérêt zéro pour le titre ou flamme immédiate ?
L’écharpe de rigueur, même en cas de temps doux, est l’apanage de nos aïeux.
Il y a des auteurs de manga qui nous marquent plus que d’autres, qui nous fascinent et nous passionnent série après série. C’est le cas de Minetaro Mochizuki. J’en veux pour preuve l’article que El Tooms a consacré à Dragon Head, le manga avec lequel on l’a découvert en France, ou alors mon analyse de Chiisakobé, sa dernière série en date. Le Lézard Noir, qui l’édite chez nous, a eu la brillante idée de convier l’auteur au Festival d’Angoulême. Ainsi, et grâce à la traduction de Miyako Slocombe, nous avons pu interviewer ce mangaka que nous aimons tant.
Il existe des mangakas qui sont des monstres sacrés dans leur pays et qui n’arrivent pourtant pas à trouver un public en France. C’est le cas de Minetaro Mochizuki. Lauréat du Kodansha Award en 1997, puis du Prix Tezuka en 2000, décrit par Katsuhiro Otomo (le papa d’Akira s’il vous plait) comme « le mangaka le plus doué de sa génération », les classiques de l’auteur sont boudés par le public francophone. Même son Dragon Head, une œuvre d’une puissance sans égale, a été un échec, bien que publié par Pika (et Manga Player, son ancêtre) en deux éditions.
Malgré tout, aujourd’hui, Le Lézard Noir donne une nouvelle chance à l’auteur dans nos contrées en publiant son dernier manga : Chiisakobé. Alors qu’elle était publiée dans la revue japonaise Big Comic Spirit depuis 2012, la série s’est terminée il y a peu. Au total, le manga compte donc quatre tomes. Chaque volume de l’édition française coûte 15€ et la traduction du japonais est assurée de main de maître par Miyako Slocombe.
Depuis le début, Kotoji s’est donné pour objectif de travailler ses titres comme un éditeur le ferait pour du manga. Leur première tentative, Crystal Sky of Yesterday était une vraie réussite de ce point de vue avec un titre axé tranches de vie qui a ravi les amateurs du genre de par son graphisme somptueux mais aussi grâce à son histoire touchante. Avec Blood and Steel, ils se lancent le défi de proposer un peu d’action… à la chinoise !
Qui dit action dans la Chine ancienne dit combats d’écoles. Ici, c’est le Wudang qui tente de s’imposer comme « empereur » des arts martiaux. Pour ce faire, ils se rendent dans toutes les écoles d’arts martiaux et montrent leur supériorité en écrasant leurs membres les plus forts. L’histoire commence ainsi lorsqu’ils arrivent à Qingsheng, une école où étudie Yang Heng, un jeune prodige qui va assister à la chute des valeurs qu’il défendait mais aussi des maitres qu’il admirait.