Le rôle des femmes dans Hunter x Hunter

Quand on parle de codes du manga, c’est en réalité à un genre bien précis qu’on fait allusion : le nekketsu. Cette catégorie, vous la connaissez tous car elle a connu un immense succès au Japon comme en occident avec Dragon Ball et elle a continué à nous servir des séries populaires telles que One Piece et Naruto. Mais aujourd’hui, c’est un tout autre manga qui nous intéresse.

Débutée en 1998 dans les pages de la revue Shonen Jump, Hunter x Hunter est une œuvre de Yoshihiro Togashi, un auteur alors reconnu à qui on doit l’immense succès qu’est Yuyu Hakusho ainsi qu’un titre plus expérimental nommé Level E. Hunter x Hunter débute comme le plus parfait des nekketsu, suivant à la lettre les codes instaurés par ses aînés. Et pourtant, plus on avance dans le manga et plus on se rend compte que l’auteur brise l’ossature de règles que l’on croyait établies. C’est pourquoi, à travers une série d’articles, nous allons nous pencher sur la méthode employée par Yoshihiro Togashi permettant cette déstructuration du nekketsu. De cette manière, on en apprendra plus sur le genre, le manga en question et même l’auteur. Dans cette chronique, c’est la question de la place de la femme qui sera abordée.

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Blood and Steel – Déferlante de fer chez Kotoji

Depuis le début, Kotoji s’est donné pour objectif de travailler ses titres comme un éditeur le ferait pour du manga. Leur première tentative, Crystal Sky of Yesterday était une vraie réussite de ce point de vue avec un titre axé tranches de vie qui a ravi les amateurs du genre de par son graphisme somptueux mais aussi grâce à son histoire touchante.  Avec Blood and Steel, ils se lancent le défi de proposer un peu d’action… à la chinoise !

blood and steel critique

Qui dit action dans la Chine ancienne dit combats d’écoles. Ici, c’est le Wudang qui tente de s’imposer comme « empereur » des arts martiaux. Pour ce faire, ils se rendent dans toutes les écoles d’arts martiaux et montrent leur supériorité en écrasant leurs membres les plus forts. L’histoire commence ainsi lorsqu’ils arrivent à Qingsheng, une école où étudie Yang Heng, un jeune prodige qui va assister à la chute des valeurs qu’il défendait mais aussi des maitres qu’il admirait.

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Analyse graphique de l’œuvre de Kazuo Kamimura

Dans l’article du jour, nous allons nous pencher sur le travail graphique d’un auteur de bandes-dessinées japonaises : Kazuo Kamimura. Nous allons chercher à comprendre pourquoi sa manière de dessiner en a fait un mangaka au style inégalé, un maître de son art. Pour ce faire nous commencerons par voir les sources de son inspiration, contrastant avec celles de ses contemporains. Ensuite, nous étudierons la mise en scène spécifique à ses œuvres. Nous analyserons également les thèmes récurrents à ses dessins. Et pour finir, nous nous attarderons sur le rapport entre les thématiques de ses histoires et la composition des planches.

Mais pour l’heure une question me brûle les lèvres : Kazuo Kamimura, c’est qui ?

kazuo kamimura photo

Kazuo Kamimura, en compagnie de l’actrice Meiko Kaji et du chanteur Julie ; qui interprètent à l’écran les protagonistes de Lorsque nous vivions ensemble.

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L’Île Panorama – Maruo Suehiro & Ranpo Edogawa

C’est mon premier Maruo. On a tous une première fois. Son premier Final Fantasy achevé après des dizaines d’heures de patience, dans la sueur et le sang ; son premier rapport sexuel après des dizaines d’heures de patience, dans la sueur et le sang –oh ?– ; et son premier Maruo. Fort d’avoir lu quelques centaines de mangas et parmi eux une poignée exhaustive d’eroguro (dont surtout du Shintaro Kago sur lequel on reviendra avec de plus amples détails), je savais un peu à quelle sauce les auteurs de L’Île Panorama allaient me cuisiner. De l’érotisme, du grotesque, peut-être du gore, et surtout une poésie invraisemblable mélangeant sale et sexy. Alors, heureux ?

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La couverture de l’édition française.

Des jolies couleurs sur un fond noir. Le ton est donné.