Les 20 meilleurs mangas de 2022

Comme la fin de chaque année, l’heure est au bilan. Et quand on doit dresser celui de la production manga en France, on est forcé d’avouer que celle de 2022 est une nouvelle fois exceptionnelle, aussi bien au niveau de la qualité que de la diversité. Parmi environ 200 nouveautés lues, il a été cette année encore compliqué pour moi de dresser un Top 20 tant de nombreux titres auraient mérité d’y figurer. Cependant certains mangas s’imposent tellement comme des évidences qu’il m’est impossible de les retirer, me facilitant ainsi cet exercice que je propose sous diverses formes depuis déjà 2010.

Voici mon classement des 20 meilleurs mangas publiés en France en 2022. Il s’agit bien évidemment d’une liste subjective, sélectionnant les titres en fonction de ceux qui me parlent le plus, que ce soit au niveau des dessins, de la narration, des thématiques, de l’histoire ou autre. Ne comptent que les mangas dont le premier tome est sorti cette année et sont exclus aussi bien les rééditions que les séries dérivées et suites sous un autre titre.

Plusieurs thématiques sont représentées, cependant on remarque toutefois que ma liste de cette année est marquée par deux genres en particulier : le polar et la science-fiction. Chose plutôt rare me concernant, mes préférences allant en général vers la tranche de vie quand bien même j’adore les récits de l’imaginaire. Mais elle n’est pas absente pour autant, puisque l’on retrouve dans ce classement des récits du quotidien, qu’ils soient doux ou tragiques. La liste est également composée de romance (souvent LGBT), de drame, d’horreur et d’eroguro. Bonne lecture, en espérant que vous fassiez quelques découvertes marquantes.

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The night beyond the tricornered window : enquêtes paranormales et manipulations humaines

Manga de Tomoko Yamashita, aussi connue pour sa merveilleuse tranche de vie Entre les lignes, The night beyond the tricornered window est une série débutée en 2013 dans le magazine Be x Boy. Terminée en 11 tomes dont un bonus, l’œuvre de Tomoko Yamashita est publiée dans une revue boy’s love et vendue sous forme de livres dans une collection josei. Fort de son succès, The night beyond the tricornered window a été adapté en film ainsi qu’en série d’animation. En France, le manga paraît chez les éditions Taifu.

Dès sa première page, The night beyond the tricornered window nous fait découvrir le don de son protagoniste : Kôsuke Mikado peut voir les morts. L’autrice nous présente son pouvoir par le biais de ses lunettes, lorsqu’il les enlève, le personnage voit tout flou autour de lui sauf les fantômes dont il distingue les contours clairement. Sa faculté est découverte dès le début du manga par Rihito Hiyakawa, un exorciste asocial qui le recrute afin qu’il l’aide dans ses enquêtes paranormales. Mikado travaille déjà dans une librairie, sans compter que ce qu’il voit l’effraie, il observe les morts en retirant ses lunettes surtout pour s’en tenir éloigné. D’ailleurs, il ne croit pas vraiment au surnaturel, et malgré le fait qu’il puisse observer l’invisible depuis son enfance, il tente de trouver des explications rationnelles à ces phénomènes. Ainsi, son monde change au contact de Hiyakawa, qui l’enrôle sans trop lui laisser le choix dans des chasses aux fantômes. 

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Quand le BL s’engouffre dans l’horreur

Si au départ, j’ai voulu écrire sur l’horreur, j’ai tout de suite remarqué que j’oscillais entre description d’ambiance et sentiment de folie. L’horreur joue avant tout avec nos émotions et nos sensations, qu’elle soit immédiatement comprise par les lecteurs ou plutôt implicite, et que ce n’est qu’une fois l’œuvre refermée que les images les plus marquantes naviguent dans notre esprit dans un frisson glauque.

Peut-être que toutes les œuvres choisies ne pourraient être classées dans le genre horrifique et cependant, celles là ont un point commun: la perception de désespoir et l’impuissance, des protagonistes, mais aussi des lecteurs. L’empathie est grande, avec les héros dont nous suivons les aventures, et cette sensation d’être piégés avec eux dans les situations les plus retorses et inextricables est d’autant plus éprouvante.

Il s’agit donc, encore et toujours, d’écrire sur l’esprit humain qui perd pied et nous entraine dans sa chute. Dans cette sélection de 9 mangas, j’ai tenté de voyager dans ce qui pouvait être le boy’s love le plus sombre ou le plus délicieusement gore, dont certains ont planté un décor digne de Lovecraft.

La mort est tapie dans les nuages

La peur rôde dans la nuit

Car les morts dans leurs suaires

Saluent la fuite précipitée du soleil

(Howard Phillips Lovecraft, extrait de L’horreur de Yulé, 1926)

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Les meilleurs Boy’s Love de 2020 : bonbon du paradis ou frisson des enfers, l’année des délices

L’année 2020 se termine et, avec elle, une longue liste de nouveautés mangas toutes plus belles les unes que les autres. Et le boy’s love n’a pas été en reste. Difficile pourtant de concurrencer l’année précédente qui nous avait régalés avec des titres horrifiques tels que MADK ou Heartless, mais elle s’est magnifiquement défendue. Je vous propose 10 titres coups de coeur, dans les découvertes de l’année, et un titre supplémentaire qui vient de tirer sa révérence et dont il est impossible de ne pas parler.

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La nouvelle garde du manga alternatif, numéro 3

On ne prend pas les mêmes et on recommence. Après un premier article sur la nouvelle garde du manga alternatif, puis un second, voici le retour d’une rubrique visant à vous faire découvrir des auteurs. Ce ne sont pas forcément ceux dont on entend le plus parler en France et pourtant ils ont du talent à revendre et brillent par leur style aussi unique que personnel. Il n’y a pas vraiment de thématique précise pour la liste du jour, si ce n’est que les auteurs présentés dans cet article sont publiés depuis peu chez nous. L’occasion de les découvrir plus en profondeur, en espérant que des éditeurs se penchent un peu plus sur leurs travaux.


Asumiko Nakamura

asumiko nakamura photo

Publiée dès le début des années 2000, Asumiko Nakamura se fait remarquer par ses boy’s love au style inimitable qui pourrait paraître comme naturel chez elle tant il est au point dès ses premiers mangas (La respiration de Copernic et J no Subete en tête de liste). Emprunt d’une certaine élégance, c’est le sens artistique développé de l’auteure qui apparaît en premier lieu. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il cache une noirceur sans fond capable de mettre mal à l’aise bien des lecteurs. L’artiste aime mettre en scène des prédateurs sexuels, elle ne rechigne jamais à dessiner des actes incestueux ou pédophiles. Tout cela en fait une auteure atypique qui s’est constituée une base de lecteurs en dehors même du cercle des amateurs de boy’s love.

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Rin Backstage : Idols Forever !

Voici que débute avec ce premier article, une série de critiques ou analyses (comme vous voulez) des sorties Hentai de la collection 100% Sans Interdits de chez Taifu. Cette chronique est pour moi l’occasion idéale d’associer une passion dévorante pour le Hentai ainsi que le plaisir de vous faire découvrir une pléthore de titres, d’auteurs et de styles trop souvent laissés pour compte du fait de leur caractère assez cru. Autant être clair, il ne s’agit pas ici de poster du porno à tout bout de champ, non, ici sur Nostroblog le bon goût est le maître mot. Dans ces lignes nous allons tâcher de nous rapprocher au plus près de cet univers interdit qu’est le Hentai. Pas de panique donc, les plus pieux d’entre vous peuvent se rassurer, on restera soft c’est promis.

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En plus, leur logo pète la classe.

Avant toute chose, parlons un peu de cette collection encore très jeune, puisque lancée en mars 2013. Ayant débuté avec des titres sûrs dans le genre comme How Good Was I de Yamatogawa et My Lovely Bitch de Akewo Amatake, la collection peut se vanter de proposer du contenu d’excellente qualité (format 15cm x 21cm, comme pour les Hentai en vo et couverture glacée) et ce, sans censure, de quoi faire plaisir aux amateurs du genre. Depuis lors, elle ne cesse de continuer à nous surprendre en nous proposant un large catalogue de recueils aussi divers que variés à un rythme plutôt soutenu : un bon point pour l’éditeur.

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Un samedi au TGS

Une jeune fille fait tomber une pomme à l’arrêt de bus. Je la ramasse et lui tend. Elle la prend et la replace dans son papier. Je me rends alors compte qu’il s’agit de Holo…

Un Toulouse Game Show qui s’achève ainsi ne peut-être qu’un bon Toulouse Game Show. Et pourtant ce n’était pas gagné d’avance… Les deux derniers TGS que j’ai fait étaient en tout point catastrophiques, alors je n’attendais pas grand chose de celui-ci. De plus, le fait que le prix du billet augmente d’année en année ne m’a pas franchement donné envie de m’y rendre… Et pour finir, j’ai failli m’étouffer en voyant la programmation: youtubeurs, journalistes stars du jeu vidéo, animateurs de No-life… Au secours !!

tgs

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