En ce 3 mars 2022, Nostroblog souffle déjà ses neuvièmes bougies. Afin de célébrer cet anniversaire comme il se doit, j’ai décidé que le blog allait fêter ses 9 ans en mangas. Pour l’occasion, j’ai concocté une liste allant de 2012 à 2021 et désignant mon manga préféré de chaque année, ou du moins une série qui m’a énormément marqué. Voici donc un catalogue de mangas que j’ai adorés et qui ont de ce fait imprégné l’histoire de Nostroblog par répercussion, en espérant que l’envie vous vienne d’en découvrir certains.
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Le manga et l’art de l’histoire courte : sélection de one-shots
Parmi les évidences liées au manga, il est en une qui est souvent incomprise ou contestée : la richesse des œuvres courtes. On parle notamment des titres conclus en un tome, que l’on nomme communément en France « one-shot », quand bien même cette appellation fait aussi et surtout écho aux mangas qui ne durent qu’un chapitre. Bref, beaucoup de lectrices et lecteurs se demandent comment un titre aussi court peut être dense et ont du mal à comprendre pourquoi un manga qui ne dure qu’un seul volume serait plus profond qu’une série qui se poursuivrait en une vingtaine. Et c’est normal, car dans l’inconscient collectif, il est admis qu’une série courte est soit une œuvre de jeunesse soit un titre qui n’a pas connu le succès escompté et qui a été annulé.
Mais la réalité est autre. De nombreux artistes dans le monde du manga se complaisent dans la création de nouvelles et autres récits courts, dans lesquels ils peuvent s’épanouir artistiquement ou encore se focaliser sur des thématiques précises sans en dériver. Mais tout de même, cette spécificité de la vision du manga en France est étrange. Si on l’appliquait à l’audiovisuel par exemple, personne ne s’étonnerait qu’un film durant une heure et demie soit aussi riche, ou du moins différemment, qu’une série de huit saisons. Et les répercussions sur le manga sont importantes, car de nombreux éditeurs hésitent de plus en plus à publier des one-shots car ils sont régulièrement boudés par le lectorat, entre les préjugés sur leur intérêt et la mauvaise visibilité en librairie.
S’affranchir de la pensée commune n’est pas évident, et faire ce pas vers des récits plus courts et souvent plus intimes que ceux qu’on a l’habitude de lire peut mener à d’incroyables découvertes mais aussi à quelques déceptions. C’est pourquoi on vous propose un petit guide de cinq one-shots sortis récemment en français, se trouvant donc facilement en librairie, et qui méritent le coup d’œil.
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Le Top 3 2019 des Nostroblogeurs
Une année s’achève et une autre commence, l’heure est donc aux bilans sur Nostroblog, et quoi de plus ludique que dresser des petits classements commentés ? Certainement pas livrer des colis en terres désertiques et hostiles, déjà. Encore moins ronchonner car il y a trop de tops sur internet en ces temps de fêtes. Voilà. Alors amusons-nous et revenons sur cette année 2019 riche. Car même si on a moins été actifs sur le blog durant cette année, on n’a jamais cessé de s’adonner à nos activités préférées : lire et écrire pour moi, Joan, regarder des films et des séries ou se plonger dans des jeux vidéo pour d’autres. Mais tout cela, vous le découvrirez en lisant nos différents tops. Bonne lecture !
Kids on the slope : la relation Sen / Bon
Qualifier Kids on the slope d’œuvre marquante est assurément le moins que l’on puisse faire tant la série de Yuki Kodama brille par bien des thématiques. Manga sur la jeunesse japonaise des années 60 qui se réunit autour du jazz, il évoque aussi bien l’ouverture au monde que l’expression des sentiments. La musique, le mélange culturel et l’amour constituent donc le cœur de cette merveille. Pourtant, l’ingrédient principal n’a toujours pas été abordé… Parce que oui, ce qui marque avant tout dans Kids on the slope c’est cette amitié si puissante entre deux garçons : Sentaro et Kaoru.
Si vous avez lu Kids on the slope en version française, vous êtes passés totalement à côté du diminutif donné par Sentaro à Kaoru : Bon. Et pour cause, la traduction française de Ryuko Sekiguchi et Patrick Honnoré a pris le parti d’adapter ce terme par « blanc-bec ». Le surnom d’origine est donc un dérivé de bonbon-dono, une expression venue du dialecte du Kansai pour qualifier Kaoru de petit gars naïf de bonne famille. Ce qualificatif est employé dès le second chapitre du manga, c’est-à-dire lorsque les deux garçons se retrouvent pour la première fois en salle de classe, et apparaît de nouveau tout au long de la série. Central dans l’histoire donc, il représente une des deux parties d’un lien que l’on appellera Sen / Bon, amitié indéfectible que nous allons expliquer dans ses moindres détails au cours de cet article.
Kids on the slope : les blogueurs prennent la parole
Kids on the slope : l’espace pour exprimer les sentiments
« La peinture et le jazz ont des points communs, j’en suis sûre. La peinture joue sur l’espace, le jazz joue sur le temps. Mais c’est toujours exprimer ce qu’on est dans le lieu présent et l’instant actuel, ici et maintenant. »
En empruntant ces mots à Junichi, Yurika dévoile au lecteur quelque chose qu’il peut retrouver dans le manga de Yuki Kodama : à travers ses compositions, l’auteure joue sur la distance et la gestion de l’espace afin de mieux lui faire comprendre ce que ressentent les personnages. Après avoir évoqué la notion de s’ouvrir au monde, nous allons nous plonger dans les dessins de Kids on the slope à travers quelques exemples pour en comprendre l’essence.
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Kids on the slope : s’ouvrir au monde
Débutée en 2007 dans les pages de la revue mensuelle Flowers, Kids on the slope est la première série de Yuki Kodama, auteure jusque-là cantonnée à des histoires courtes. Succès d’estime dont la reconnaissance arrive en 2012, soit l’année de la fin de sa publication, grâce au gain du Prix Shogakukan et a une adaptation en série d’animation réalisée par Shin’ichiro Watanabe.
Il faut dire que l’œuvre a de quoi marquer les esprits. Brillant par la justesse de ses relations entre les personnages, le thème du jazz dans le Japon de la fin des années 60 et le divin coup de crayon de Yuki Kodama, Kids on the slope regorge de qualités afin d’attiser la passion des lecteurs. Plus finement de par leur traitement, des thématiques d’ordre social ou culturel sont abordées à travers le manga. Elles sont en retrait tant les protagonistes et leurs états d’âme occupent le devant de la scène, quand bien même elles font partie d’eux. Cet article a donc pour objectif de se pencher sur la manière dont l’auteure nous convie à élargir notre horizon et s’enrichir d’autres cultures.
Bobo et Jojo sont dans un bateau: Kids on the plop
Alors que le tome 2 est sorti il a quelques semaines et que le suivant arrivera dans deux longs mois, il était grand temps, pensions-nous, d’en faire un joli article sur le Nostroblog. Voilà donc qui sera chose faite une fois cet article terminé. Pour l’occasion, on inaugure une nouveauté pour toi, lecteur. Je te tutoie mais si ça te gène, remplace tout ça par des vouvoiements.
Bref. La nouveauté. Cet article sera écrit à 4 mains. Soit vingt doigts, même si ce sont souvent les mêmes qui touchent le clavier pendant que les autres font leur feignasses. Bravo, tiens. Vous retrouverez donc aux commandes l’inestimable Bobo et l’irremplaçable Meloku. Je vous vouvoie mais si ça vous gène, remplacez tout ça par des tutoiements.
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