En France, le gekiga est mal défini, et cet article ne va pas améliorer les choses. Lorsque l’on parle de gekiga, on pense immédiatement à des figures comme Yoshihiro Tatsumi, Yoshiharu Tsuge ou encore au magazine Garo. Des œuvres littéraires, intellectuelles et expérimentales qui s’opposent au story manga de divertissement jugé enfantin à la Osamu Tezuka de ses débuts (La nouvelle île au trésor, Lost World, Metropolis). Cependant le gekiga est bien plus large que cela et se divise principalement en différents courants qui s’entrecroisent et dont certains sont des purs divertissements à base de violence, de sexe, de crimes, de samurais ou encore de yakuzas. Ces gekigas ont pour tête de gondole des auteurs tels que Takao Saitô et son interminable Golgo 13 ou encore Kazuo Koike, scénariste de génie à qui l’on doit Lady Snowblood, Crying Freeman ou encore Lone Wolf and Cub. Cet article les mettra en avant mais se concentre cependant sur le gekiga à la Garo, des bandes dessinées littéraires qui, à l’image de La vis, ont contribué à faire accepter le manga comme un art. Des auteurs emblématiques aux artistes incontournables, découvrez un guide introductif au gekiga pour bien débuter avant de creuser plus loin.