Les #4FavMangas de Nostroblog

Il y a quelques jours est apparu sur Twitter le mot-dièse #4Fav décliné à toutes les sauces à savoir jeux vidéo, anime ou encore manga. C’est ce dernier thème, lancé par Meloku, qui concerne la divine équipe de Nostroblog. Si nous avions déjà martelé sur l’internet nos goûts en termes de manga, nous souhaitions synthétiser tout cela en espérant pourquoi pas susciter de la curiosité voire de la révélation.

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Les nostroblogueurs déclinent toute responsabilité en cas de choc cérébral après lecture de cet article. Enjoy.

I. LVK

Leviathan

Ecrit par Eiji Otsuka (que Meloku a interviewé), l’histoire est celle de Samizo Kôhei un médecin qui est revenu seul d’une mission pour la paix en Turquie. Son retour au bercail ne s’est pas fait gratuitement. D’abord, il a vu mourir les 4 personnes qui l’accompagnait dans sa mission et ensuite il a dû subir des greffes provenant de ses amis défunts. Remis de ses émotions, il va pratiquer une médecine qui va piocher dans le spiritisme voir la magie noir. Dans beaucoup de cultures, le Leviathan est le monstre qui vient annoncer l’Apocalypse.

J’ai trouvé le premier tome dans une toute petite boutique au pied d’une étagère un peu en désordre. Attiré par le nom de ce Seinen, je me suis retrouvé à le lire avant de me faire inviter à sortir ou acheter ce manga. J’ai donc choisi la seconde option.

Highschool Of The Dead

En 2010, le monde est contaminé par une maladie mortelle qui transforme la population en zombie. Le manga suit un groupe de lycéens tentant de survivre à cette épidémie.

Derrière ce scénario de base très classique,  ce Shonen résume parfaitement mes goûts et cela en mélangeant tout les médias: de l’aventure, de l’horreur avec des zombies et la petite touche de ecchi qu’il faut.

J’ai foncé sur le premier tome après avoir découvert via facebook puis google le personnage de Saeko Busujima tellement sexy et plutôt badass. Après avoir dévoré le premier bouquin, il m’en fallait plus. J’ai donc continué jusqu’au numéro 6. En reparler ici me donne envie de racheter tout les opus et de me plonger dedans sous une belle nuit étoilée.

L’anime m’a déçu en revanche.

Nozokiana

Tatsuhiko Kido vient de s’installer à Tokyo pour les études. Dans sa petite chambre, il découvre un trou donnant vue sur celle de sa voisine. Malheureusement celle ci le surprend entrain de jouer au voyeur et va l’obliger à s’exhiber à son tour. Petite cerise sur le gâteau qu’est ce jeu coquin, ils sont camarades de classe.

Le hasard m’a amené vers cette aventure « érotique ». A la recherche d’un peu d’originalité, j’ai vu la couverture rose, la serrure et le visage tout doux de Emiru. Evidemment en feuilletant les pages, je suis tombé sur des passages explicites qui ont fini de me convaincre. Beaucoup résume ce livre à ces instants érotique mais ils sont déposés ici et là au cours de l’histoire sans forcément dominer l’intrigue. Je trouve les tomes bien écris et bien construits. Convaincant jusqu’au bout.

Nana

Nana raconte l’histoire de deux femmes que tout oppose mais qui vont se retrouver à vivre ensemble. La musique étant un point central de ce manga, j’ai été vite convaincu. Cette confrontation entre un univers punk et un autre plus kitsch m’a tout de suite fait sourire. Peut être le premier manga que j’ai lu sérieusement avec un minimum de réflexion. Mais c’est aussi celui dont le contenu s’est un peu effacé dans ma tête.

II. MELOKU

Solanin

C’est simple, il s’agit du manga qui m’a le plus marqué. En lisant Solanin j’ai découvert des jeunes gens paumés vis à vis de leurs sentiments, de leur place dans la société, de leur avenir. Un passage à l’âge adulte complexe faisant écho à ma situation. Le manga me ressemble tellement qu’à l’époque où je l’ai découvert le héros avait les mêmes chaussures que moi, la même guitare aussi. Sans compter que la narration d’Inio Asano me fait chavirer, que je suis amoureux de ses textes sur cases noires. Du coup, j’aurais très bien pu présenter Bonne nuit Punpun aujourd’hui, que je trouve objectivement meilleur. Mais Solanin me tient probablement plus à cœur.

Amer Beton

Un manga urbain basé sur le principe du Yin et du Yang. Cette fresque viscérale m’a interloqué à bien des égards. Déjà pour l’insoumission, la rébellion d’une jeunesse habituée à la loi du plus fort. Et ensuite pour son humanisme. Malgré le déchaînement de violence, Amer Beton offre un message de paix et d’union. Blanc et noir, amour et haine, jeunesse et tradition, pacifisme et rébellion, assurément la plus grande œuvre de Taiyo Matsumoto.

La jeune fille aux camélias

Une descente aux enfers sarcastique narrant les mésaventures de la jeune Midori dans un cirque de l’horreur. Je suis subjugué par la manière dont Suehiro Maruo sublime l’affreux et la violence. Empruntant à la culture traditionnelle japonaise autant qu’au surréalisme occidental. La jeune fille aux camélias est un manga qui me fascine autant qu’il me rebute. Le genre de bouquin qui ne laisse pas marbre.

Lorsque nous vivions ensemble

Les chroniques de ce couple vivant dans un Japon des années 70 m’ont passionné. Je suis sous le charme de la poésie de Kazuo Kamimura, autant pour son lyrisme que pour son coup de crayon somptueux. Je me suis évidemment reconnu dans la manière d’appréhender l’amour, et la vie aussi, des deux protagonistes. Mais mon intérêt pour ce manga va plus loin. Il réside également dans son côté transgressif, sa mise en lumière des sujets tabous de l’époque : la vie en concubinage en tête de liste.

III. ECK

GTO

Première claque pour ma part, avec ces leçons de vie tirées d’un univers qui m’était étranger : le Japon. J’ai beaucoup appris et mûri en lisant ce manga, et malgré l’humour et les moments très improbables de la série, le côté social et donneur de leçon m’a énormément plu (j’avais entre 15 et 17 ans de mémoire, ça aide).

JoJo’s Bizarre Adventure

Je pensais tout connaitre du shônen de bagarre, avec mes Naruto, Bleach et autres Dragon Ball comme super références impossibles à battre. Mais non. JoJo c’est la base, c’est le seul à perdurer aussi longtemps, à écraser toute forme de concurrence par son renouvellement à travers les époques, les modes et les tendances. C’est l’évolution du trait d’un artiste, de sa narration, de son imagination, c’est du génie pur sur plein de plans. C’est JoJo.

Billy Bat

Pour moi c’est la consécration du thriller à la Naoki Urasawa. Il m’a ravi plus d’une fois à travers ses thrillers à succès, et ce dernier n’est que l’achèvement de ces prototypes, de cette manière de narrer une histoire en dévoilant peu à peu, à travers le temps et l’espace, les relations et les événements, quelque chose de toujours plus gros et compliqué à saisir. Le maître du genre.

Sun-Ken Rock

J’ai pas mal hésité pour un 4ème, je voulais mettre Enfer et Paradis mais j’ai encore la fin troll en travers de la gorge (et ça vaut pareil pour Air Gear, malgré tout l’amour que j’ai pour Oh!Great et son oeuvre). Du coup un bon petit jeune dans le milieu, en comparaison aux autres de mon top 4 : le coréen Boichi et son talent incommensurable qui nous livre à travers SKR sa vision politique, démographique et culinaire d’une Corée du Sud en proie à la corruption, au crime organisé et… aux popotins. Passionné de bouffe, de bagarre en costumes italiens et de jolies fesses, cet homme est définitivement un saint.

IV. BOBO

Yu-Gi-Oh

Oui, mon premier choix est un shônen à rallonge (quoique, 38 tomes, c’est raisonnable quand on voit les titres à succès de nos jours…). Mais Yu-Gi-Oh, ce n’est pas que des duels de cartes au déroulement haletant et riche en retournement de situation, avec des monstres super classes ou carrément affreux, le tout saupoudré de mythologie égyptienne. Non, c’est aussi un double héros charismatique, entre le naïf mais choupi Yûgi et l’intransigeant et courageux autre Yûgi, c’est aussi des méchants emblématiques, entre le rival Kaiba et le machiavélique Bakura. Et c’est aussi tout plein d’autres trucs trop bien. Grâce à Yu-Gi-Oh, vous aurez foi en l’Âme des cartes, miserez tout sur le Pouvoir de l’Amitié et craindrez l’ombre de la défaite qui plane sur vous. C’est ma grande passion et c’est trop bien,  je devrais plus avoir à vous le répéter.

L’infirmerie après les Cours

Un shôjo fantastique intelligent, l’œuvre phare de Setona Mizushiro. Dans ce titre en 10 tomes qui ne sont plus commercialisés (heureusement que Kazé Manga considère la mangaka comme « l’auteur référence de [leur] collection shôjo »…), Mashiro est un garçon qui va vivre des cours du soirs des plus étranges, dans une infirmerie où les apparences sont trompeuses et où tous les secrets sont mis à nu. L’horreur pour Mashiro, qui se découvre alors sous les traits d’une fille. C’est donc une réflexion sur l’identité de genre et de sexe que nous propose l’auteure, et plus généralement une réflexion sur les troubles adolescents, les autres personnages ayant chacun un démon intérieur à apprivoiser.

Dorohedoro

Comme on nous le dit à chaque tome, tout est chaos, que ce soit l’histoire, les dessins qu’on dirait des brouillons ou même la publication française (même si elle a trouvé un rythme de croisière à deux tomes par an). Au Japon, ce n’est pas mieux. Cela fait bien 5 tomes qu’on nous affirme que la fin approche voire que le volume suivant sera le dernier. Et puis non. Mais bon, c’est pas grave, parce que c’est le seinen le plus inventif actuellement (talonné de près par Area 51) : Homme-lézard amateur de gyôzas, diables sournois et mages sanguinaires se croisent dans un environnement hostile où tout peut arriver. Le pire étant de devenir un champignon.

Hikaru no Go

C’est l’histoire d’un gosse qui va jouer à un jeu après s’être fait hanter par un esprit d’un autre temps. Hum, tout ceci m’évoque un autre manga, mais lequel ? Bref. Dans Hikaru no Go, on a Takeshi Obata au top de sa forme, avec des dessins splendides qui s’améliorent de planche en planche, allié à Yumi Hotta, la scénariste qui livre ici une histoire riche en rebondissements palpitants. Le manga réussit à rendre intéressant et même passionnant un jeu inconnu en Occident (et qui l’est un peu plus depuis la sortie du manga en fait). A tout cela, on peut rajouter que l’édition Deluxe de Tonkam est magnifique.

PS : on me signale dans l’oreillette que j’aurais pu ou dû mettre Fullmetal Alchemist plutôt HnG. Eh ben non. Parce que FMA est en 5ième position et que c’est pas #5FavMangas.

V. MAERLYN

Dragon Quest : La Quête de Daï

Quand j’ai connu, ça s’appelait encore Fly (j’avais genre 7 ans), et c’est l’une de mes tantes qui m’avait offert les volumes 3, 4, et 5. Aucune idée de ce qui se passait avant, et il m’a fallu à peu près 2 ans avant de commencer à trouver d’autres volumes (par hasard), mais pendant ce temps, j’avais relu ces 3 tomes encore et encore. C’est simple, je trouvais tout absolument génial. Et au fil des années, en complétant ma collection (de manière complètement chaotique, en trouvant d’abord le 9, puis le 2, etc…), en grandissant (c’était chaotique aussi ça, mais on s’en fout), et en devenant adulte (je crois… chaos, tout ça…), c’est resté ma référence ultime de moments épiques et de persos géniaux.

Dragon Ball

Alors, Dragon Ball, ça parle de…
Hein ?
Oh, vous connaissez ?
Ah bah c’est très bien. Prout alors. Oh, et pour ceux qui ne me trouvent pas très original, ou qui pensent que je n’ai pas du lire beaucoup de mangas… vous avez tout à fait raison. J’espère que ça vous rend bien contents, parce que moi j’aime beaucoup les gens contents. Et lire ou relire Dragon Ball, ça me rend content.

20th Century Boys

Une fresque épique qui n’offre jamais le confort d’un seul genre ou d’une seule époque. Et qui promène de mystères en mystères, tout cela à travers un sacré paquet de personnages. Pourtant la maitrise narrative d’Urasawa est présente tout le long, il en fait une œuvre à la fois personnelle et universelle. Une des plus grandes histoires jamais racontée, quelque soit le format.

Hunter x Hunter

Probablement le manga le plus ambitieux que je connaisse. C’est hallucinant comment un arc de Hunter x Hunter peut commencer sur des bases banales, puis prendre 50 pages à t’expliquer un truc comme si ta vie en dépendait, faire un ou deux hommages, te cueillir avec un personnage méga classe que t’as même pas vu venir, partir dans tous les sens, disséquer tous les tropes du shônen, puis retomber sur ses pattes comme une fleur. Oui, une fleur qui aurait des pattes. C’est bizarre mais ça marche (car ça a des pattes).

VI. RAISMITH

Billy Bat

Il ne pouvait pas ne pas y avoir de Naoki Urasawa en tête de mon #4fav. C’est mon auteur préféré, mon modèle. Alors pourquoi Billy Bat ? Peut-être parce que je dévore chaque tome dans l’heure après l’avoir acheté. En fait, je trouve que tous les items relatifs à une bande dessinée (dessin, scénario, persos) sont poussés au maximum en termes de qualité. Et puis, l’intrigue prend une tournure mégalo comme je les aime.

Ashita no Joe

Ashita no Joe, c’est ce que j’aime dans les arts visuels : des images choc, qui éclatent à la figure du lecteur. Ajoutez à cela des personnages au charisme implacable et vous obtenez un manga d’exception. Le début du manga a beau dater des années 1960, c’était sacrément visionnaire ce machin-là, entre les bases du nekketsu qu’il a posées et son hybridation shônen-gekiga.

JoJo’s Bizarre Adventure

« Ma dose de violence mensuelle », voilà comment je l’appelle ! Non sérieusement, pourquoi j’aime autant JoJo ? Parce que d’une part, après plus de 90 tomes lus, je ne m’en suis pas lassé, et je m’attends toujours à être surpris, même si ce n’est qu’une succession de baston. Et d’autre part, les poses des persos et leurs pouvoirs, les stands, montrent un style inimitable, qui a vraiment posé sa patte dans le domaine du manga. À quand un auteur européen se revendiquant des influences d’Hirohiko Araki ?

Wet Moon

J’aime Wet Moon avant tout pour ses qualités artistiques, comme tous les travaux de Kaneko. Le petit plus, c’est tout le mystère qui entoure ce scénario de dingue et qui a de quoi m’occuper pour les prochaines années. La construction narrative m’a beaucoup fait penser à mon film préféré, Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, parce que dans les deux cas, de nombreuses relectures sont nécessaires pour recoller les morceaux et discerner le vrai du faux.

VII. VpVIENNETTA

Ashita no Joe

Inspirateur de l’inépuisable Hajime no Ippo, Ashita no Joe est plus une immersion dans la classe populaire du Japon de la fin des années 1960 qu’un simple manga de boxe.
Cabot insupportable lors des premiers chapitres, Joe Yabuki se mue successivement en un personnage attachant, puis charismatique, puis légendaire.
Un manga à l’image de son héros : furieux, incandescent, viscéral, authentique.

Lone Wolf and Cub

Tu aimes les mangas sur les samouraïs ?
Ça tombe bien, Lone Wolf and Cub est irréprochable tant sur le fond que sur la forme. Fourmillant de détails sur l’organisation du shogunat Tokugawa, le titre laisse aussi la part belle aux passes d’armes dignes des meilleurs chambara.
Entre intrigues, complots et petits arrangements en tout genre, la voie de l’assassin embrassée par Ittô et son fils Daigoro pour assouvir leur vengeance s’annonce semée d’embûches. Mais quel périple et, pour une fois, quel final !
À mes yeux, celui qui se rapproche le plus du manga parfait.

Quartier lointain

Simple et subtil : Hiroshi est un col blanc, père de famille, bientôt quinquagénaire. Un lendemain de cuite pour le boulot, il se retrouve dans le mauvais train. Train qui au lieu de le ramener chez lui le mène jusqu’à sa ville natale. Acte manqué ? Hasard troublant ? Intervention divine ?
Qu’importe, c’est pour lui l’occasion rêvée de se souvenir d’une partie de son enfance. Occasion pas si rêvée que ça, puisqu’il se retrouve acteur de sa propre réminiscence ! Revivre ses quatorze ans, quand on sait de quoi les trente-quatre suivantes seront faites, c’est assez grisant… et flippant.

Une Vie dans les marges

Récit à teneur autobiographique, Une Vie dans les marges est surtout le manga le plus complet sur la genèse du gekiga.
Indispensable quand on cherche à reconstituer le puzzle de l’évolution du manga, de l’émergence d’Osamu Tezuka à nos jours.

VIII. DEAR NOCTIS

Litchi Hikari Club

Lorsque des adolescents sociopathes décident de fabriquer une machine afin de capturer celle qui représentera leur vision de la beauté, cela crée une œuvre aussi burlesque que délicieuse. Le style est élégant du début à la fin, même dans les scènes les plus dures. Le récit est parfaitement équilibré entre la violence qui règne au sein du club, et l’amour impossible qui naît au fil des pages. La paranoïa, le désir, la destruction, la vengeance, la trahison, tout cela fait naître un plaisir immense lors de la lecture.

Shigurui

D’une beauté esthétique époustouflante, ce manga nous offre une talentueuse démonstration de samouraïs. Chaque mouvement des personnages est magnifié, précis, les combats sont courts et intenses. La tension permanente tient en haleine. L’histoire dérange, captive. Les personnages sont d’une beauté et d’une présence troublantes. Les deux auteurs nous livrent un manga d’une beauté exceptionnelle, où même les scènes de violence ressemblent à de l’art.

In These Words

Oui ce n’est pas japonais, fouettez moi si vous l’osez ! Mais c’est un fait, In These Words a apporté dès son premier tome un souffle immense dans le genre. L’histoire captive avec une facilité déconcertante. Un face à face entre un profileur et un tueur en série, deux intelligences qui s’affrontent dans un combat de manipulation afin de soumettre l’autre. Le tout illustré de dessins très soignés et réalistes que l’on voit trop rarement chez les auteurs féminins. Un livre oppressant et troublant.

Les Fleurs du Passé

Un ravissant josei où un jeune homme tombe sous le charme d’une veuve. Mais celui-ci se heurte à un problème : le fantôme du défunt mari ! Le thème abordé l’est avec justesse, sans pathos, juste avec simplicité, le tout avec une pointe de fantastique. Comment refaire sa vie après la mort, comment séduire de nouveau ? Le trio est terriblement attachant, surtout le mari décédé, condamné à voir sa femme être séduite par un autre. Un autre avantage des Fleurs du Passé est que chaque tome possède une ravissante couverture.

IX. OURS256

Area 51

Ceux qui me connaissent un peu le savent : j’ai énormément de mal à trouver des mots assez forts pour exprimer tout le bien que je pense de Masato Hisa mais surtout d’Area 51. Dès les premières pages, j’étais convaincu que c’était un titre fait pour moi et je doute très fortement qu’aucun manga ne puisse me faire autant d’effet dans les 5 prochaines années. Original, drôle, riche en action et génialement bien écrit – il en devient difficile de lui trouver des défauts, Area 51 fait partie de ces petites perles dont j’aurais beaucoup de mal à me passer dans les mois à venir…

Jojo’s Bizarre Adventure

La saga Jojo et moi, c’est une histoire qui dure depuis plusieurs années maintenant. Cependant, la « saison » qui me fait le plus d’effet reste Stone Ocean. L’histoire de Jolyne en milieu carcéral a ce petit je ne sais quoi qui réussit à vous rendre fou. Poursuite, évasion, combats de stands acharnés et qui profitent toujours aussi bien du terrain de « jeu », il y a vraiment de tout dans Jojo. Le graphisme d’Araki étant en permanente évolution, c’est aussi de plus en plus beau et de plus en plus recherché. Non vraiment, c’est impossible de ne pas aimer Stone Ocean ou alors il faudrait être fou.

Monster

Il reste pour moi le titre le plus emblématique d’Urasawa, celui qui m’a fait tomber dans le seinen à petit feu. Je me souviens d’un ami qui m’avait dit « Si tu passes le tome 4, tu pourras plus t’arrêter. » Il n’avait pas tort, je continue à lire la série même aujourd’hui alors que je la connais par cœur. Le combat de Tenma contre Johan est tout simplement passionnant et prend racine dans un cadre recherché, témoin d’une époque particulièrement sombre de notre époque. Dans Monster, c’est avant tout la nature humaine qui est explorée et si on en croit Urasawa, ce n’est pas super beau à voir…

Tomié

Tomié est un titre du génial Junji Itô (que Meloku, encore lui, a interviewé) qui saura inspirer l’effroi chez les âmes sensibles, et peut-être même aux autres en fait. Le trait de Junji Itô sur les abominations rend vraiment bien toute la déformation de la réalité liée à l’horreur. Construit comme une suite de nouvelles qui peuvent quasiment se lire indépendamment les unes des autres, même le novice pourra s’y laisser prendre. Une chose est sûre, après avoir lu Tomié, lorsque vous verrez une belle jeune femme avec un grain de beauté sous l’œil gauche, vous ne la regarderez plus jamais de la même manière…

X. EL TOOMS

Sunny

C’est comme à la Pension des Mimosas, mais avec l’aspect dramatique en plus. Et  avec, bonus non négligeable, l’empreinte ineffable de Matsumoto. Sunny sent le vécu, c’est un titre, pétillant de couleurs qui distille à chaque nouveau volume, les facettes de ses plus ou moins jeunes habitants. Touchant jusqu’au plus profond les organes internes. Big Up Kana.

Chiisakobé

Volonté et Humanité, non, ce n’est pas de la propagande politique mais bien un manga. La vie selon Shigeji, c’est perpétuer les valeurs du paternel, quel qu’en soit le tarif, même sans le sou et avec une armée de chapardeurs à gérer. Ce premier Lézard Noir X Mochizuki est une bouffée d’oxygène dans le flot assourdissant des sorties.

Area 51

2015, an Hisa ? Sakka fait le boulot en déballant à la vue de tous, un explosif au cocktail étonnant (ombres saturées, normes éclatées, actions homériques). Quoi de mieux qu’une ville où se côtoie le plus grand bestiaire que l’imaginaire humain ait pu pondre ? L’inspectrice sur les lieux n’est peut être pas du même avis. Un défouloir organisé qui frappe sa (ma) cible à tous les coups.

Jabberwocky

Tiens encore Hisa…Le penchant Glénat tiens lui aussi toutes ses promesses, avec le jurassique en fond mais l’ultra-frais en forme. Ici, exit la cloison urbaine, nos deux héros parcourent le monde et nous fond vivre à la première personne leurs enquêtes et leurs traques  et ce qu’il en coûte de se mettre à dos If. Du polar / action soixante cases seconde, à l’efficacité redoutable. See You Space Cowboy…

8 réflexions sur “Les #4FavMangas de Nostroblog

  1. Finalement, je vais couper une patte d’Ours256, trancher Dear Noctis en deux, prendre une cuillerée de VpVienneta, ronger un peu Raismith et gober le o de Meloku. J’ai suivi Tomié, Litchi Hikari Club, In These Words (très gros coup de coeur pour le second tome), Une vie dans les marges, Wet Moon et La jeune fille aux camélias (manga et film). Il y a d’autres titres qui me plaisent, mais je me suis tournée vers la version animée (Jojo, Monster, Ashita no Joe, GTO, Hikaru no Go) et certains dont je me suis lassée au fil du temps (Nana, HunterxHunter en manga, Dragon Ball, Yugi Oh en anime).

  2. Perso mon top préféré est le second. Mais si je devais le compléter, je piocherais un peu partout : Litchi Hikari Club, Wet Moon, HxH, Tomié, Une vie dans les marges etc.

  3. Sympa ce hashtag, je l’avais loupé mais je ne manquerai pas de participer. Vos sélections sont très sympa, on voit bien les styles différents de chaque rédacteur : ça donne un bon panel. Personnellement j’aime beaucoup celui de Meloku avec des mangas au style mélancolique / poétique :)

On attend votre avis !