Analyse graphique de l’œuvre de Kazuo Kamimura

Dans l’article du jour, nous allons nous pencher sur le travail graphique d’un auteur de bandes-dessinées japonaises : Kazuo Kamimura. Nous allons chercher à comprendre pourquoi sa manière de dessiner en a fait un mangaka au style inégalé, un maître de son art. Pour ce faire nous commencerons par voir les sources de son inspiration, contrastant avec celles de ses contemporains. Ensuite, nous étudierons la mise en scène spécifique à ses œuvres. Nous analyserons également les thèmes récurrents à ses dessins. Et pour finir, nous nous attarderons sur le rapport entre les thématiques de ses histoires et la composition des planches.

Mais pour l’heure une question me brûle les lèvres : Kazuo Kamimura, c’est qui ?

kazuo kamimura photo

Kazuo Kamimura, en compagnie de l’actrice Meiko Kaji et du chanteur Julie ; qui interprètent à l’écran les protagonistes de Lorsque nous vivions ensemble.

Né le 7 mars 1940 à Yokosuka, Kazuo Kamimura est diplômé de l’université des Beaux-Arts de Musashino, en section design. Alors qu’il travaille à mi-temps comme illustrateur dans l’agence de pub Senkosha, il se fait remarquer par Yu Aku, célèbre parolier. Si les deux hommes lancent ensemble Parada en 1968, c’est une année avant que Kazuo Kamimura fait ses débuts dans le monde du manga avec Kawaiko Sayuri-chan no daraku. En 1972, Lorsque nous vivions ensemble devient son premier gros succès. La même année il débute Lady Snowblood, manga notamment connu pour avoir influencé le film Kill Bill de Quentin Tarantino.

Kazuo Kamimura est également connu pour ses collaborations. Tout d’abord il a été l’assistant d’un mangaka, et non des moindres puisqu’il s’agit ni plus ni moins du Dieu du manga : Osamu Tezuka. Ensuite, outre Yu Aku, il a travaillé avec Kazuo Koike (Lone wolf and cub, Crying Freeman), Ikki Kajiwara (Ashita no Joe) et son ami romancier Hideo Okazaki. De plus, il a formé deux lauréats du Prix Tezuka : Jiro Taniguchi avec Au temps de Botchan et Hitoshi Iwaaki avec Historie. Le 11 janvier 1986, à l’âge de 45 ans, Kazuo Kamimura décède suite à une tumeur au pharynx.

kazuo kamimura manga

L’intégrale des œuvres de Kazuo Kamimura publiées en France par les éditions Kana et Asuka : Lady Snowblood (trois volumes), Lorsque nous vivions ensemble (trois volumes), La plaine du Kanto (trois volumes), Folles passions (trois volumes), Le fleuve Shinano (trois volumes), Maria (deux volumes) et L’apprentie geisha (un volume).

Des estampes au cinéma

Avant de commencer l’analyse de l’art de Kazuo Kamimura, un petit rappel sur l’évolution des codes graphiques du manga s’impose. A partir de 1814 les mangas de Hokusai sont des carnets d’estampes dévaluées. De manière générale, une page représente une illustration fixe et sans dialogue. Ils ressemblent bien plus aux artbooks actuels qu’à l’idée qu’on se fait des mangas.

A l’origine entre estampe et croquis, le manga évolue vers des chemins qui ne nous intéressent pas pour l’article, et ce jusqu’à l’après-guerre. Car, dès lors, le manga devient un divertissement. En 1947, Osamu Tezuka révolutionne le média avec La nouvelle île au trésor. Le jeune homme intègre à son œuvre les codes du cinéma d’animation. Ce nouveau style de dessins influencé par les codes du cinéma donne lieu à une théorie graphique selon laquelle une case est égale à un plan. Ce qui se vérifie en regardant les transpositions de mangas tels que comme Le roi Léo d’Osamu Tezuka, Nausicaa de Hayao Miyazaki et Akira de Katsuhiro Otomo au cinéma par leur propre créateur.

Illustration de Kazuo Kamimura pour Les parapluies de Cherbourg.

Illustration de Kazuo Kamimura pour Les parapluies de Cherbourg.

Si le manga s’inspire du cinéma d’animation, c’est également le cas du gekiga, la bande-dessinée d’auteur japonaise née dans la seconde moitié des années 50. Yoshihiro Tatsumi, Masahiko Matsumoto et consort s’inspirant des films noirs européens aussi bien pour leurs thématiques dramatiques que pour leurs codes et leurs ambiances graphiques.

Le peintre de l’ère Showa

Et c’est justement à l’heure où prédomine dans le monde la bande-dessinée japonaise un style proche du cinéma occidental, que ce soit avec le story manga ou le gekiga, que le jeune Kazuo Kamimura fait ses débuts (en 1967 donc, si vous avez bien suivi l’article). Dès ses premières œuvres, l’auteur se fait remarquer par toute la profession et de nombreux éditeurs lui proposent des contrats. Et pour cause… son coup de crayon et sa mise en scène diffèrent en substance des archétypes du manga moderne.

Par l’élégance de son trait, la richesse de ses compositions et l’absence de mouvement visible au sein d’un case, le dessinateur est surnommé par les amateurs du genre le peintre de l’ère Showa. Ses planches semblent non pas être influencées par les codes graphiques du cinéma mais bel et bien par ceux de l’ukiyo-e. C’est à dire les estampes populaires japonaises dans lesquelles le susnommé Hokusai excellait. Si des artistes de l’ukiyo-e se dissimulent à travers l’œuvre de Kazuo Kamimura, c’est avec Folles Passions qu’il leur rendra hommage.

Hommage à Umataro, maître de l'estampe érotique, dans Folles Passions.

Hommage à Umataro, maître de l’estampe érotique, dans Folles Passions.

Mais l’inspiration de l’artiste ne s’arrête pas aux tableaux japonais du 19ième siècle. Kazuo Kamimura est l’un des premiers mangakas à s’intéresser à la bande-dessinée occidentale, et principalement européenne. Elle-même plus influencée par les artistes peintres que par les cinéastes, l’auteur y trouve un écho à son travail.

Les mises en scène de Kazuo Kamimura

En observant les planches de l’auteur, une chose saute aux yeux : les images fixes. Bien que certains codes graphiques du cinéma puissent être observés, c’est l’influence de l’ukiyo-e qui donne un ton unique à son œuvre. Et on constate cela par des images fixes, faisant voler en éclat le principe selon lequel une case de manga équivaux à un plan de cinéma.

On dénote deux principaux types d’image fixe chez Kazuo Kamimura. Le premier se caractérise par une absence de mouvement. Pour le coup l’influence des estampes est d’abord est évidente, puisque le ou les personnages deviennent secondaires et que l’auteur met en lumière un texte, un paysage, un élément du décor ou même son éclipse. Cela sert à donner un côté paisible et sensuel à des histoires souvent sombres ou à valoriser le lyrisme de l’artiste.

Mais elle est également plus subtile puisqu’elle se dissimule un peu partout dans la mise en page de ses bandes-dessinées. Ainsi lorsque des personnages dialoguent, ils le font en images fixes. Lorsque des personnages dessinent, ils le font en images fixes. Lorsque des personnages couchent ensemble, ils le font en images fixes. Et cetera.

Images fixes extraites de Lady Snowblood.

Images fixes extraites de Lady Snowblood.

On vient tout naturellement au deuxième type d’image fixe présent dans les œuvres de Kazuo Kamimura : les images fixes en mouvement. On se demande alors comment est-ce possible ? La réponse est simple, le peintre de l’ère Showa ne maîtrise pas seulement la composition de ses dessins, mais il maîtrise également celle de leur pagination. Autrement dit, l’auteur exécute quelques coups de maître dans l’art d’agencer les cases. De cette manière, il réussit à rendre vivantes des planches comprenant des dessins pourtant sans mouvement. Et c’est véritablement en cela qu’il s’affranchit de certains codes graphiques du manga moderne et qu’il s’éloigne des différents styles cinématographiques.

Parmi les découpages de cases insufflant du mouvement à ses planches, plusieurs retiennent mon attention. Le fait de scinder la page en quatre cases horizontales. Ou alors quand il utilise seulement deux cases pour remplir un page. Sans oublier lorsqu’il découpe sa page en trois rangées de deux cases face à face. Mais en soit ce n’est pas le plus important, car ce qu’il faut retenir ce sont les points communs à ces différents découpages.

Le premier point commun, et selon moi le primordial, visant à insuffler du dynamisme à ses dessins est que Kazuo Kamimura utilise des cases de la même dimension. Que la page soit découpée en deux grandes cases ou en huit petites, c’est la répétition systématique de cases de même dimension qui permet à ses dessins de se mouvoir. A cela s’ajoute la deuxième similitude, celle consistant à répéter un dessin. En effet, Kazuo Kamimura dessine et redessine la même image en changeant un détail. Une main qui a glissé sur une jambe, des lunettes qui ont quitté des yeux, un oiseau qui s’est envolé, un couteau qui est tombé sur le sol. Vous connaissez la chanson.

kazuo kamimura analyse

Exemple de mouvement issu de Lorsque nous vivions ensemble.

La mise en scène occupe donc une part fondamentale de l’approche graphique de Kazuo Kamimura. On en retiendra principalement son travail sur les images fixes ainsi que son idée selon laquelle le mouvement passe par la répétition.

Les thèmes graphiques récurrents

Certains éléments reviennent systématiquement dans les œuvres de Kazuo Kamimura, à tel point qu’on peut dire d’eux qu’ils sont fondamentaux. Le plus probant d’entre eux est bien évidemment les femmes. Et plus précisément les belles femmes. Que serait un manga du peintre de l’ère Showa sans la présence des enfants de Vénus ? Pas grand chose, assurément.

Blanche, fine, aux longs cheveux noirs, l’héroïne de Kazuo Kamimura ressemble toujours au même archétype. Yuki, Kyoko, Maria, Yukie, O-ei… autant de femmes à la silhouette identique. De ce fait, on peut regretter que tous les personnages principaux de l’auteur aient le même physique, qu’il ne fasse pas preuve de créativité. Mais en observant ces similitudes graphiques différemment, on remarque que l’artiste dessine encore et encore ce qu’il considère comme son idéal féminin. Ainsi, à travers ses protagonistes naît sa vision de la beauté : froide et passionnée, multiple et unique.

Modèle type d'une héroïne de Kazuo Kamimura.

Modèle type d’une héroïne de Kazuo Kamimura.

Et savez-vous ce que représente le papillon au Japon ? Il est l’emblème de la femme. Quoi de plus naturel d’en trouver de part et d’autres dans les bandes-dessinées de Kazuo Kamimura. Un papillon sur un ventre pour indiquer une femme enceinte, un papillon aux ailes brûlées pour nous parler d’une femme détruite. Vous aurez sans doute compris où je veux en venir : les œuvres dont nous parlons regorgent d’éléments symboliques.

Un autre animal que nous retrouvons régulièrement chez Kazuo Kamimura : l’oiseau. Si on en trouve de nombreux représentant l’amour, la mort, le renouveau et beaucoup d’autres choses, un en particulier retient notre attention : la grue. Symbole de la vie, de la longévité, historiquement liée à l’enfance, culturellement liée à l’élégance de l’accouplement, la grue est un oiseau complexe dans la culture japonaise. De ce fait, il paraît presque naturel que O-Tsuru (littéralement Dame Grue), l’apprentie geisha, soit représentée par cet oiseau.

Toujours symboliques, on croise plusieurs éléments naturels de manière récurrente dans les mangas de Kazuo Kamimura. Le plus visuel, figure centrale de nombreuses illustration est les fleurs. De la fidélité du camélia à la passion de la rose, en passant par les peines sentimentales de l’œillet et l’illusion de l’anémone, les fleurs et leur langage sont omniprésents chez Kazuo Kamimura. Et de ce fait, il n’est pas surprenant qu’il ait influencé grand nombre de mangas destinés à un public féminin.

O-Tsuru, l'apprentie geisha, représentée par une grue.

O-Tsuru, l’apprentie geisha, représentée par une grue.

D’autres éléments naturels reviennent fréquemment. D’abord la neige, représentant de son blanc immaculé la pureté et l’innocence. Celle-ci est d’ailleurs bien souvent souillée par l’homme et son sang. Puisqu’on est dans le rouge, parlons du feu. Destructeur chez Kazuo Kamimura. Allant souvent de pair avec le sexe, les flammes brûlent le passé, sur lequel on tire un trait définitif, et annoncent une nouvelle vie ou du moins une nouvelle passion. Et pour finir qui dit feu, dit eau. Et principalement celle de la mer, ou par défaut celle d’un fleuve. Elle marque la désillusion et la fin de la vie. On peut y trouver de nombreuses symboliques sur le péché, le retour au ventre de la mère, d’autant que les personnages de Kazuo Kamimura ont eu fâcheuse tendance de tenter de se suicider en s’immergeant.

Des éléments naturels on en vient à un thème récurrent, peut-être pas métaphorique mais à la base de ses œuvres : les paysages. Kazuo Kamimura déclare : « Quand on me demande pourquoi j’écris des gekigas, j’ai envie de répondre que c’est parce que j’ai envie de peindre des paysages. ». Et on le remarque. Ceci principalement dans La plaine du Kanto, ouvrage dans lequel l’auteur se livre et dessine les lieux qui ont marqué son enfance.

Paysage et symbolisme, combo gagnant ?

Paysage et symbolisme, combo gagnant ?

Que conclure des thèmes récurrents dans les œuvres de Kazuo Kamimura ? De belles femmes, des animaux, des éléments naturels, des paysages. Tout ça ne vous rappelle rien ? Moi si. En effet, les composants les plus fréquents de ses dessins ressemblent bien plus à ceux présents dans les estampes de l’ukiyo-e qu’à ceux des bandes-dessinées de ses contemporains. On peut ainsi affirmer que l’influence de l’origine du manga est immense pour l’artiste, et qu’il ne doit pas son surnom du peintre de l’ère Showa uniquement à l’élégance de son trait.

Le rapport entre les thématiques des histoires et le dessin

Différentes périodes de l’histoire récente du Japon sont abordées dans les œuvres de Kazuo Kamimura. L’ère Edo se termine avec Folles passion, tandis que l’ère Meiji débute avec Lady Snowblood. Yukié, l’héroïne du Fleuve Shinano naît et grandit durant l’ère Taisho mais devient une femme lorsque arrive l’ère Showa. La plaine du Kanto se déroule dans un Japon dévasté par la guerre, tandis que Lorsque nous vivions ensemble prend place dans un pays en plein boom économique.

En voyageant dans près de deux siècles d’histoire du Japon, on suit l’évolution esthétique du pays. Le style des maisons change, ainsi que leur ameublement. Les lieux vierges de présence humaine se remplissent. Si un boulot important sur la métamorphose des paysages est notable, celui concernant les styles vestimentaires est tout aussi important. Les tenues d’époque sont travaillées, et notamment celle de Yuki, alias Lady Snowblood. La jeune fille porte des kimonos ornés de motifs que nous connaissons désormais bien : des oiseaux, des fleurs ou même des papillons. Les personnages contemporains de Lorsque nous vivions ensemble et Maria quant à eux sont vêtus d’habits (costumes pour les hommes, tailleurs pour les femmes) ou d’uniformes (militaires ou scolaires) élégants. Car oui, quelque soit l’époque dans laquelle on se trouve, l’élégance est primordiale dans le travail de Kazuo Kamimura.

Lady Snowblood et son style vestimentaire reconnaissable.

Lady Snowblood et son style vestimentaire reconnaissable.

Une autre thématique présente dans les bandes-dessinées de l’auteur est la liberté des mœurs. Anticipant son époque, Kazuo Kamimura aborde des sujets comme la vie en couple sans mariage ou le féminisme. Pour cela il met en scène des femmes fortes vivant au rythme de leur passion et des hommes pervers, sales et dépravés. Graphiquement ça se traduit par la mise en place de symboles. Ceux dont on a déjà parlé évidement (principalement le langage des fleurs), mais pas seulement. Exemple frappant, l’introduction de Lady Snowblood. Pour sa première mission Yuki se rend chez le commanditaire. Celui-ci possède des symboles phalliques et autres clochettes élevés au rend de culte dans sa demeure. Pour démontrer ses talents de tueuse, Yuki lance ses aiguilles et transperce les verges. La phallocratie est brisée, le ton est donné.

Des faits identiques, peut-être moins probants, on en trouve dans toute la bibliographie de Kazuo Kamimura. Mais il ne faut pas penser que la femme combat l’homme dans ses mangas. Non, elle l’aime aussi, et cela passionnément. On en vient donc naturellement à un point fondamental de l’art de l’auteur, à des compositions qu’il aime dessiner : l’érotisme. Des scènes d’amour passionnelles et sensuelles aux dépravations du shibari, du sexe entre un homme et une femme, entre deux femmes ou entre deux hommes, on peut dire que l’érotisme est partout et multiple chez Kazuo Kamimura.

Outre la beauté du dessin, plusieurs éléments dont j’ai parlé précédemment marquent. Premièrement l’utilisation d’images fixes ingénieusement découpées pour insuffler du mouvement. Par exemple la répétition d’une main qui, case après case, se serre pour exprimer la jouissance. Ensuite l’utilisation de symboles semble essentielle dans l’érotisme selon le peintre de l’ère Showa. Il ne faut pas être surpris d’observer une fleur en lieu et place de l’appareil génital de la femme ou alors un papillon posé sur son ventre. Le contexte peut également avoir son importance lors de ce genre de scène. L’exemple le plus probant est Yukié, dans Le fleuve Shinano, faisant ardemment l’amour à son nouvel amant pendant qu’un incendie ravage son passé.

Images fixes en mouvement pour représenter l'amour dans Lorsque nous vivions ensemble.

Des images fixes en mouvement pour représenter l’amour dans Lorsque nous vivions ensemble.

En conclusion de cet article, on peut affirmer que Kazuo Kamimura a porté la bande-dessinée japonaise vers une autre dimension. Et cela en renouant avec les origines du manga plutôt qu’en singeant les codes graphiques issus du cinéma de son époque. L’élégance de la composition de ses planches, sa mise en scène rappelant l’ukiyo-e et ses thèmes récurrents riches et propices à l’analyse en font un auteur influent mais jamais égalé. Décédé trop tôt, à 45 ans, Kazuo Kamimura n’en reste pas moins un maître de son art, dont plusieurs de ses œuvres sont des classiques de l’histoire du manga.

15 réflexions sur “Analyse graphique de l’œuvre de Kazuo Kamimura

  1. Très bon article, super intéressant (notamment pour les fangirls de mon genre) et bien écrit. J’ai du mal à croire que certaines personnes de mauvais goût peuvent critiquer la forme quand on a un tel contenu… Ahh, les cons sont partout.

  2. Tou d’abord, je vais commencer en te disant un grand bravo: je suis impressionné. Tu vas vraiment loin dans cet article et ça a dû te prendre un temps fou d’analyser la façon dont il agençait ses cases. Je ne dois être qu’un inculte, je n’ai lu que Lady Snowblood de ce mangaka… Mais il devait tant maîtriser son art que je n’ai pas ressenti l’impression de « sans mouvement », ou d’estampe qu’il insufflait dans ses planches. Bref c’est sûrement un de tes meilleurs articles Meloku, encore une fois bravo j’ai adoré.

    • Oui entre les relectures, l’analyse, l’écriture (mon déménagement) et tout le bordel, l’article m’a pris environ deux mois. Et merci, je suis content qu’il t’ait plu :)

  3. très intéressant !
    Le fleuve Shinano est l’un des premier manga que j’ai lu et je dois dire qu’à l’époque j’ai eu beaucoup de mal, j’avais l’impression de ne pas avoir les code de compréhension et de passer complètement à côté de l’oeuvre.
    Quelques années plus tard j’ai découvert la plaine du Kanto et là ça a été un choc. J’ai trouvé ça magnifique. Le dessin, le cadrage… j’ai été envoûté.
    En revanche Lady Snowblood m’a moins plu, j’ai moins accroché. Je ne serais pas trop dire pourquoi, un côté un peu too much dans le personnage peut-être.
    En tout cas ton article me donne envie de me replonger dans ses manga, que je regarderais maintenant d’un œil nouveau (et plus attentif). Merci

    • Pour Lady Snowblood, outre la quête de vengeance, j’aime beaucoup la manière virulente dont l’auteur s’en prend au patriarcat et au nationalisme. Après c’est plus un manga de Koike que de Kamimura, c’est une oeuvre à part dans sa bibliographie (du moins francophone).

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