Inuyasha et Kagome : Le manga de Rumiko Takahashi en figurines

Merveilleuse série de Rumiko Takahashi, Inuyasha est une saga publiée en 56 tomes aux éditions Kana. C’est un manga auquel je suis très attaché, que je lis depuis les années 2000 et dans lequel je me replonge régulièrement. On y suit l’épopée dans le Japon de l’époque Sengoku d’Inuyasha, un hanyo (mi-homme mi-démon) et Kagome, une jeune fille des années 90 se retrouvant au cœur d’un Japon historique et folklorique après avoir plongé dans un puits. Avec une narration épisodique, les deux personnages et leurs alliés cherchent à réunir les fragments de la perle de Shikon. De la comédie au tragique, du fantastique à la romance, de l’action à l’horreur, le manga brille par son mélange des genres. Et outre le talent de Rumiko Takahashi au sommet de son art après avoir dessiné Urusei Yatsura, Maison Ikkoku et bien sûr Ranma 1/2, cette série marque les esprits par ses personnages. Et ça tombe bien, puisque c’est le sujet du jour.

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Le Top 10 manga de janvier 2023

Nouvelle année, nouvelle rubrique sur Nostroblog avec l’instauration d’un top 10 mensuel consacré aux sorties mangas. Le but de cette série d’articles est de revenir sans entrer dans les détails sur les nouveautés marquantes de chaque mois, histoire de ne pas passer à côté des petites pépites qui pourraient se noyer dans un océan de publications. Certains mangas abordés ici auront leur propre article plus développé, cette rubrique ayant pour unique vocation de partager des coups de cœur. Ce premier article de la série est donc consacré aux sorties de janvier 2023. Il se présente sous la forme d’un top 10 avec un bonus, mais ne prenez pas trop en compte le classement très subjectif car tous les titres mis en avant méritent le coup d’œil.

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10 mangas qui ont marqué ces 10 dernières années

En ce 3 mars 2022, Nostroblog souffle déjà ses neuvièmes bougies. Afin de célébrer cet anniversaire comme il se doit, j’ai décidé que le blog allait fêter ses 9 ans en mangas. Pour l’occasion, j’ai concocté une liste allant de 2012 à 2021 et désignant mon manga préféré de chaque année, ou du moins une série qui m’a énormément marqué. Voici donc un catalogue de mangas que j’ai adorés et qui ont de ce fait imprégné l’histoire de Nostroblog par répercussion, en espérant que l’envie vous vienne d’en découvrir certains.

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Real – tome 15 : Quand la fiction se confond avec la réalité

Annoncé pour le printemps 2015, le quinzième volume de Real n’est sorti qu’à l’automne 2020 au Japon. Une longue pause durant laquelle Takehiko Inoue a mis de côté son activité de mangaka en stoppant les parutions de Real et Vagabond. L’auteur, qui a toujours exprimé ses difficultés à dessiner Vagabond, est parvenu à s’échapper de cette spirale en revenant sur le devant de la scène en 2019 pour publier de nouveaux chapitres de Real. Si le blocage a pris du temps avant de céder face au désir de dessiner de Takehiko Inoue, c’est tout naturel qu’il reprenne le manga avec Real tant il a toujours trouvé dans cette série un réconfort et un cadre professionnel, tandis que Vagabond s’apparente à de la poésie et le dessiner revient à se plonger dans la nature sauvage. 

En France, le tome 15 de Real est paru en août 2021 chez les éditions Kana, toujours traduit par Thibaud Desbief. Un événement donc, d’autant plus que ce nouveau volume est immense, d’une richesse et d’une densité colossales. Il nous fait retrouver nos trois protagonistes en lien avec le basket et le handicap, mais nous plonge également dans la crise artistique de Takehiko Inoue, confrontant ainsi la réalité des personnages avec celle de l’auteur. Ce grand retour nous offre un tome magistral, qui pourrait presque être lu comme s’il s’agissait d’un one-shot, quand bien même il serait regrettable de passer à côté des quatorze premiers. Et pour fêter de si belles retrouvailles, on se devait bien de faire un article.

Crédit pour les images : REAL © I.T. PLANNING, INC.
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Interview de Taiyô Matsumoto : l’art de se réinventer à chaque manga

À l’occasion du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, j’ai eu l’honneur de rencontrer l’immense Taiyô Matsumoto lors d’un long entretien. Cet auteur que j’ai adoré lire à travers des mangas comme Amer Beton, Number 5 ou Sunny se dévoile cette rencontre organisée par les éditions Kana et propose de revenir sur l’ensemble de son œuvre, une bibliographie en perpétuel mouvement, contrastée de récurrences qui nous fascinent depuis ses premières histoires. L’interview s’est déroulée avec nos confrères d’AnimeLand, Manga News, Journal du Japon et Bodoï, et les réponses ont été traduites par Yuki Takanami et Ilan Nguyên.

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Lorsque nous vivions ensemble : L’amour est un réservoir de larmes

Kazuo Kamimura était un auteur prolifique et parmi les nombreux titres qu’il a débuté en 1972, on retrouve deux mangas qui sont encore aujourd’hui ses œuvres les plus emblématiques. Lady Snowblood tout d’abord, une quête sanglante dans laquelle une jeune femme vengeresse punit les personnes qui ont brisé la vie de sa mère. Scénarisée par Kazuo Koike (Lone Wolf & Cub, Crying Freeman), la série a commencé sa parution le 29 février dans le magazine Playboy de Shueisha. C’est quelques jours plus tard, le 3 mars, que le premier épisode de Lorsque nous vivions ensemble est publié dans la revue Manga Action de Futabasha. Parce que ce dernier est bien plus personnel et représentatif de l’art de son auteur, nous allons nous pencher sur une de ses scènes qui a ému une génération de lecteurs.

Lorsque nous vivions ensemble - Kazuo Kamimura - Bannière

Se remettant des mouvements étudiants progressistes de la fin des années 60 et étant confronté au terrorisme de l’Armée Rouge, le Japon connaît un important choc idéologique au moment où est publié Lorsque nous vivions ensemble. Le pays est en mouvement et, pour autant, la libération des mœurs n’en est qu’à ses prémices. Les deux personnages centraux du manga, Kyôko et Jirô, vivent ensemble sans être mariés, ce qui est à l’époque mal vu par la société japonaise. Confrontés aux regards de leurs familles, de leurs collègues et même d’amis du même âge qu’eux, ils mènent une vie de marginaux dans leur petit appartement miteux. Eux qui font l’amour et non la guerre ont accompagné une génération de jeunes japonais dans leur quête de liberté et d’émancipation. La révolution, ils la font dans leur taudis en brisant les tabous sur le harcèlement, l’avortement, la dépression, la déviance sexuelle et plein d’autres sujets qu’une société passéiste voudrait enfermer dans un placard. Néanmoins le manga de Kazuo Kamimura est avant tout l’histoire passionnelle d’un couple qui s’aime, connaissant des moments de larmes plus nombreux que les éclats de joie. En France, ce sont les éditions Kana qui publient le manga en 3 tomes, d’après une traduction de Thibaud Desbief.

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Après la pluie : la mise en scène de l’Amour

C’est le 27 juin 2014 que le manga Après la pluie de Jun Mayuzuki a débuté au sein du magazine mensuel Spirits des éditions Shogakukan. Le 18 janvier 2016, il est transféré dans revue Big Comic Spirits de la même maison d’édition. Il y est publié jusqu’au 19 mars 2018, où il s’achève en l’espace de 10 volumes. Fort de son succès critique et public, la série est adaptée à l’hiver 2018 en une série d’animation de 12 épisodes réalisée par Ayumu Watanabe puis en film mis en scène par Akira Nagai. Ce dernier est sorti dans les salles obscures japonaises le 25 mai 2018 et a été précédé d’un court drama promotionnel de 4 épisodes. Une période assez faste pour le manga au Japon, au sein de laquelle un artbook est également sorti. En France, ce sont les éditions Kana qui publient Après la pluie depuis le 7 avril 2017. Il est traduit par Thibaud Desbief.

Apres la pluie - manga

L’histoire racontée par Jun Mayuzuki est tout ce qu’il y a de plus simple, puisqu’elle en met en scène Akira Tachibana, une jeune lycéenne qui travaille dans un restaurant familial depuis qu’elle est tombée amoureuse du patron, Masami Kondô, un père célibataire de 45 ans. À travers cette romance naissante, l’autrice aborde de nombreux thèmes liés à la rencontre, des sentiments pétillants à la cicatrisation de blessures, en passant bien évidemment par la flamme de la passion qui se ravive. Il est clair qu’Après la pluie est un manga plus profond qu’il n’y paraît, et cela se remarque très vite, dès les merveilles que produit sa créatrice avec le découpage des cases. On y retrouve de nombreuses idées de mise en scène servant à appuyer les sujets abordés, et bien évidemment à donner un charme tout particulier à la série. Il convient alors de s’intéresser à la richesse visuelle d’Après la pluie, dont la maîtrise affolante n’aura eu de cesse de séduire son public dix volumes durant.

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Le manga et l’art de l’histoire courte : sélection de one-shots

Parmi les évidences liées au manga, il est en une qui est souvent incomprise ou contestée : la richesse des œuvres courtes. On parle notamment des titres conclus en un tome, que l’on nomme communément en France « one-shot », quand bien même cette appellation fait aussi et surtout écho aux mangas qui ne durent qu’un chapitre. Bref, beaucoup de lectrices et lecteurs se demandent comment un titre aussi court peut être dense et ont du mal à comprendre pourquoi un manga qui ne dure qu’un seul volume serait plus profond qu’une série qui se poursuivrait en une vingtaine. Et c’est normal, car dans l’inconscient collectif, il est admis qu’une série courte est soit une œuvre de jeunesse soit un titre qui n’a pas connu le succès escompté et qui a été annulé.

conseil manga one shot

Mais la réalité est autre. De nombreux artistes dans le monde du manga se complaisent dans la création de nouvelles et autres récits courts, dans lesquels ils peuvent s’épanouir artistiquement ou encore se focaliser sur des thématiques précises sans en dériver. Mais tout de même, cette spécificité de la vision du manga en France est étrange. Si on l’appliquait à l’audiovisuel par exemple, personne ne s’étonnerait qu’un film durant une heure et demie soit aussi riche, ou du moins différemment, qu’une série de huit saisons. Et les répercussions sur le manga sont importantes, car de nombreux éditeurs hésitent de plus en plus à publier des one-shots car ils sont régulièrement boudés par le lectorat, entre les préjugés sur leur intérêt et la mauvaise visibilité en librairie.

S’affranchir de la pensée commune n’est pas évident, et faire ce pas vers des récits plus courts et souvent plus intimes que ceux qu’on a l’habitude de lire peut mener à d’incroyables découvertes mais aussi à quelques déceptions. C’est pourquoi on vous propose un petit guide de cinq one-shots sortis récemment en français, se trouvant donc facilement en librairie, et qui méritent le coup d’œil.

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Le Top 3 2019 des Nostroblogeurs

Une année s’achève et une autre commence, l’heure est donc aux bilans sur Nostroblog, et quoi de plus ludique que dresser des petits classements commentés ? Certainement pas livrer des colis en terres désertiques et hostiles, déjà. Encore moins ronchonner car il y a trop de tops sur internet en ces temps de fêtes. Voilà. Alors amusons-nous et revenons sur cette année 2019 riche. Car même si on a moins été actifs sur le blog durant cette année, on n’a jamais cessé de s’adonner à nos activités préférées : lire et écrire pour moi, Joan, regarder des films et des séries ou se plonger dans des jeux vidéo pour d’autres. Mais tout cela, vous le découvrirez en lisant nos différents tops. Bonne lecture !

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Analyse d’une séquence de Yuyu Hakusho : Lorsque la tension se mue en douceur

Bien avant Hunter x Hunter, Yoshihiro Togashi a rencontré un succès flamboyant avec Yuyu Hakusho. Cette série débutée en 1990 dans les pages du Weekly Shonen Jump s’est imposée en l’espace de 19 tomes et 4 ans de publication comme l’un des plus grands classiques du magazine. Le manga est arrivé très tôt en France, puisqu’il a été publié dès 1997 par les éditions Kana.

analyse yuyu hakusho - nostroblog

Cet article n’a pas pour vocation de présenter Yuyu Hakusho mais plutôt d’en analyser un extrait de seulement quatre pages. Se déroulant dans le second volume du manga, cette séquence met en scène Yusuke et Keiko. Elle est particulièrement intéressante car elle témoigne de la virtuosité de Yoshihiro Togashi dans le découpage de cases ainsi que l’art du cadrage. Tout le talent de l’auteur pour la narration purement visuelle est alors mis en lumière. La séquence en question sera sortie de son contexte étant donné que son intérêt dépasse le cadre du récit de Yuyu Hakusho.

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