C’est la rentrée, et vous en entendez parler partout, et je ne ferai pas exception cette année ! Articles sur articles, médias sur médias enchaînent les sujets sur les écoliers de retour à l’école et les travailleurs de retour au travail ; comme articles sur articles et médias sur médias enchaînaient à propos du bac en juin. Mais qu’est-il arrivé à ces mêmes élèves de terminale qui rentreront dans le supérieur – ou dans la vie active entre temps ? Cette étape (c’est-à-dire l’obtention du bac ou n’importe quelle « graduation » équivalente) est toujours présentée comme un rite de passage et une transition majeure dans l’immense majorité des productions culturelles qui la mentionnent. L’univers du lycée est très prisé dans la culture populaire en général, mais aussi et peut être tout spécialement dans ce qui nous intéresse : les mangas et les animes. Cependant, lorsqu’il est le cadre principal il est très souvent soigneusement délimité, et peu de scènes sont situées dans « l’après », que ce soit l’enseignement supérieur ou les débuts de la vie active : les personnages qui sortent de ce cadre disparaissent, et la chronologie de ces histoires survit rarement aux remises de diplôme.
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Dead Dead Demon’s Dededede Destruction : Une figurine de Good Smile Company
Manga d’Inio Asano sur lequel j’étais revenu longuement à l’occasion de sa sortie française, Dead Dead Demon’s Dededede Destruction a été décliné en figurine par le fabricant Good Smile Company. La statuette sculptée par Isao Shirasagi et peinte par Iwabitsu était disponible à la pré-vente depuis le 30 mai 2017. Originellement prévue pour décembre de la même année, elle a connu deux reports avant d’être expédiée en avril dernier.
En bon passionné des mangas d’Inio Asano, je me suis autorisé une petite folie et j’ai commandé cette belle pièce coûtant tout de même 19.800¥. Désormais entre mes mains, voici un article détaillant en quelques photos les moindres recoins de cette merveille.
La gazette du manga #3
Elle est de retour ! Les nouveaux lecteurs du blog ne la connaissent pas tant il n’y a pas eu de numéro depuis longtemps (la dernière est sortie en août 2015, quand même). Laissez-moi donc vous présenter La gazette du manga. Il s’agit d’un coin où je parle de l’actu du manga en filtrant uniquement les choses qui m’intéressent. Le but est non seulement d’informer sur des sujets trop souvent omis par les gros sites mais aussi et surtout d’y apporter mon point de vue et mes commentaires. Maintenant que vous savez tout, c’est parti pour les news !
Nostro Awards 2016 : les meilleurs mangas de SF/fantasy
La fin d’année est propice aux bilans et différents prix, alors lançons les Nostro Awards ! Une compétition divisée en 5 catégories visant à récompenser des mangas débutés en 2016. En réalité il s’agit d’une sélection de 5 œuvres qu’on a aimé cette année et qui présentent une vision différente de leur genre. Il n’y a donc pas de classement spécifique, tout est une question de sensibilité. Pour commencer, on laisse place à des mangas de science-fiction et/ou de fantasy. Des genres qui régissent à notre société, qui sondent l’humain, qui nous offrent des aventures épiques…
Débat autour du meilleur manga de 2016
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année 2016 a été riche en bons mangas. Néanmoins Bobo, Damien et Meloku, ont chacun eu un coup de cœur tout particulier pour une œuvre et en ont longuement parlé sur Nostroblog.
- Pour Bobo, il ne fait nul doute que L’ère des Cristaux de Haruko Ichikawa est le meilleur manga de l’année. Pour rendre honneur à sa série fétiche, il a consacré un article sur l’influence du bouddhisme.
- Damien, quant à lui, est mordu de Stravaganza d’Akihito Tomi. C’est pour cette raison qu’il a écrit une longue critique sur le manga.
- En bon admirateur d’Inio Asano, Meloku est tombé sous le charme de Dead Dead Demon’s Dededede Destruction (qu’on appellera DDDD). Pour cette raison, il a rédigé une chronique afin de montrer en quoi le titre est ancré dans notre époque.
Avec pour objectif de débattre sur leurs titres fétiches, les trois compères se sont retrouvés dans une discussion engagée qu’on vous livre ici-même.
La mise en abyme du manga chez Inio Asano
En ouvrant Dead Dead Demon’s Dededede Destruction, c’est un tout autre manga qui se présente sous nos yeux : Isobeyan. Après trois pages, on découvre qu’il s’agit en réalité d’un manga dans le manga. Autrement dit, Isobeyan est une œuvre fictive lue par l’héroïne de DDDD. Si cet exemple est frappant, notamment du fait qu’il introduise la série, la bibliographie d’Inio Asano ne manque pas de faire la part belle aux mangas et à leurs auteurs. Dans cet article, nous allons donc étudier différents cas de mises en abyme afin de mettre en évidence les liens qu’entretient l’artiste avec la bande dessinée et ce qu’il nous révèle du métier de mangaka.
Dead Dead Demon’s Dededededestruction : un manga modededederne
C’est en 2014, dans les pages du magazine Big Comic Spirits de Shogakukan, que débute Dead Dead Demon’s Dededede Destruction (aussi appelée DDDD), la nouvelle série d’Inio Asano. Après avoir exploré de fond en comble les tranches de vie réalistes (et parfois surréalistes) avec Bonne nuit Punpun, l’auteur a ressenti un besoin de se renouveler, de proposer autre chose. C’est ainsi qu’est né son premier manga de science-fiction dans lequel on suit le quotidien de Kadode, Ôran et leur bande de copines dans un Japon se relevant d’une attaque extraterrestre.
Néanmoins DDDD ne peut en aucun cas constituer une remise à zéro dans la bibliographie du dessinateur. Du fait même de son opposition stylistique par rapport à Bonne nuit Punpun, on est en mesure d’affirmer qu’il s’agit d’une suite logique dans sa carrière. On dit d’Inio Asano qu’il est un témoin de son époque, qu’il dresse le portrait d’une frange de la jeunesse et qu’il la remet en cause à travers des récits qui touchent là où ça fait mal. Alors qu’en est-il de DDDD ? Posons la question autrement : en quoi est-il un manga de son temps ?