Báthory – La comtesse maudite : sous la rumeur sanglante

Les amateurs de musiques extrêmes ou de légendes sombres ont très certainement entendu parler de la « comtesse sanguinaire », Elisabeth Báthory, dont les crimes, la cruauté supposée et la figure vampirique, se baignant dans le sang de ses victimes, ont fait l’objet de multiples adaptations et récits. Dans le milieu de la musique Metal, notamment, on compte un très grand nombre de références, de thématiques et chansons hommages, tout comme en littérature, au cinéma, etc.

Mais cette réputation est-elle bien justifiée ? Les faits rapportés sont-ils basés sur des témoignages fiables ? Qu’en est-il de la réalité historique ?

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Sandman : Entre le ciel et l’enfer

Afin de saisir le contexte dans lequel une BD arrive sur son marché, je me dois de vous synthétiser en quelques lignes l’histoire du marché des comics aux États-Unis dans les années 70, sa forme d’alors et ses directions pour mieux comprendre le succès unique de Sandman.

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Dédales : Les chemins cauchemardesques menant à la création

Restant à l’écart lors d’une fête, Brian dessine une forme monstrueuse avant de se rendre compte qu’il s’agit de son autoportrait, vu à travers le miroir déformant d’un grille-pain. Bienvenue dans Dédales, le nouveau comics de Charles Burns où la création se mêle à la réalité et à l’imagination, et la bande dessinée croise le cinéma.

Dédales Cornélius

Mondialement connu pour Black Hole, l’auteur revient au neuvième art après sa cryptique mais néanmoins géniale trilogie Toxic. Exclusivité française des éditions Cornélius, Dédales est une série qui devrait compter 3 ou 4 volumes et sera publiée à sa fin seulement en Amérique, dans un format intégral. Le premier tome est donc disponible depuis le 10 octobre, au prix de 22,50 €.

Un nouveau bouquin de Charles Burns s’attend forcément, et entre sa couverture énigmatique présentant une femme rousse de dos et sa promesse de parler de création artistique, celui-ci ne faisait pas exception à la règle.

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Les webcomics, ou le festin gratuit

Déclaration d’amour

L’industrie de la BD et du manga est probablement l’une des industries culturelles dans lesquelles j’investis le plus, à la fois de temps, d’intérêt, et d’argent. Malheureusement, autant que j’aime suivre les nouvelles sorties ou récupérer des antiquités, parfois, fatalement, les coffres sont vides. Heureusement pour moi, j’ai grandi et je vis à l’incroyable époque d’internet, où se sont développés sur les deux dernières décennies de nombreux circuits officieux où des artistes plus ou moins débutant-es proposent leur travail librement, et souvent même gratuitement !

Comme beaucoup de gens de mon âge, j’ai découvert les webcomics au collège, en lisant des gens comme Fülix ou Maliki. Aujourd’hui l’idée n’est plus si nouvelle ; certains vétéran-es s’en sont servi comme tremplin et éditent leur BD traditionnellement, parfois même le webcomic d’origine, remanié ou étendu (on peut mentionner le délicieux  et NSFW Oglaf par exemple); des plateformes spécialisées se développent (Webtoon, Delitoon,…) et grossissent tellement qu’elles peuvent même faire tranquillement leur pub sur des grosses plateformes comme Facebook. Certains ont marqué l’internet (comme le célèbre screamer dans The Bongcheon-Dong Ghost) et/ou continuent de jouir d’un énorme succès sous des formes très diverses, et ce ne sont pas les fans de Killing Stalking qui me diront le contraire.

heather-begonia

Internet a changé depuis, et moi aussi, mais j’ai gardé l’amour que j’ai pour ce support. D’abord, il permet en général une agréable proximité avec les artistes, qui sont plus disponibles, et, souvent, n’hésitent pas à partager les détails de leur processus créatif voire à commenter directement leurs propres travaux. C’est une perspective que je trouve incroyablement enrichissante et à laquelle je regrette d’avoir si peu accès dans le circuit « officiel ».

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Lire des livres jeunesse quand on est moins jeune

Le « livre jeunesse », c’est quoi, déjà ? D’après le dictionnaire, on désigne par là l’ensemble des livres destinés aux plus jeunes, de la petite enfance à l’adolescence ; et donc on retrouve le même nom pour le secteur de l’édition qui leur est dédié. D’abord un petit retour sur cette industrie en France : la jeunesse est le deuxième secteur de l’édition, avec 20% des ventes totales, et plus de 90 éditeurs, d’après les chiffres de 2014. C’est aussi une industrie culturelle comme une autre avec ses stars que l’on voit à chaque rentrée (Max et Lili, Tchoupi, Petit Ours Brun et autres best-sellers réguliers), ses grands noms célèbres et ses légendes (Tomi Ungerer, Grégoire Solotareff, Yvan Pommaux et plein d’autres encore). Pourtant c’est aussi un secteur qui n’est pas très homogène, le livre jeunesse va du livre en mousse aux roman « premières lectures », en passant par l’album, la BD et le manga kodomo, et autres formats, parfois uniques. La limite entre livre jeunesse varie parfois : faut-il inclure ou séparer les adolescents ? Comment mesurer la limite ? Est-ce pertinent ? Mais je préfère laisser de côté tout ce qui est destiné aux adolescents ainsi que la Young Adult litterature pour me concentrer essentiellement ici sur les albums jeunesses, pas seulement bien sûr, mais c’est ce que je connais le mieux. Gardez donc bien à l’esprit que je ne vous présente qu’un tout petit détail du tableau !

Tout un monde

J’espère que vous appréciez cette incroyable blague de ma part (Mais Tout Un Monde est aussi un bon livre)

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L'art de Jiro Taniguchi

Jiro Taniguchi et moi, c’est une histoire un peu particulière. Une sorte d’attirance et de répulsion réciproques. Au sens propre déjà, car oui, le mangaka me fuit. J’ai fait plusieurs déplacements pour le rencontrer (Bruxelles, Angoulême) et au final, je ne l’ai jamais vu. Peut-être connaît-il mon avis sur la majeure partie de sa bibliographie ? Des récits sans grand intérêt, mal rythmés, chiants quoi ! Et pourtant résumer ma relation à Jiro Taniguchi à ça serait omettre à tel point certains de ses livres m’ont marqué, Quartier Lointain et Un zoo en hiver en tête de liste.

Vous l’avez bien compris (enfin j’espère), dans cet article je vais parler de Jiro Taniguchi et plus précisément de son artbook.

art de jiro taniguchi

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Hey Nostroblog, t’as kiffé quoi en 2015 ?

2015 ferme ses portes dans quelques heures et la brillante team qui sévit sur Nostroblog se lance dans un brûlant récapitulatif. Qu’avons-nous aimé ? Que souhaitons-nous retenir de cette année sur le plan culturel ? Entre avis underground, décalé et mainstream, il y a de bonnes chances que vous y trouviez votre compte.

Meloku

  • Un jeu vidéo : « Life is Strange »

life is strange jeu de l'année

Après des années d’abstinence (ou presque, ma 3DS a bien tourné et j’ai fait quelques trucs indés sur PC), j’ai repris le jeu vidéo sur console fin 2014 avec l’acquisition d’une PS4. Jusque là, j’avais joué à de bons jeux qui me divertissaient, mais rien de transcendant. Jusqu’au jour où j’ai acheté Life is Strange. J’ai adoré cette enquête à base de voyages dans le temps bien que le scénario et même le pouvoir ne soient pas les éléments principaux de mon affection pour le jeu (même si le rythme typé série TV m’a passionné). Car Life is Strange est surtout le portrait d’une génération par le prisme de ceux qui préfèrent les arts à la bagarre. Assurément le jeu auquel j’aurais adoré jouer étant ado.

(Mais bon, j’avais Persona 3 qui est quand même 1000 fois mieux.)

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La république du catch : le manga de Nicolas de Crécy

Alors que Nicolas de Crécy semblait s’être retiré du monde de la bande-dessinée, il nous a fait la surprise de publier un manga chez Shueisha. C’est dans le magazine Ultra Jump de l’éditeur japonais qu’il a publié 25 pages par mois d’août 2014 à mars 2015. Il a réalisé son travail depuis Paris, sans assistant évidemment. Le volume relié a fait l’objet d’une publication simultanée entre la France (15 avril 2015) et le Japon (17 avril 2015).

Si le fait que Nicolas de Crécy revienne à la bande-dessinée peut surprendre, qu’il le fasse au Japon n’a rien d’anormal. En effet, l’auteur est un habitué du pays. En 2002 déjà il a participé à Fever, un projet franco-japonais ayant pour thème la coupe de monde de football. En 2005, il livre sa vision du Japon dans un autre projet franco-japonais bien-nommé Japon. En 2006, il présente à Angoulême Le manchot mélomane. Le storyboard montré au public est alors censé s’animer et intégrer le film à sketchs Genius Party. Ce dernier projet, malheureusement abandonné, renaît aujourd’hui sous la forme d’un manga ayant pour titre de La république du catch.

la république du catch critique

Le manga est disponible chez Casterman au prix de 20€.

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