Gengoroh Tagame & le manga gay

Gengoroh Tagame fut (et est encore à vrai dire) l’ambassadeur du manga gay en France et dans le monde. Au Japon, il a été le premier à mélanger pornographie homo et sadomasochisme dans un même manga. En effet, en plus de dessiner des messieurs musclés ou bien en chair mais pratiquement toujours poilus, le mangaka a aussi un style de récit bien à lui, rempli de BDSM (acronyme mixant plusieurs abréviations en une : Bondage & Discipline, Domination & Soumission, Sado-Masochisme), de violences sexuelles et de tortures physiques (on est à ça près de l’eroguro)(voir le futur article de Meloku pour plus de précisions sur le sujet #TEASING). Pour faire bref, ses histoires sont souvent assez dures, parfois horribles, et finissent rarement bien (euphémisme).

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Note : je n’emploie pas le terme « bara » (le « hentai homo ») contrairement à l’usage habituel en Occident, puisque, comme l’explique Tagame dans Massive – Gay Erotic Manga and the Men who make it, il s’agit en fait d’un terme insultant utilisé par les hétéros japonais pour qualifier les homos. Ces derniers se sont réappropriés le terme dans les années 60 avec la publication d’un magazine gay du même nom, avant qu’ils ne tombent dans l’oubli (le mag’ et le mot). Avec l’arrivée d’internet des années plus tard, le terme est revenu d’entre les morts et les mangas gays se sont vu qualifiés de « bara », et ce malgré sa connotation négative dans son pays d’origine. Si certains mangakas se moquent un peu (façon de parler) de ce retour inattendu, ce n’est pas le cas de Gengoroh Tagame qui préfère ne pas voir ce mot associé à son travail (il semble cependant avoir mis un peu d’eau dans son vin à ce sujet depuis la sortie de Massive en 2014) (la conférence que j’ai linkée vaut le coup d’être lue/écoutée sinon). Le terme est cependant trop ancré dans la culture internet pour espérer sa disparition à court ou même long terme. Au Japon, ce type de mangas est plutôt désigné sous le nom de gay/gei (ゲイ) manga.

Petit préambule. Le manga gay diffère du Boy’s Love (abrégé BL) de bien des manières. En premier lieu, il est dessiné par des hommes pour un public masculin, contrairement aux mangas type BL (ou yaoi en Occident) qui sont souvent faits par des femmes pour des femmes. Cela dit, rien n’empêche des femmes de lire des mangas gays et des hommes de lire du yaoi. Du fait des auteurs et du public cible, le manga gay comporte des protagonistes moins bishônen, loin des éphèbes imberbes que l’on retrouve majoritairement dans tous les yaoi, et ils sont donc à l’inverse souvent bien musclés ou gras du bide ou poilus ou une combinaison de ces critères (type gros nounours en résumé). Et au niveau de la représentation, les scènes de sexe sont évidemment largement montrés et rien ne sera caché (au contraire). Ce sont des critères assez arbitraires mais pas si significatifs, puisqu’en réalité, les frontières entre les deux genres sont plus floues. On peut avoir des BL axés SM et donc très violents dans leur représentation du sexe, et des mangas gays plus soft voire même sans la moindre scène de sexe. Des hommes peuvent dessiner du yaoi et des femmes du manga gay. Les représentations et frontières entre les genres sont moins rigides qu’on ne le croit.

Et justement, concernant Gengoroh Tagame, il a commencé sa carrière sous un pseudonyme différent en publiant dans différents magazine BL. L’utilisation de son alias actuel remonte à sa première publication dans Bara Komi, à la fin des années 80. Il sort son premier manga, Naburi Mono, en 1992 et fonde quelques temps plus tard le magazine G-men. Depuis, il continue sa carrière avec le succès que l’on connaît : ses titres sont traduits dans plus de cinq langues (voir la bibliographie en fin d’article). Vous pouvez retrouver un entretien de l’auteur en français dans le magazine Kaboom n°4, sorti début 2014, et un autre légèrement plus ancien dans la revue à parution aléatoire Manga 10 000 images 1′, parue à l’été 2012 (cette dernière contenant également un article sur le manga gay).

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Gengoroh Tagame photographié par Leslie Kee à l’occasion de son projet « Out in Japan » pour la visibilité des personnes LGBT au Japon.

On va continuer avec un petit tour d’horizon des derniers titres parus dans une langue que je comprends (à savoir, l’anglais). Et peut-être que l’auteur s’assagit en vieillissant, mais ces derniers titres parus en anglais sont moins hardcore qu’usuellement. En effet, Endless Game raconte l’histoire d’Akira dont l’appétit sexuel démesuré va l’amener à explorer différentes facettes du sexe gay. Tagame avoue lui-même dans la postface que le scénario est construit de manière à avoir le plus de scènes de sexe (comme souvent, hein, ne nous leurrons pas…). Mais, au moins, on a un héros qui consent librement à ce qui lui arrive plutôt que subissant, et ça change de la majorité de ses mangas. L’édition est correcte, sans jaquette comme pour la plupart (si ce n’est pas tous) des mangas en anglais, mais avec des rabats illustrés par des messieurs souvent très (très très) peu vêtus. On a de la « chance » d’avoir ses travaux les plus récents (entre guillemets car ses vieux titres peuvent être tout aussi intéressant, même si daté), donc niveau dessins, c’est maîtrisé. Pas d’erreur de proportion (sans arrière-pensée, merci), de cadrage maladroit ou de mise en scène manquant de dynamisme.

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Dans The Fisherman’s Lodge, le personnage principal est un vieil homme gardien d’un îlot perdu je-ne-sais-où, quelque part au nord du Japon. Au lieu de recevoir comme chaque année une femme pour occuper ses longs hivers (vous voyez très bien ce que je veux dire par « occuper »)(pas besoin d’un dessin ?), c’est un mec qu’on lui dépose. C’est fâcheux. Les prémices de l’histoire sont donc assez sombres, pas très engageantes, et l’on pouvait supposer, vu le passif du mangaka, que cela n’allait pas s’arranger au fil des pages. Et bien non. C’est surprenant, mais il se dégage un sentiment de tendresse et d’amour entre les deux hommes, et aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est l’une des fin les plus positives qu’a dessiné Gengoroh Tagame. Comme quoi quand il veut, il peut.

Après, quand je parle d’un adoucissement supposé des mangas de Tagame, je pense surtout qu’il y a un tri effectué par l’éditeur allemand Bruno Gmünder (allemand, mais dont les livres sont en anglais), surtout lorsque l’on voit le blog du mangaka… D’ailleurs, le prochain titre, The contracts of the fall, prévu pour Novembre, devrait être plus axé BDSM. Sans compter la sortie récente, à l’occasion de la venue de Tagame au Toronto Comic Arts Festival (TCAF), de The Cretian Cow édité par Massive Goods, qui revisite le mythe du  Minotaure d’une manière totalement inédite (HASHTAG #mpreg). Vous ne verrez plus la mythologie grecque, pourtant déjà bien gratinée, de la même manière !

Deux anthologies sont également sorties. L’une, évoquée précédemment, se propose de faire un tour d’horizon des mangakas gays. Il s’agit de Massive – Gay Erotic Manga and the Men who make it. Ce bouquin plutôt massif (d’où son nom) présente neuf mangakas, leur vie, leur parcours et leurs impressions sur l’état du marché du manga et de la culture gay (et notamment leur avis sur le scantrad). On y trouve, après l’inévitable Gengoroh Tagame, Gai Mizuki, Jiraiya, Takeshi Matsu, et j’en passe. De quoi montrer que même dans un genre assez codé, les styles diffèrent d’un auteur à l’autre. On y trouve même du yonkoma ! Un livre qui offre donc une belle plongée dans l’univers du manga gay, et qui sans même prétendre à être complet (ce serait impossible), permet de faire découvrir des profils différents voir atypiques. La fin se propose même un bref historique de l’homoérotisme à la japonaise, des premières estampes à nos jour. Cette frise chronologique riche en informations se base sur plusieurs documents dont le diptyque Gay Erotic Art in Japan, recueils d’illustrations regroupées par Gengoroh Tagame paru au début des années 2000. Massive se révèle donc être bonne entrée en matière.

La seconde anthologie est en fait la première en terme de sortie. Elle est exclusivement consacrée à Tagame (presque comme cet article en fait). Paru chez Picture Box Inc, The Passion of Gengoroh Tagame comprend sept histoires dont une inédite, spécialement conçue pour cette publication. Comme les années de parution de ces chapitres s’étalent de 2000 à 2012, on peut y voir l’évolution de son style, tant en terme de graphisme que narratif. Les histoires varient entre le sadomasochisme pur (Standing Ovation) à des scènes plus tendres (Hairy Oracle par exemple). Sans oublier les petits mots de Tagame qui resituent chacune de ces histoires dans leur contexte (historique ou éditorial).

Mais revenons encore un peu en arrière. Au milieu des années 2000, H&0, maison d’édition spécialisée dans les bouquins gay (et qui a également une collection sur l’athéisme et les religions), se décide à sortir du manga. Ce fut du Gengoroh Tagame. Depuis, ces titres sont pour la plupart épuisés, et l’éditeur ne semble pas prêt à réimprimer ou à sortir de nouveaux titres (même si la sortie d’un titre taïwanais en Avril 2015 laisse un nouvel espoir).

Ex-libris signé par Gengoroh Tagame.
Ex-libris signé par Gengoroh Tagame.

L’éditeur avait commencé par sortir Gunji, ressorti en version anglaise il y a peu avec d’autres nouvelles en fin de tome. Gunji avait été prépublié dans un magazine hybride entre le boy’s love pour femmes et le manga gay. Du coup, on se retrouve avec un titre mélangeant la violence brutale habituelle chez Tagame avec des passages plus doux et posés, plus sentimentaux. Un résultat surprenant. Le premier tirage de la version éditée par Bruno Gmünder était accompagné d’un ex-libris signé par le mangaka sur la boutique américaine Massive Goods (qui s’est bien diversifié depuis et propose des goodies comme des t-shirts ou des boxers et même des dôjins importés du Japon).

Arena était la deuxième oeuvre sélectionnée par H&O, et l’on peut retrouver la nouvelle éponyme dans The Passion of Gengoroh Tagame  mentionné précédemment. C’est, encore une fois, un titre très violent puisque l’on assiste à la déchéance d’un boxeur qui pour accroître sa force va succomber aux sirènes du dopage, sans se douter que la drogue aura des effets secondaires bien gênants… Comme souvent avec Tagame, le tout dégénère rapidement : viol, humiliation, mutilation, le cocktail habituel. Comme Gunji, le one-shot était complété par quelques histoires courtes en fin de tome. Parmi elles, on peut retrouver L’ogre de la montagne Oe dans le Gunji de Bruno Gmünder (dans une version mise à jour) et L’oracle dans The Passion of Gengoroh Tagame.

Fort du succès de ces mangas (je suppose), H&0 passe à la vitesse supérieure et sort la trilogie Goku, l’île aux prisonniers. Le titre est introuvable de nos jours, mais le premier chapitre est disponible en anglais dans le recueil Massive. L’histoire (oui, il y en a une) ? Dans un camp militaire américain où sont surveillés des prisonniers de guerre japonais, le lieutenant Tsubaki est prêt à tout pour sauver ses camarades, et en particulier un jeune malade qui a besoin de médicaments et de soins. Prêt à tout, qu’on vous dit. Comme souvent avec Tagame, le titre s’enfonce dans une spirale de violences sexuelles et de tortures, d’autant plus qu’il a cette fois-ci trois tomes à sa disposition. On en a à peine un aperçu dans Massive, ce qui peut être assez frustrant. Quoiqu’il en soit, Tagame va s’acharner sur son pauvre héros durant des pages et des pages. Il y aura même de la scatophilie, histoire d’en rajouter dans les fétichismes peu courants. Pour ce titre, le public doit être doublement averti, et ce même si l’on est loin des mangas eroguro aux thématiques et à l’esthétique pouvant déranger (d’ailleurs, Tagame ne considère pas ses mangas comme appartenant à ce courant artistique). Et après, on va s’étonner que le manga gay est un marché de niche.

Virtus fut le dernier titre du mangaka à sortir en France. C’était en 2010. Cette fois-ci, on a droit à une plongée dans la Rome Antique des gladiateurs. Le côté historique de Virtus est d’ailleurs plutôt réaliste et l’on sent que le mangaka s’est bien renseigné sur le sujet. De façon inédite, ce récit prend un chemin à l’inverse des poncifs de Tagame : l’histoire débute très mal (SPOILERS, car malheureusement sans surprise : un viol, pour ne pas changer), pour se finir plus tendrement. C’est assez perturbant. Malheureusement, depuis cette parution, c’est le calme plat. Du moins, du côté de H&O. Ce qui est d’autant plus dommage que des expos parisiennes ont régulièrement mis en avant des œuvres du maître (en 2011, en 2013…).

Heureusement, la situation évolue puisque les titres de Tagame ont ouvert la voie à la publication d’autres mangakas, qui voient enfin leurs récits publiés à l’étranger (mais pas en France) (Takeshi Matsu et Mentaiko, toujours chez Bruno Gmünder). A voir si cette ouverture du marché va se poursuivre ou non…

Une famille comme une autre. :)
Une famille comme une autre. :)

Pendant ce temps, alors que ses œuvres gay continuent à sortir en dehors des frontières japonaises, Gengoroh Tagame se met au manga mainstream. En effet, avec Otôto no Otto (My Brother’s Husband), publié chez Futabasha aux côtés de Orange (en France chez Akata) ou de certains titres de la saga des King’s Game (Ki-Oon), le mangaka aborde des thématiques gays au sein d’un magazine grand public. Une première pour lui, donc. Et, un succès, puisque le premier tome (sorti fin Mai) a été réimprimé au moins quatre fois en moins de deux mois (à l’heure où j’écris ces lignes)(il peut y avoir un léger décalage avec la publi de l’article), avec son premier tirage qui s’était écoulé en seulement 3 jours. On peut dire que ni l’auteur ni l’éditeur ne s’attendaient à un tel démarrage. Reste à voir si une sortie française (ou anglaise, à défaut) se fera.

Ototo no Otto, c’est l’histoire de Yaichi et sa fille Kana, qui reçoivent un jour la visite de Mike, le mari du frère jumeau de Yaichi, arrivé directement du Canada. Mais contrairement à ses autres mangas, le tout ne va pas dégénérer en de nombreuses scènes de sexe hardcore. Ce qui n’empêchera pas Tagame de dessiner des messieurs nus (mais pas en full frontal). Plusieurs fois, même. Du léger fan service pour ses lecteurs habituels. Toutefois, en l’espace d’un tome, pas une seule scène de sexe n’a pointé le bout de son nez. Ce qui est normal, mais on est tellement habitué à voir les récits de Tagame partir en sado-masochisme, tortures & mutilations, qu’on se prépare au pire. Pour rien.

Au contraire, on a droit à un manga tout calme, dans le registre Slice of Life que j’apprécie tant, où Yaichi devra revoir et repenser les stéréotypes absurdes qu’il avait sur les homos, alors que Kana met régulièrement les pieds dans le plat, avec la naïveté et la franchise décapante propres aux enfants de son âge. Les deux hommes vont tout deux apprendre l’un de l’autre, entre Mike qui se familiarise avec les coutumes japonaises et Yaichi qui découvre la culture et le militantisme LGBT (le Canada étant plus avancé niveau droits des minorités que le Japon)(contextes historique, social et culturel différents, blablabla, je ne m’étale pas là-dessus).

kawai tagame

Si l’histoire est donc aux antipodes de ses créations normales (dirons-nous), il a également adapté son style de dessins, qui reste toutefois bien reconnaissable : visage plus simples, figures plus douces, des cases plus légères, etc. Et même du Super Deformed. Ou alors c’est moi qui n’est pas l’habitude de voir des enfants dessinés par Tagame. Quoiqu’il en soit, ses illustrations couleurs sont plutôt sympas et c’est cool qu’elles soient présentes dans la version en tomes reliés.

Qui aurait cru qu’un jour, je pourrais qualifier de KAWAII un dessin de Tagame ? QUI ?! Cela dit, notons qu’en parallèle, le mangaka publie toujours des mangas dans le magasine gay Badi. Voilà pour cet aperçu pas si succinct des travaux du maître du manga gay, dont les titres peuvent finalement toucher un large public, surtout dernièrement.

Bibliographie (au 15/06/2023):
France
Gunji (H&O,2005)
Arena (H&O, 2006, épuisé)
Goku, l’île aux prisonniers (3 tomes, H&O, 2008-2009, épuisés)
Virtus (H&0, 2010)
Le mari de mon frère (Akata, 2016, 4 tomes, fini)
Our Colorful Days (Akata, 2020, 3 tomes, fini)
House of Brutes (Dynamite, 2021, 3 tomes, fini)
Massive : les maîtres du manga gay (Dynamite, 2022)
Désirs bruts (Dynamite, 2023, vf de Passion of Gengoroh Tagame)

Italie
Racconti Estremi (Black Velvet, 2009)
Virtus (RenBooks, 2011)
L’inverno des pescatore (RenBooks, 2014)
Il marito di mio fratello (Panini Comics, 2022)

Espagne
La casa de los herejes (3 tomes, Editions La Cùpula, 2010-2011)

Etats-Unis/Allemagne (dans le même panier car les Bruno Gmünder sont publiés en anglais)
The Passion of Gengoroh Tagame (Picture Box Inc., 2013, 1 tome ; Fantagraphics, 2022 : 2 tomes)
Endless Game (Bruno Gmünder, 2013)
Gunji (Bruno Gmünder, 2014)
Fisherman’s Lodge (Bruno Gmünder, 2014)
Massive : Gay Erotic Manga and the Men Who Do It (Fantagraphics Books, 2015)
Cretian Cow (Massive Goods, 2015)
The Contracts of the Fall (Bruno Gmünder, 2015)
The Passion of Gengoroh Tagame : Expanded Hardcover Edition (Bruno Gmünder, 2016)
My Brother’s Husband (Pantheon, 2020)
Ours Colors (Pantheon, 2022)

Site de l’auteur (en anglais) : http://www.tagame.org/enews/

16 réflexions sur “Gengoroh Tagame & le manga gay

  1. Un bon article, bien écrit et riche en informations plutôt peu accessibles d’ordinaire. Je ne savais pas que le terme bara avait une aussi mauvaise connotation. Du coup, autant utiliser manga gay effectivement, qui est de toute façon plus clair.
    J’avais bien aimé Virtus, même si j’aurais préféré que l’auteur insiste plus sur les décors (et que le manga soit plus long). Vu son talent, je pense qu’on aurait vu de très belles choses. Je ne suis pas très attirée par les autres titres, mais leurs qualités graphiques sont indéniables.
    H&O a sorti en avril le titre « Le pouvoir d’Hercule ». Ce n’est pas techniquement un manga, l’auteur étant originaire de Taïwan, mais peut-être se tourneront-ils vers d’autres auteurs asiatiques ?
    J’aimerais bien voir la nouvelle série de Tagame en France, je l’achèterais tout de suite je pense. Le résumé me rappelle celui de « L’appart 305 », avec une rencontre du même genre et un slice of life très drôle.

    • Merci ! ^_^

      Pour « bara », le problème c’est qu’en dehors du Japon, on s’est dit, ça veut dire « Rose » (la fleur) et ça désigne les mangas gays. Mais sans réfléchir à l’origine et à l’emploi du terme dans son pays. Du coup, ce mot s’est implanté partout, et c’est bien trop tard pour réagir. Après, Tagame semble se dire que si le terme désigne de manière positive le contenu des mangas, et ne sert plus à dénigrer les hommes gays, alors c’est ok (http://mangacomicsmanga.com/tcaf-2015-gengoroh-tagame-talks-gay-manga-bara-bl-and-scanlation/). Comme tout ce qui touche à l’usage des mots, c’est compliqué.

      Ouais, Virtus est peut-être bien son titre le plus accessible en vf (avec Gunji en seconde position). Tant au niveau scénario que disponibilité dans le commerce. XD

      Parmi toutes les oeuvre de Tagame, Ototo no Otto est celle qui a le plus de chances d’être traduite en français. Parce que le manga gay, c’est pas trop à la mode (dommage, la collection hentai de Taïfu pourrait s’ouvrir à d’autres horizons). Au pire, j’espère retrouver Ototo no Otto chez Fantagraphics ou Massive, quitte à devoir le lire en anglais.

      Sinon, je ne sais pas si H&O va continuer sur la vague, mais ils devraient sortir une vf de « Big is Better » de Song, un auteur d’origine chinoise vivant en France, titre sortant aussi chez Bruno Gmunder. Peut-être qu’ils traduiront aussi les autres mangas de cet éditeur ? A suivre…

  2. J’aime les gays, j’aime le BDSM et j’aime les poils… Malheureusement je n’accroche pas du tout au trop plein de muscles et de gras que nous offre le bara. *retourne lire du yaoi* T^T

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