La maison aux insectes et Le vœu maudit : les histoires courtes de Kazuo Umezu

Publié en France chez Glénat dans le milieu des années 2000 avec des titres comme L’école emportée et Baptism, Kazuo Umezu est un mangaka que nos chers éditeurs francophones ont rapidement délaissé. Et pourtant, l’auteur a profondément marqué l’histoire du manga en redéfinissant dès le début des années 60 le genre horrifique. Si l’artiste a imposé son style pour effrayer, ce qui aura marqué des générations de lecteurs dont certains deviendront eux-mêmes mangakas (Junji Ito, Hisashi Eguchi ou encore Minetaro Mochizuki sont des exemples (que j’affectionne) parmi d’autres), il a aussi exploré la science-fiction et l’humour absurde.

kazuo umezu photo manga

Il faut attendre 2015 pour que la maison d’édition Le Lézard Noir remette Kazuo Umezu au goût du jour grâce à la publication de La maison aux insectes. Un recueil d’histoires courtes qui en appelle d’autres, puisqu’il est suivi par Le vœu maudit dès l’année suivante. L’éditeur a la ferme intention de continuer à publier les mangas du maître et c’est La femme serpent qui sera le suivant sur la liste. En somme, et ce n’est pas pour me déplaire, on est en train d’assister à la naissance d’une collection rappelant ce qu’ont fait les éditions Tonkam pour Junji Ito.

La maison aux insectes

Le recueil contient sept nouvelles publiées entre 1968 et 1973, soit en même temps que Orochi, la seconde série phare du maître. C’est donc l’occasion de découvrir Kazuo Umezu à une période que l’on connaît mal en France, car L’école emportée a débuté en 1972. Et si deux histoires, La maison aux insectes et L’escalier en colimaçon, datent respectivement de 1972 et 1973, elles sont dans un style différent de celui du manga publié chez Glénat. Cela s’explique par le fait qu’elles aient été publiées dans Big Comic (un magazine destiné aux adultes) alors que L’école emportée est issu de Shonen Sunday (revue lue principalement par des jeunes garçons). Mais on y reviendra plus tard. Pour le moment il est important de retenir que La maison aux insectes présente au public français une nouvelle face de Kazuo Umezu.

la maison aux insectes critique

Le manga est agrémenté d’une préface plus prestigieuse qu’intéressante signée par le cinéaste Kiyoshi Kurasawa.

Le vœu maudit

Le bouquin contient également sept nouvelles, mais celles-ci sont un peu plus éparpillées dans le temps. Deux datent de 1975, une autre de 1992 et le reste a été publié entre 1983 et 1985. De ce fait, le gros du livre date de la même époque que Je suis Shingo, chef d’œuvre inédit en France (j’espère pour plus très longtemps) du mangaka. Logiquement, de par le bond dans le temps, on constate que le style graphique de Kazuo Umezu s’est affiné et a gagné en personnalité par rapport au recueil précédent.

le voeu maudit manga

La postface est signée Kentaro Takekuma, qu’on connaît pour avoir travaillé avec un certain Naoki Urasawa. Cette fois-ci le texte est beaucoup plus intéressant que prestigieux. Le vœu maudit, tout comme La maison aux insectes, est traduit du japonais par Miyako Slocombe.

L’horreur pour tous

Au Japon, le manga d’horreur a la particularité d’être lu par un public essentiellement féminin. Ce n’est donc pas un hasard si les grandes figures du genre sont des femmes : Tomié de Junji Ito, L’étrange petite Tatari de Kanako Inuki, Shiori et Shimiko de Daijiro Morohoshi. Et c’est également le cas de Baptism, dans lequel une actrice prend possession du corps de sa fille afin de se trouver à nouveau sous les projecteurs.

Si ce dernier a été publié dans Shojo Comic, un magazine destiné aux filles, L’école emportée a été diffusé dans les pages de Shonen Sunday, revue lue principalement par des jeunes garçons. Le manga est un réel traumatisme pour les gamins d’hier comme d’aujourd’hui puisque, en plus de faire peur, il rend possible l’un des plus grands cauchemars de l’enfance : être prisonnier de l’école.

Alors voilà, je me pose une question : à qui s’adressent les mangas de Kazuo Umezu ?

le voeu maudit manga critique

Les histoires constituant La maison aux insectes ont toutes été publiées dans des magazines dits seinen (à comprendre destinés à des jeunes hommes). Et malgré ça, j’ai été frappé par la place occupée par les femmes lors des différentes histoires. En effet, elles sont souvent au centre des récits et on trouve des thématiques proches des mangas féminins : l’amour, qu’il se désagrège ou vire au surnaturel, ou encore le rêve de célébrité, de devenir une chanteuse. Inversement, la figure masculine a le mauvais rôle, et cela qu’elle subisse l’horreur ou qu’elle en soit la source. On y découvre des hommes violents, arrogants, qui trompent leur femme ou la négligent. Kazuo Umezu dresse un sombre portrait, que l’on pourrait qualifier de féministe (rappelons que les histoires datent de la fin des années 60 et du début des années 70), de la gente masculine. Au final, La maison aux insectes constitue aussi bien un pamphlet sur la société machiste qu’un cri d’alerte sur la violence conjugale.

Le vœu maudit confirme cette idée selon laquelle Kazuo Umezu peut plaire à des publics différents, le recueil regroupant des histoires publiées dans des revues shonen, shojo et seinen. Néanmoins le sujet de l’enfance, et notamment de sa fin, revient sous différents angles. Je ne vais pas m’attarder dessus maintenant car j’y reviendrai dans la partie sur les thématiques abordées, mais il est intéressant d’observer comment les mangas de Kazuo Umezu peuvent être lus avec un regard d’enfant, innocent mais surtout sans concession, aussi bien qu’avec des yeux d’adulte, auprès de qui ils rappelleront par leur symbolique une situation par laquelle le lecteur est passé durant sa vie. Ainsi les mangas nous touchent aussi bien par la peur qu’ils suscitent que par une sensation de nostalgie.

En fait, qu’importe le public. Pour peu de ne pas être rebuté par l’horreur, Kazuo Umezu est accessible à tous (bien que je ne conseille pas forcément de mettre un de ses mangas entre les mains d’un enfant de moins de 10 ans, excepté si celui-ci est déjà habitué au genre). Ses histoires peuvent être lues par des regards différents et être sujettes à des interprétations variées. Et si en lisant L’école emportée on se pose la question de savoir si ce titre est vraiment destiné aux enfants, les histoires courtes nous permettent d’affirmer que Kazuo Umezu est un auteur universel.

Kazz, fais-moi peur

Dans le manga d’horreur, chaque auteur a sa ou ses recettes pour effrayer, ses codes bien à lui (et ceux qui n’ont aucune personnalité dans leur style, on les oublie vite). Hideshi Hino présente des personnages amoraux, rendant le malaise palpable. Junji Ito, lui, aime faire voyager ses protagonistes pour les désorienter, leur faire perdre des repères avant même que la situation ne dégénère.

Chez Kazuo Umezu, l’horreur revêt plusieurs visages, mais elle est avant tout psychologique. Il aime mettre à mal les sens de ses personnages, les défaire de leurs repères. C’est ce jeune garçon qui se trouve enfermé avec sa belle-mère. Sauf que cette figure de substitution maternelle est en réalité une femme serpent qui souhaite le dévorer. C’est aussi cette femme qui, violentée par son mari, se prend pour un papillon. En bref, l’intégrité mentale des protagonistes est souvent mise mal et le lecteur, ressentant de l’empathie pour eux ou un quelconque sentiment d’identification pour les situations dans lesquelles ils se trouvent, est désorienté. Ne pouvant expliquer la folie, manquant d’éléments rationnels auxquels se raccrocher, il se laisse entraîner par le récit de Kazuo Umezu et submerger par l’horreur latente. C’est d’autant plus vrai que le mangaka conte à merveille les histoires, et qu’il regorge d’idées pour nous surprendre et nous amener vers des chemins que seule son imagination peut créer.

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Pour faire peur, il faut également créer des ambiances. Celle du lieu déjà, et plus précisément de son enfermement. Si on pense à l’école du bien nommé L’école emportée, ses histoires courtes nous confirment que, bien plus que les salles de classe, il aime représenter le confinement. On y découvre des personnages en danger, prisonniers de leur maison. Ce qui, en plus de créer une atmosphère tendue propre au huis-clos, met à mal les repères fondamentaux des personnages, puisqu’ils tombent dans l’inconnu alors même qu’ils sont chez eux. Autrement dit, ce qui est familier devient étranger. De plus Kazuo Umezu utilise un code propre à la fiction pour travailler ses ambiances : il laisse entrevoir à ses lecteurs l’horreur que va subir un personnage sans que celui-ci ne se doute de rien. Ainsi, il rend son public complice mais aussi victime d’un voyeurisme le rendant impuissant. Naît alors un certain malaise qui accompagne la lecture.

Si l’horreur est plus psychologique que physique chez l’auteur, il sait également dessiner des scènes gores. Il utilise la violence avec parcimonie mais ne fait pas pour autant dans la demi-mesure : situations macabres, déformations, apparitions de monstres et surtout démembrements sont au programme. En outre, l’artiste arrive à provoquer le dégoût grâce à la représentation de créatures qui, elles, sont réelles. Croiser des serpents pouvant prendre une apparence humaine ou bien des insectes géants n’est pas rare dans sa bibliographie… De quoi varier les histoires, les manières de les raconter et surtout les méthodes pour créer l’effroi.

En somme, il y a plusieurs façons de créer la peur chez Kazuo Umezu, et cela résulte le plus souvent d’un mélange savamment orchestré des points énoncés. Si la psychose joue un rôle important dans ses histoires, ce qu’il aime par-dessus tout c’est surprendre ses lecteurs et donc ne pas se répéter. Il regorge donc d’inventivité pour effrayer, et semble ne jamais être à court d’idées. De plus, tout comme un auteur tel que Junji Ito place systématiquement l’Homme à la source du mal, Kazuo Umezu se plaît à rendre l’humain inhumain. Il aime également martyriser ses congénères, aussi bien gratuitement que lorsqu’ils ont des fautes à payer. Cette noirceur témoigne d’une certaine vision de son époque et de son environnement social.

Dans l’ombre de l’horreur

A l’instar de ce qui se fait dans la science-fiction, l’horreur peut permettre à des auteurs d’aborder de manière sous-jacente des thématiques relatives à la société ou de sonder l’esprit humain. C’est le cas dans le cinéma, la littérature et même le jeu vidéo. Et il est évident que la bande dessinée, celle qui nous vient du Japon dans le cas présent, n’échappe pas à la règle.

Dans La ville sans rue (nouvelle publiée dans le recueil éponyme), Junji Ito fait voyager une jeune femme dans un village à l’intérieur duquel les habitants s’épient. Elle sera mise à mal par ce voyeurisme décomplexé, anticipant de fait l’avènement des réseaux sociaux (rappelons que l’histoire a été initialement publiée en 1992). Dans le même ordre d’idée, Minetaro Mochizuki introduit et popularise la culture du stalker dans le manga avec La dame de la chambre close, Suehiro Maruo brise le tabou du harcèlement avec La jeune fille aux camélias et Usamaru Furuya planche sur le suicide des adolescents dans Le cercle du suicide. Il paraît dès lors évident que Kazuo Umezu, en bon pionnier du genre, s’intéresse à des thématiques sociétales.

kazuo umezu horror manga

La sortie de l’enfance occupe une place importante dans les récits de l’auteur. Il raconte par exemple l’histoire d’un gamin qui rêve de devenir un vieillard alors qu’il vit à l’intérieur d’un monde dystopique dans lequel les hommes meurent à 20 ans. Cette volonté de s’affranchir de la condition d’enfant se retrouve fréquemment chez Kazuo Umezu. Il use de symboles comme la marionnette que construit un gosse ou la figure du Père Noël pour rappeler le protagoniste à l’enfance à qui il tourne le dos. Ce retour à l’innocence teinte l’œuvre d’une certaine mélancolie et dévoile le caractère de son auteur : celui d’un grand enfant qui porte un regard construit, et donc d’adulte, sur le monde qui l’entoure.

Les pressions sociales sont également mises en avant dans ses œuvres, notamment celles que subissent les femmes (on en revient toujours aux cibles principales du manga d’horreur). C’est par exemple l’histoire de cette fille, un peu rondelette, qui est rejetée par le garçon qu’elle aime car il la juge débile, du fait qu’elle soit trop grosse. Elle décide donc de faire un régime, voire même un jeûne à s’en rendre malade. Dans une autre histoire, une étudiante qui s’apprêtait à mettre fin à sa carrière de musicienne à cause de son mariage se retrouve tout à coup sous le feux de la rampe. Elle se met à rêver de gloire alors qu’elle n’a pas de talent et perd peu à peu les pédales… Dictature de l’apparence, culte de la célébrité, des funestes destins étoffés par la société machiste comme en témoigne si bien la nouvelle clôturant La maison aux insectes.

Tout ça pour dire que derrière l’horreur à la Kazuo Umezu se cachent des thématiques susceptibles de toucher le lectorat pour peu qu’il parvienne à les percevoir. Car oui, l’un des buts de cet article est de prouver qu’il existe plusieurs degrés de lecture aux œuvres de l’auteur. Selon le regard qu’on pose sur une histoire, on peut la juger comme un simple divertissement ou bien plus que cela. Une critique sociétale implicite ? La vision d’un auteur ? Il appartient à chaque lecteur de se faire son opinion.

Dessine-moi un fantôme

Si entre La maison aux insectes et Le vœu maudit, le style graphique de Kazuo Umezu évolue, qu’un auteur s’affirme, une certaine idée de la mise en scène s’installe très vite dans sa carrière. On remarque notamment qu’il apprécie un travail plutôt formel, contrastant avec son imagination farfelue. Le plus souvent, il découpe ses planches en rangées de quatre cases. Elles sont d’ailleurs de formes rectangulaires, histoire d’offrir une narration très cadrée donc.

En réalité, c’est à l’intérieur même des cases qu’il surprend et se permet des fantaisies, rendant sa mise en scène originale. Dans les exemples ci-dessus, on constate l’intérêt que porte Kazuo Umezu pour les yeux. La peur passe par le regard, miroir de l’âme, élément que l’auteur dessine avec application et précision. Mais en observant plus loin, ce ne sont pas seulement les globes oculaires qui sont importants chez le mangaka, mais principalement les angles avec lesquels il les dessine. Ainsi on note aisément que l’auteur utilise régulièrement le principe du zoom afin de créer la peur. Si, dans ces exemples précis, je vous montre l’expression des personnages, qu’elle soit effrayée ou colérique, à travers des regards, Kazuo Umezu se sert également du procédé pour indiquer qu’un monstre arrive ou alors qu’un lieu sera le théâtre d’horreurs.

Pour ce faire, il dessine une image fixe, arrêtée dans le temps, et prend en ligne de mire un détail. La case suivante, c’est la même image qui est représentée, toujours dénuée d’intérêt temporel, mais cadrant en plus gros plan le détail en question. Ainsi le regard du lecteur est attiré par ce détail, il comprend sans même prendre la peine de réfléchir que c’est un point important, que ça a un sens. Ainsi le message ou l’émotion que souhaite transmettre Kazuo Umezu passe naturellement.

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Néanmoins le mangaka sort parfois du cadre formel de la bande dessinée, comme en témoigne La faucille (nouvelle concluant Le vœu maudit). Il y enchaîne des doubles pages impressionnantes non seulement de par la technicité de son coup de crayon mais aussi à cause de leur rythme de succession. Toujours dans le même ordre d’idée que le procédé du zoom, Kazuo Umezu dessine des doubles pages dans lesquelles le temps semble s’égrener lentement. Un détail bouge, puis un autre, on a l’impression que tout est fixe, et c’est là que l’élément horrifique nous saute au visage.

Si j’ai choisi d’aborder cet exemple, c’est parce que j’estime qu’il est symptomatique de la vision qu’a l’auteur de la transmission de l’horreur. Il y a là l’idée d’instaurer un rythme de lecture, rendant en quelque sorte le lecteur prisonnier de la narration. Il est si bien travaillé, que dis-je, si bien maîtrisé qu’il est délicat de s’en défaire. Et c’est pour cela que les histoires racontées par Kazuo Umezu fonctionnent si bien.


En définitive, les histoires courtes de l’auteur sont à mes yeux bien plus intéressantes qu’un statut de simple divertissement qu’on pourrait de prime abord leur attribuer. Elles permettent d’en apprendre plus et de découvrir différemment un mangaka dont une œuvre, à savoir L’école emportée, m’a profondément marqué. Il faut être catégorique : Kazuo Umezu est bien plus qu’un auteur de genre, car sa science des cases et ses thématiques sous-jacentes ont contribué à en faire un grand maître de la bande dessinée. De ce fait, je ne peux que vous inviter à vous intéresser à ses œuvres dès à présent et à ne pas attendre qu’il passe l’arme à gauche pour enfin reconnaître son immense talent et son apport au neuvième art.

15 réflexions sur “La maison aux insectes et Le vœu maudit : les histoires courtes de Kazuo Umezu

  1. Merci pour cette article complet ! Que je viens de découvrir grâce à toi, un auteur que je pense formidable Moi qui aime l’horreur à la japonaise, avec la peur de l’inconnu et de l’inexplicable. Direction dans ma check liste ! ;)

  2. Salut!
    Je voulais juste te dire, à toi Meloku (et ça s’étend aussi au reste de l’équipe de Nostroblog), merci! Merci pour vos articles éclairés et éclairants et merci pour toutes ces découvertes.
    Je m’intéressais déjà un peu toute seule aux mangas de Junji Ito, Kazuo Umezu et Inio Asano, mais lire tes articles me donnent vraiment envie de m’y plonger âme perdue (et vue certaines oeuvres je crains que mon âme soit vraiment perdue pour le coup..). Alors mon compte en banque te dit merde mais mon coeur te dit je t’aime.
    Alors encore une fois et je me répète, merci pour ce blog, merci pour ces articles!
    がんばってください!

  3. Je viens de lire la maison aux insectes et qualifier le manga de féministe n’est pas vraiment ce qui m’est venu à l’esprit en fermant le manga, c’est même tout le contraire ^^’
    Effectivement ces messieurs n’ont pas le beau rôle mais ces dames non plus. Si elles sont belles extérieurement, elles sont horribles intérieurement et martyrisent ces pauvres hommes. C’est également très négatif : si elles sont carriéristes elles sont moquées, quelque soit leur choix de maris c’est le mauvais sans leur laisser d’autres alternatives et j’ai eu l’impression d’un effet culpabilisant.
    Bon après c’est comme cela que je l’ai ressenti. Ca n’en reste pas moins une ouvres intéressante à lire pour tout les autres points cités.

  4. Tellement vrai la dernière partie de ton dossier, Umezu a une telle gestion des cases pour amener son horreur et sa folie que j’en suis comme hypnotisé. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à laisser un volume non terminé traîner. Non pas seulement parce que j’avais envie de poursuivre mais parce que je ne voulais pas reprendre au milieu d’un zoom ou d’une scène qui me pète à la figure. Pour le cas d’une nouvelle toujours la lire d’une traite. Ton enthousiasme sur l’école emportée m’enthousiaste tout autant.

  5. Je pousse la porte de la maison Nostroblog et je vais commencer par… un HS : en lisant les articles présents ici j’apprends des trucs. J’aime bien. Mais parfois je regrette aussi parce que cela peut concerner des oeuvres ou séries que je lis aussi je ne lis tel article que bien après sa sortie pour ne pas être « influencé » dans ma lecture. Du coup merci à toute l’équipe pour ces contributions.

    Après cette confession, j’en viens à une question. Attention, risque de SPOIL !

    Une demande d’explication. J’ai acheté et lu La Maison aux Insectes. La dernière histoire courte m’a beaucoup plu pour son dénouement bien sombre… Mais c’est la première qui m’a interrogé. Je n’ai pas compris la fin… surtout le propos final : « Dès lors qu’il avait admis que sa femme était devenue un papillon, cette issue était à prévoir. Mais contre toute attente, il ne s’est rendu compte de rien… » Est-ce que c’est le mari qui a fini par être prisonnier de la représentation de sa femme ? Je n’ai pas saisi. :/

    C’est peut-être triviale comme question, sûrement. Mais comme je n’aime pas ne pas comprendre, je me suis dit que je pouvais me risquer à la poser par ici…

    Par avance merci !

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