Takeshi Obata, du lyrisme poétique au sublime réaliste

Takeshi Obata est un dessinateur de mangas que vous devez sûrement connaître puisque très célèbre dans la sphère du manga. Il est principalement connu pour avoir entre autres dessiné Death Note, Bakuman et Hikaru no Go. Le succès de ces trois œuvres majeures a touché une majorité des consommateurs de mangas (et d’animes mais ça n’est pas le sujet) à travers le monde. Pourquoi ? Parce que ses œuvres permettent une identification et une immersion immédiates du lecteur. Toutefois dans cet article, nous nous intéresserons exclusivement au dessin.

Avant tout, Obata est (et se considère) professionnel. Avec tout ce que cela implique ; c’est-à-dire maîtrise de l’anatomie, des perspectives, de l’art du découpage, bref de tous les codes du dessin académique et du manga. Mais ce qui nous intéresse se situe d’un point de vue stylistique. En effet, on observe une différence cruciale en comparant le trait d’Obata dans Death Note et son trait dans Bakuman. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Y a-t-il une différence entre chacune de ses œuvres ? En quoi l’approche stylistique d’Obata se fragmente-t-elle au sein de son œuvre ?

takeshi obata art style

J’entends trop souvent dire que Obata est un dessinateur trop surestimé avec un style passe-partout sans personnalité. Pour moi, c’est faux. De plus, si on part d’une base analytique toutes les interprétations se valent. Même si l’auteur n’en a pas eu l’intention, une fois publiée son œuvre ne lui appartient plus entièrement.

Nous allons étudier et comparer son trait entre quatre de ses œuvres majeures. Le but n’est pas de vous faire découvrir ses mangas les moins connus (je ne les ai moi-même pas tous lu)  mais de vous ouvrir à sa spécialité pas forcément visible pour ceux qui n’y se sont pas penchés plus avant. Les mangas traités dans cet article seront : Hikaru no Go (1998), Death Note (2004), Bakuman (2008) et All you Need is Kill (2014). (Il est préférable de les avoir lus et non pas seulement vus pour comprendre l’intérêt de cet article.)

Commençons par énumérer les points communs (c’est-à-dire la patte propre et unique à l’artiste). Le trait d’Obata est propre, soigné, précis, minutieux, lisse et épuré. C’est simple : Obata est sans doute l’un des dessinateurs les plus perfectionnistes et obsessionnels que je connaisse. Notre petit Takeshi est obnubilé par la propreté de ses planches. Il ne s’agit pas de détails comme pour Kentaro Miura mais de propreté. Il doit sans doute considérer qu’un dessin sale est un mauvais dessin. Et c’est ce qu’on pourrait lui reprocher. Son trait manquerait pour certains d’irrégularités, de tremblements, d’imperfections. Bref, le parti pris d’Obata est le dessin lisse. C’est d’ailleurs une convention de l’industrie : un manga lisse est un manga beau pour le consommateur lambda. Personnellement, j’aime quand le trait (lisse ou pas) est dominé par le dessinateur et non l’inverse. Et c’est le cas de Takeshi Obata : il sait pourquoi il dessine proprement.

Entrons maintenant dans le vif du sujet : les différences de style entre les œuvres. Et commençons par Hikaru no Go. Ce manga relate le parcours dans le monde du go de Hikaru, jeune garçon fougueux habité par l’esprit de Saï, professeur de go de l’empereur à l’époque Heïan. Le manga est marqué par cette dualité : douceur et froideur calculatrice de Saï associé à l’hiver, et donc à  la mort / turbulence, et dynamisme de Hikaru associé au printemps et donc au renouveau. D’ailleurs, le trait de ce dernier se fera progressivement de plus en plus mature pour souligner une sorte de bourgeonnement, tant dans le développement du personnage que dans le style de l’auteur qui devient de plus en plus réaliste.

Obata choisit de dessiner de manière conventionnelle avec un esprit très shonen classique. Les traits du visage sont exagérés (gros yeux, blabla vous savez). Mais ce qui marque c’est cette fraîcheur poétique en référence aux saisons qui parcoure l’œuvre comme précisé plus haut. Pourquoi les saisons ? Pour évoquer bien évidemment l’aspect lyrique des traditions japonaises qui comprennent le go. Ainsi le parallèle est créé par Obata entre les haïkus et le go, les saisons et le jeu. Cela se remarque rapidement sur le chara-design de nos deux protagonistes. L’un porte des vêtements modernes et excentriques d’un jaune vif et des cheveux blonds, tout aussi excentriques quand on est japonais, qui marquent le fort caractère du personnage. Le choix du jaune donne du sens à son nom : Hikaru signifie « lumineux » en japonais. L’autre est vêtu d’un kimono traditionnel : le blanc et le noir évoquant les pierres de go, teinté de rose sur certains artworks rappelant les fleurs de cerisier japonais : ces dernières symbolisent la vie éphémère et les codes traditionnels du samouraï.

Si Hikaru no Go est empli de symboles lyriques avec un enclin réaliste, Death Note (qui fera l’objet d’un article plus développé car j’ai beaucoup de choses à dire dessus) rompt et marque un tournant majeur dans le style d’Obata. Aux oubliettes le lyrisme. Obata cherche le réalisme froid pour s’adapter au scénario de Tsugumi Ohba. Mais attention ! Pas l’hyperréalisme qui tente de tromper l’œil et de lui faire croire qu’il est en présence d’une photographie. Non, il s’agit là de renouer avec le maniérisme. Cependant, là encore n’allez pas penser au maniérisme d’Arcimboldo mais aux prémices de ce courant lancé par Michel-Ange (car par définition le maniérisme ne se veut pas réaliste, seul Michel-Ange restait en même temps dans le classicisme renaissant). Je vais arrêter de parler de maniérisme car cela sera le cœur de mon prochain article. Dans Death Note, le trait n’est plus typé shonen (comble pour un manga prépublié dans le Jump) mais bien réaliste. Les visages font bien 1/8 du corps et non pas 1/5 voire 1/6 comme dans Hunter x Hunter. Le réalisme d’Obata est un réalisme épuré de tout détail inutile à la lisibilité d’un corps (pas de hachures ou de croisillons à la Takehiko Inoue). Les trames ne parasitent nullement les visages (exception faite lors des moments dramatiques). Les trames servent à remplir les décors et le monde extérieur pour marquer son aspect « pourri » comme dirait Light. Mais là encore ce n’est pas salement dessiné. C’est d’un sale aseptisé et sublime, au sens étymologique du terme : qui vous arrache à vous-même dans un sentiment de plaisir paradoxal. (D’ailleurs ce sublime sera cultivé par Obata pour réapparaître dans All you need is kill). Et ça n’est pas tout. Si le talent technique d’un dessinateur se mesure à son talent de dessiner des mains (d’après Yoshihiro Togashi), pour moi, la profondeur artistique du dessinateur se mesure à ses illustrations. Et ce sont les illustrations d’Obata qui flattent le plus la rétine. Dans Death Note, en plus d’y contenir un tas de références (cf. mon prochain article) ils marquent l’esthétique gothique/beau classique de notre cher Takeshi. Il tient probablement cet esthétique gothique de son passé dans l’eroguro. Certaines de ses présentations de chapitre ont clairement inspiré Masato Hisa, l’auteur de Jabberwocky et Area 51 (ou pas, mais c’est dans la même veine : contraste maximal avec aplats).

La fin de Death Note montre une évolution radicale dans le style d’Obata. Le trait était au début froid et évanescent pour finir sur un trait plus marqué au niveau des pleins et des déliés (les pleins et les déliés sont les variations des traits de la plume qui sont fins en montant et plus épais en descendant). Cela se remarque particulièrement au niveau du menton des personnages qui deviendra la singularité d’Obata et qui le démarquera définitivement du commun des mangakas. Car en effet, c’est Bakuman qui fera de notre Takeshi un dessinateur absolument unique. La preuve en est : de nombreux artistes l’admireront et s’inspireront de son style. J’aimerais citer Guillaume Lapeyre (le dessinateur de City Hall) et Mark Crilley (l’auteur de Brody’s Ghost entre autres).

Bakuman raconte l’histoire de Mashiro et Takagi, deux apprentis mangakas qui tentent de se faire une place dans le monde du manga. Ce récit, sur un scénario de Tsugumi Ohba, est en partie autobiographique et nous en dit long sur ses auteurs. Mais concentrons-nous sur le dessin. Ici, les décors sont très réalistes (basés sur des photographies pour certains), au moins autant que dans Death Note. Les personnages quant à eux sont dessinés d’une manière totalement neuve. L’écart entre le trait d’Obata dans le début d’Hikaru no Go et le début de Bakuman est tellement grand qu’un œil non averti ne remarquerait pas qu’il s’agit du même dessinateur. Ici, les personnages ne sont plus ronds et stéréotypés mais très stylisés : filiformes et presque typés « cartoon américain » dans l’idée. Pourquoi ce choix alors que les décors sont réalistes ? C’est très simple. Obata, en plus de devoir prendre un ton plus léger pour rester dans l’intention de Ohba, cherche à marquer un décalage entre l’esprit naïf et plein d’espoirs des personnages par rapport au monde qui les entoure. Ils sont également stylisés dans le but de souligner l’esprit shonen de leur univers. Le réalisme du monde sert à rester fidèle en ce qui concerne les outils du mangaka. Car oui, ce manga a aussi un but instructif pour les dessinateurs en herbe et les curieux.

Les personnages contrastent totalement avec le décor photo réaliste.

Les personnages contrastent totalement avec le décor photo réaliste.

Ainsi les dessins de Bakuman instaurent, selon moi, la démarcation du style d’Obata qui est alors dans l’expression exagérée des émotions tout en restant dans un cadre photo réaliste. Loin du symbolisme lyrique d’Hikaru no Go et bien différent du réalisme froid et gothique de Death Note.

Mon état en écrivant cet article beaucoup trop long.

Mon état en écrivant cet article beaucoup trop long.

Enfin, l’exagération de Bakuman sert à Obata pour faire évoluer son style dans All you need is kill. Mais si Bakuman était un récit avec une visée autobiographique, All you need is kill est une adaptation d’un light novel japonais d’Hiroshi Sakurazaka. Obata conserve ici le chara-design de l’illustrateur du roman Yoshitoshi ABe et travaille à partir du scénario de Ryosuke Takeuchi. Cette œuvre raconte l’histoire de Keiji Kiriya, un nouveau soldat engagé dans l’armée japonaise, qui doit faire face à des extraterrestres ayant envahi la Terre. En mourant au combat, il se réveille la veille de la bataille et doit vivre indéfiniment la même journée.

Takeshi Obata a cette fois choisi une approche presque réaliste. Au premier abord on pourrait croire qu’il garde le même parti pris que pour Death Note sans l’aspect gothique mais ça n’est pas le cas. Le dessin y est beaucoup moins réaliste. Comparez la taille des yeux et la forme des visages.

Encore une fois, pourquoi ce choix ? Obata cherche à exprimer les tourments intérieurs de Keiji qui impactent sa vision du monde. Cela passe également par les trames beaucoup plus présentes que dans Death Note ainsi que les hachures et les croisillons qu’Obata n’avait jamais utilisé (et j’insiste sur le « jamais »).

Les croisillons sont ces hachures croisées qui servent aux ombrages. Obata les allie aux trames pour montrer les angoisses du personnage.

Les croisillons sont ces hachures croisées qui servent aux ombrages. Obata les allie aux trames pour montrer les angoisses du personnage.

Le cynisme est omniprésent dans cette œuvre. Obata veut capter les moments fatidiques de Keiji, l’instant brutal et instantané de mort entre deux longs moments de vie fades et répétitifs. C’est cet instant qu’on peut qualifier de sublime. Le lecteur voit Keiji mourir des manières les plus atroces qui soient et tout le challenge d’Obata est de lui faire ressentir ce moment suspendu de la mort où la douleur est maximale. Et on prend du plaisir à le voir mourir ; un vrai effet cathartique se crée.

Le but est d’impacter en choisissant l’instant le plus rude. Cela sert d’autant plus au développement du personnage.

Le but est d’impacter en choisissant l’instant le plus rude. Cela sert d’autant plus au développement du personnage.

Dès lors, l’évolution et le changement du style de Takeshi Obata est bien réel. Il a dessiné Hikaru no Go avec une approche lyrique et poétique avec des fulgurances plus matures. S’ensuit Death Note, une œuvre charnière qui l’a ouvert au réalisme. Puis Bakuman un manga plus personnel avec une visée instructive tout en gardant un certain esprit shonen. Enfin, All you need is kill, un manga qui se concentre sur le drame intérieur et aborde la mort de manière sublime.

De mon point de vue, il est indéniable que le style d’Obata marquera de nouvelles générations d’auteurs. Certes, son dessin est trop lisse pour certains, pas assez puissant pour d’autres. Cependant son approche artistique et son trait séducteur dégagent une aura singulière et il est, selon moi, un auteur qui mérite son succès. J’espère avoir réussi à donner des clés pour pouvoir aborder ses œuvres avec un point de vue plus ouvert et profond. Espérons que Platinum end soit une nouvelle (bonne) surprise pour moi…

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16 réflexions sur “Takeshi Obata, du lyrisme poétique au sublime réaliste

  1. Un excellent article, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Je pointe quand même trois points où je n’ai pas eu la même impression :

    – Pour All you Need is Kill : « Le lecteur voit Kenji mourir des manières les plus atroces qui soient et tout le challenge d’Obata est de lui faire ressentir ce moment suspendu de la mort où la douleur est maximale. Et on prend du plaisir à le voir mourir ; un vrai effet cathartique se crée. » => En ce qui me concerne je n’ai pas pris de plaisir à voir Kenji mourir. J’ai trouvé cela à chaque fois brutal et assez terrifiant ; par contre j’ai pris du plaisir à voir Kenji se « transformer », utiliser chaque mort pour s’améliorer.

    – Proportions du visage réalistes / Proportions du visage exagérées. : Honnêtement je n’ai pas vu de grandes différences entre les deux dessins. :/

    – Enfin, et là je pinaille encore plus mais le passage sur Masato Hisa ne m’a pas convaincu : i) Hisa est-il ou s’est-il présenté comme l’inventeur en la matière ? ii) Le fait que Obata ait fait cela avant lui ne permet pas d’en déduire qu’il a influencé Hisa, de la même manière que Obata n’est pas l’inventeur en la matière (pour donner un exemple, Frank Miller le faisait avant lui).

    Ce ne sont que trois remarques sans incidence sur la qualité globale de l’article qui, si j’étais une agence de notation mériterait un triple A. :)

    • Merci pour les compliments et pour avoir pointé tout cela. Alors :
      -Il s’agit d’un plaisir esthétique, pas d’un plaisir au sens commun du terme. Je ne sais plus quel penseur (excuse-moi pour l’approximation, j’ai un trou de mémoire et j’ai peur de me tromper) disait que voir un accident dans la vie courante nous pousse à la curiosité et qu’on prenait du plaisir inconsciemment à la vue de la mort ou du malheur d’autrui. D’où l’effet cathartique. Mais ça c’est de ma faute j’aurais dû le préciser dans l’article.
      -Les différences de proportions sont (plus ou moins) visibles tout le long des deux oeuvres. Du moins, si tu regardes attentivement le front de Kenji, ses yeux et son menton sont bien plus exagérés que ceux de Light (bien que Death note perd en réalisme vers la fin). Ces différences sont présentes mais pas flagrantes, je te l’accorde.
      -Enfin, j’ai dit que Hisa n’avait rien inventé mais pas que Obata avait inventé les aplats contrastés; c’était juste une pointe d’ironie (pas explicite on est d’accord) pour dire que Obata en fait et qu’on a tendance à l’oublier.
      En tout cas, j’admets mon manque de clarté et merci encore de m’avoir fait prendre conscience de ces défauts. (Et merci pour la note :)).

      • Merci pour la super réponse très sympa’ et précise ! Ne sois pas trop dur avec toi-même (parfois je suis un peu dur de la feuille pour comprendre) ! Au plaisir de lire ta prochaine production. ;)

  2. Merci pour cet article !
    Ciel, c’est bien la première fois que je lis une analyse aussi poussée sur le style d’Obata. Et certains trouveraient son trait trop lisse ? *je réfléchis*

    Pour moi qui m’intéresse au dessin, Obata, c’est le top niveau. Le dessin n’est pas que du dessin (hum… quelle phrase pleine d’esprit). Il se nourrit de l’histoire, et vice versa. Comme tu le soulignes, si Hikaru no go est emprunt de lyrisme, Death note montre une réalité bien plus froide. J’avais été frappée par l’obscurité, très présente dans Death note, quasi absente dans Hikaru no go.

    Chez Obata, il y a une réelle évolution technique, avec, notamment, les canons dont tu parles : le fameux canon 8 têtes, où le « corps parfait ». (je n’ose pas tester avec mon espèce de corps u_u). J’observe également une évolution stylistique… Obata est fashion ! Je trouve son trait moderne et trendy, surtout dans Hikaru no Go et Bakuman. Obata sait dessiner le beau. Et même lorsqu’il nous fait baigner dans un univers plus sombre et lourd, techniquement et stylistiquement, c’est beau.

    Je finirai sur Bakuman. Si je comprends le changement opéré par l’artiste, j’ai du mal avec les jolies mains potelées des filles et leurs petites bouches mignonnettes. C’est mon côté dure à cuire : je les dévore, moi, ces filles-là !
    Les mecs, eux, ont des traits plus anguleux, avec leurs fameux mentons… le trait est plus nerveux, dans Bakuman, symbole de cette vie jetée sur les planches, dans l’écriture, la peur du manque d’inspiration, la fébrilité et l’excitation !

    • Merci à toi pour ton commentaire! Oui, j’en avais un peu marre de lire les mêmes critiques qui survolent le style graphique en se contentant de dire que c’est beau ou pas. Du coup, j’ai voulu analyser vraiment en profondeur. Ton avis est très intéressant. Techniquement, Obata est très doué je suis d’accord. Bien que niveau réalisme je trouve que Takehiko Inoue pousse encore plus loin. Mais la technique ne fait pas tout.
      Enfin bref, tu parles aussi de style fashion pour Obata. Je suis d’accord avec toi. Ça se voit dans sa façon de dessiner les cheveux en dessinant chaque mèche qui s’entremêlent sans en oublier une seule (j’aurais voulu en parler aussi mais ça ne rentrait pas dans le sujet).
      Pour les filles mignonnettes je trouve intéressant qu’il ne rentre pas trop dans le cliché, elles sont certes souvent sexualisées mais c’est toujours justifié (Misa ou la chaudasse dans All you need is kill, oublions Blue dragon). Il y a aussi des femmes fortes (Rita Vrataski, Naomi Misora, etc). Mais elles sont dessinés idéalement autant que les hommes. Il y a un toujours cette notion de perfection chez Obata (tant dans le dessin que dans les scénarios qu’il adapte).

      • Effectivement n_n ! d’ailleurs, si je sentais le souci du détail dans son trait, j’ignorais le soin qu’il portait à la « propreté » de ses planches. J’apprécie beaucoup Inoue aussi ; je viens de le découvrir version Slam dunk (si tard… j’ai honte).

        Tu as parlé des cheveux, chez Obata. Je pense immédiatement à Kaoru Mori ! L’on pourrait presque imaginer les mèches de cheveux dans nos mains. C’est admirable.

        J’aime les artistes capables d’insuffler la vie dans un détail, une chevelure, une main posée, un regard…

        Je n’ai pas lu All you need is kill. Ton article me donne envie de le découvrir.

          • Oui, j’ai vu ça (2 tomes : parfait !) J’ai hâte de découvrir Vagabond et Real.

            Pour revenir sur Obata, j’ai vu qu’il a reformé le célèbre duo, avec Ohba^^ : belle initiative de Kaze de proposer aux plus pressés une lecture des 1e chapitres de Platinum End à prix très attractif n_n.
            Mais je suis patiente, j’attendrai la sortie du manga !

  3. Merci pour l’article. :) J’ai appris pas mal de choses concernant certaines caractéristiques graphiques en général (pas nécessairement en rapport direct avec Obata, d’ailleurs).

    Je ne le connais que très peu, n’ayant lu que Death Note. On m’a conseillé Hikaru no Go et je pense le tenter, surtout après en avoir lu ton analyse. Je sais qu’il a été pas mal critiqué pour son style graphique trop « lisse », mais je n’ai jamais compris pourquoi. Dans un milieu où évoluent parfois des auteurs sans style propre (autant graphiquement que scénaristiquement), je pense qu’il a le sien propre et je l’ai toujours trouvé très agréable.

    Tentée par All you need is kill aussi (j’avais relativement bien aimé le film inspiré de cette histoire). Je voulais juste faire remarquer, au vu d’un commentaire précédent, que l’effet cathartique dont tu parles est un ressenti complètement personnel. Pour ma part, j’aime quand la mort est sublimée (on parle d’oeuvres de fiction, on est d’accord), mais aucune catharsis là dedans.

    Merci encore et au plaisir de lire ton prochain article sur Death Note (ton teasing est très réussi!).

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